Ellie avait un cancer métastatique et, à la fin de sa première séance, elle respira profondément et me dit : « Je me demandais si vous seriez d’accord pour me suivre jusqu’à ce que je meure. » […]
Le cancer d’Ellie était agressif et je m’émerveillais de sa capacité à ferrailler avec la mort sans aucun déni, en lui opposant des idées comme :
La vie est éphémère, toujours, pour tout le monde.
Tout ce que j’ai à faire c’est de vivre, jusqu’à ce que je meure.
Tout ce que j’ai à faire, c’est de faire la paix avec mon corps et de l’aimer, dans sa totalité pleine et entière, afin d’être capable depuis ce noyau de stabilité de m’ouvrir à l’extérieur avec force et générosité.
J’ai peut-être la possibilité d’aller en éclaireur vers la mort, pour mes amis et pour mes frères et sœurs.
J’ai décidé d’être un modèle pour mes enfants, un modèle de mourante.