Isaac Asimov

Il avait glissé à bord du cosmonef ! Ils étaient des douzaines à attendre à l’extérieur de la barrière énergétique, alors qu’il semblait que l’attente ne mènerait à rien. Puis la barrière avait eu une défaillance de deux minutes, (ce qui montre bien la supériorité d’un organisme unifié sur des fragments de vie) et il s’était retrouvé de l’autre côté.
Personne d’autre n’avait été capable de se mouvoir assez vite pour profiter de la défaillance de la barrière, mais ça ne faisait rien. Il était seul, mais il suffirait. Personne d’autre n’était nécessaire.
Et la pensée s’estompa dans son sentiment de satisfaction et de solitude. C’était une chose terriblement douloureuse et contre nature que d’être séparé du reste de l’organisme unifié. Comment ces étrangers pouvaient-ils supporter de n’être que des fragments de vie ?
(Taches vertes)