Tu sais, Perry, dit Julie, d’une voix rendue tremblante par des peines connues d’elle seule. Tout finit par mourir. On sait tous ça. Les gens, les villes, des civilisations entières. Rien ne dure. Alors si l’existence était simplement binaire, mort ou vivant, présent ou absent, rien n’aurait de sens, tu ne crois pas ? […] Ma mère disait toujours que c’était pour ça qu’on était dotés de mémoire. Et du contraire de la mémoire : l’espoir. Ainsi, les choses qui ont disparu peuvent continuer de compter pour nous.