AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.2/5 (sur 5 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Lille , 1968
Biographie :

Isabelle Garron est née en 1968. Elle est poète, critique et enseignant-chercheur à Telecom-Paristech. Elle a collaboré à plusieurs anthologies ainsi qu’à diverses revues. Elle fût membre de 2004 à 2012 du comité de rédaction d’Action poétique. A participé de 2005 à 2009 au plateau de "Peinture fraîche", programme de France Culture produit et animé par Jean Daive.

A ce jour, ses trois principaux ouvrages conçus dans l’idée d’une trilogie Face devant Contre 2002 Qu’il faille 2007 et Corps fut 2011 sont parus chez Flammarion dans la collection Poésie.

Elle travaille à un nouveau livre prévu pour 2017, toujours chez le même éditeur.

Récemment, pour Cinq le chœur, volume rassemblant les œuvres complètes d’Anne-Marie Albiach (1937-2012), paru en octobre 2014, elle a rédigé une postface intitulée "Des cercles au crayon", qui lui rend hommage et tente une lecture. Actuellement, en collaboration avec Yves di Manno, elle compose une anthologie de poésie de langue française présentant un nombre important d’auteurs et de courants présents sur les 50 dernières années (1960-2010) et à paraître en 2016 chez Flammarion.

Dans d’autres champs, elle prépare une traduction du volume Way de la poète américaine Leslie Scalapino (1944-2010), en collaboration avec la poète et éditrice américaine Tracy Grinnell. Ces dernières années elle s’est engagée sur plusieurs programmes d’atelier d’écriture notamment avec la Mel ( Atelier Annuel du Louvre, Programme poète dans la classe, DU d’écriture créative de l’Université de Cergy), avec Le Tiers Lieu APP de Lodève (34000) Cet exercice de terrain et ses rencontres lui donnent l’occasion d’une réflexion de métier dont elle souhaite, à terme, rassembler les notes. Par ailleurs elle poursuit une collaboration initiée en 2012 avec le danseur franco-kenyan Mani Mungai, et tente de composer ce qu’elle nomme "des échauffements dans la langue" et autres "exercices prononcés", sorte de réflexion dansée sur le contemporain.
Isabelle Garron a publié " bras vif "aux éditions Flammarion, le 31 octobre 2018.

+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de Isabelle Garron   (4)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Lauréate 20187 de "Femmes en vue".


Citations et extraits (9) Ajouter une citation
Toutes vos vies la complexité de votre temps
des luttes qui furent et sont des signes

de votre appartenance à cette ligne
à des idées et des liens

à des drames, à la finitude
des envolées.

Préférer vous voir vous sourire vous égarer
de telle sorte de quelques pas

vous rendre à même à votre liberté
à vos désirs d'autres

aux obscurités à ce qui nous délie
mais plus encore vous attendre

vous revoir en août mois taillé dans un réel
de chanvre et de bords d'océans.

Si parfois il vous arrive à l'avenir de chercher
après avoir cru perdre vous trouverez

à scruter le ruban bleu marin ce qui attise ma patience
et mon désir, les mêmes.

(extrait de "Poème de trait") - p. 179
Commenter  J’apprécie          160
1


Extrait 5

« Mais comment ça commence » ?
Une reconstruction impossible pourquoi l’inventer ?
Il n’en demeure pas moins – qu’à retourner dans et
 entre, dans la disparition des lignes, l’assèchement
 de la durée   explorant ce jeu de mémoire enfermée
 une scansion sourde va et bat, continue de battre,
 continue d’aller.
(...)
Commenter  J’apprécie          70
Lire l’ombre …


Lire l’ombre
profile la page de gauche sur la page de droite
Et tout ce blanc
non verbal de l’infini
réel à boire et à manger
repentir de l’ongle repoussant l’ancien
Relire à la lettre
la salinité liminale d’un point sur la langue
À la place de la langue
le nouveau monde d’un embarrassant profit ;
Commenter  J’apprécie          20
1


Extrait 1

Face au vent déchaîné l’auteur marche.
Il se protège la tête avec le rabat de son pardessus.
À le regarder passer sur la grève, ceux qui l’aperçoi-
vent visage enfoui chercheront peut-être à savoir
s’il est quelqu’un qui redoute une agression humaine
ou bien le mauvais temps.
À moins que le témoin de sa silhouette longeant le
rivage ne se demande s’il cache ainsi une disgrâce
physique dont la teneur des quolibets qu’il endure
n’est décidément rien en comparaison de la honte
qu’il en éprouve, et le prive de tout.
Commenter  J’apprécie          10
1


Extrait 3

Ce qui a eu lieu, à cet endroit.
Les ordres, le froid, les cadences, la rigueur
 du commandement.
L’obscène récitation des possibles.     
Quelque mois avant la perte de ses documents,
 l’auteur avait eu pour projet d’en garder la trace.
 Le relevé fut brutalement interrompu par un
 dommage. Un jour de grand déplacement d’objets,
 il devait retrouver son carnet de travail inachevé.
En cela, le réel fait.
Il concasse aussi.
Commenter  J’apprécie          10
Je regarde
extrait 2
 

 
Ce matin mon ami le danser
présente the Letter

son corps parle de la chorégraphie
à venir face à l'océan

je l'écoute et retourne sur le chemin

fixer la passe   noter les noms de la stèle
la beauté du paysage  le chien

à poil roux qui aboie   fait le fou attrape le bâton
à qui je demande : comment tu t'appelles ?

dans les battues du vent.

Sur le retour nous reverrons le calvaire
de granite le jaune des lichens

mon croquis n'est pas terrible  je le anse
  quand même.
Commenter  J’apprécie          00
1


Extrait 4

Le carnet n’est pas bleu.
Les notes ne donnent rien de tangible du matériau d’origine.
Devant ce fatras, il repense à un texte de la cinéaste Anne-Marie
 Miéville, intitulé « Faire un film ». Elle y évoque Mon cher sujet,
moyen métrage de 96’ réalisé en 1988. Elle pose la question
 « Pour Mon cher sujet par exemple je me demande "mais
 comment ça commence ?" »
Il se laisse glisser. Dedans.    Tout ce qu’elle avait écrit en
 quelques pages lui donnait du courage. Tous ses films aussi.
Commenter  J’apprécie          00
1


Extrait 2

À marée montant, le blockhaus est noyé.
Dans sa sacoche, il y a des feuillets d’une
 histoire datée.
Il y a aussi au départ du chemin d’accès un
panneau qui montre la décision prise par les
Allemands en 1942  du mur de l’Atlantique.
On imagine le cordon dunaire, le bulldozer,
la pelle à câbles, les wagonnets. Les trémies
filtrantes, les silos. Le mot péripétie arrive
dans ta langue par un autre biais. Il ne t’a pas
échappé. Il germe déjà.
Commenter  J’apprécie          00
Je regarde
extrait 1
 

 
Je regarde

je regarde longtemps
le chenal s'ouvrir

en coude par une digue
et sur la droite

une anse dessiner la terre.

C'est le bon moment pour le verbe anser d'exister
 dans ma langue

d'en décrire le geste  qui donne
prise si l'on veut.
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Isabelle Garron (16)Voir plus

Quiz Voir plus

Le quiz fou

Il était une fois un malheureux matou, maltraité par ses maîtres, qui se prenait sans arrêt des coups de fou.....

r
et
ace
rrière
rgon
le

18 questions
78 lecteurs ont répondu
Thèmes : mots , humour , vocabulaire , histoireCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}