Ismaël Saïdi

Ismaël Saidi, ancien policier belge devenu artiste complet, a su faire résonner un peu malgré lui l’actualité avec sa pièce « Djihad " écrite et montée juste avant les attentats de 2015. Depuis 5 ans, plus de 900 000 spectateurs (la moitié sont des adolescents) ont assisté à Djihad, qui suit le périple de trois pieds nickelés en route pour la Syrie,



Le spectacle, qui ne devait initialement être présenté que cinq fois, a conquis les élus politiques et les directeurs de théâtre et s’est imposé comme l’occasion d’échanges fructueux :



A la fin des représentations, les spectateurs peuvent s’exprimer lors de débats intenses et souvent surprenants d’un débat animé par le dramaturge en compagnie, le plus souvent, d’un journaliste ou d’un islamologue.Ismael Saidi a ainsi sillonné de long en large la France ses théâtres, bien sur, mais aussi ses prisons, ses maisons des jeunes et de la culture (MJC) et ses salles de classe.



L'auteur a décidé de compiler la quintessence de ces débats dans un livre intitulé "Comme un musulman en France »



On aime ce passionnant et réjouissant concentré d’anecdotes particulièrement illustratrices des des échecs, questionnements et espoirs de la France.



Qu’il se trouve face à des spectateurs de confession musulmane ou à des détenus condamnés pour apologie du terrorisme, Ismaël Saidi prouve son intelligence et son envie et son talent pour dialoguer avec tous et toutes, sans préjugés ni a priori et rencontre tout le monde, notamment les invisibles de la France rurale, dans un passage étonnant qu'il raconte à la fin de son livre.



Un récit mélangeant réflexion sociétales et anecdotes drôles et passionnantes bien plus profond qu'il n'en a l'air et qui sait bousculer comme il le faut les idées reçues.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..

Comment peut-on être tout à la fois Belge, Marocain et Musulman ?



Ismaël Saidi nous livre son histoire colorée, vivante et joyeuse avec la volonté affirmée de faire passer un message de fraternité qui est un hymne au multiculturalisme.



A la manière de la couverture, l'auteur décline sa vie de façon chronologique en insérant les thèmes attendus de la pratique de l'Islam, du voile ou encore du ramadan.



Le ton est gai et l'humour n'est jamais loin tant le décalage est souvent important entre les deux cultures. Aucun misérabilisme ni même plainte dans ses propos qui visent principalement à témoigner d'un mode de vie 100% compatible avec le pays d'accueil.



Ismaël Saidi prône une religion individuelle, respectueuse des autres.



A la manière d'une autobiographie, l'écrivain commence par sa petite enfance en évoquant la circoncision.

Il nous fait ensuite partager ses souvenirs familiaux, avec le traditionnel retour au pays l'été mais en évoquant aussi l'immense pudeur d'un père aimant.



Ensuite, il consacre plusieurs chapitres à l'élève qu'il a été et aux différentes écoles qu'il a croisé, révélant ainsi l'importance de la transmission et de l'apprentissage mais aussi des différents terreaux et regards qu'il a rencontré.



Puis c'est la fortune qui l'emporte et l'amène à vivre un destin sans pareil, marqué à nouveau par la diversité. Comme si l'auteur avait pu vivre plusieurs vie...



Un livre bien rythmé avec des chapitres découpés comme sur une pellicule de cinéma. Il permet aux lecteurs de découvrir un panorama intéressant sur la pratique musulman tout en prônant un regard humaniste où chacun peut s'enrichir des différences de l'autre sans porter de jugement.



Une intégration réussie à découvrir !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..

Ismaël Saidi parle de son parcours pour trouver sa place dans la société belge. Ses parents ont immigré du Maroc avec leur culture dans leurs bagages. Le père trouve des boulots avant de devenir taxi à son compte et la mère reste à la maison pour élever les enfants. Ismaël est le deuxième de sa fratrie et ses parents ont toujours voulu le meilleur pour lui. Très jeune, il découvre le plaisir de lire grâce à une adorable voisine, la musique et le cinéma. Des passions qui l'ont toujours accompagnées et l'ont aidé à trouver son chemin. Il n'a pas toujours été facile de concilier le fait d'être musulman dans une société laïque. Comment faire à l'école surtout pendant le ramadan? Que racontez à ceux qui n'ont pas les même pratiques? La schizophrénie est permanente. Ce qui permet à certains extrémistes à se servir du Coran pour propager l'hostilité, le rejet de l'autre et la violence. "Ca m'a pris des mois, mais j'y suis arrivé, je venais de lire le Coran complètement. Et j'ai vécu un choc énorme : à la fin de la lecture, je n'ai rien trouvé sur tous ces interdits qu'on m'imposait; sur cette haine de l'autre que l'on essayait de m'inculquer... Rien! Toutes ces pratiques que je vivais le jour le jour n'étaient pas liées à l'islam, mais à la tradition. Je ne me suis jamais remis de ce choc. Mon monde s'ébranlait autour de moi, les certitudes qui me protégeaient volaient en éclats." Ce constat a modifié son regard à sa religion et les pratiques de certaines personnes. Pour montrer que les musulmans sont des autres comme les autres, il écrit des histoires pour faire des courts-métrages, des films et aussi un spectacle "Djihad". Une pièce de théâtre qui a remporté un succès en Belgique et en France, où il parle de trois jeunes embrigadés qui se rendent compte trop tard de leur mauvais choix. Il faudrait faire découvrir cet ouvrage à bien des gens surtout en période électorale, moment préféré pour exacerber le racisme, le terrorisme.. et biaiser les liens entre eux. Simplifier les messages pour qu'ils puissent être compréhensibles de tous qu'importe si c'est faux. La colère et créer un faux sentiments d'injustice permet d'avoir des votes. Lire le témoignage d'une personne musulmane qui s'interroge sur sa religion et montre son essence, change la donne. Chacun à ces rites, ces habitudes et par conséquent, on peut vivre ensemble en bonne intelligence. La passion des mots, de la tolérance, de la bienveillance se ressentent et se partagent simplement et honnêtement.

Une pièce de théâtre courte mais efficace, qui mêle le comique au tragique, pour nous faire réfléchir et nous sensibiliser aux racines et aux paradoxes de la radicalisation islamiste.



Les personnages sont bien caractérisés et différenciés, leur relation évolue de manière intéressante à travers les étapes et épreuves, ils s'avèrent attachants.



La mise en voix et en scène doit indéniablement créer un impact plus fort que celui que j'ai ressenti au cours de la lecture, qui m'a semblé un peu fade, même si les idées sont clairement exprimées et la vision de l'auteur tout à fait juste. Je regrette qu'elle soit montrée de manière un peu rapide et simpliste par moment cependant je pense que le format est parfait pour des adolescents et que la pièce permet d'amorcer un débat avec eux et entre eux.



Dans l'édition Librio : prologue et épilogue intéressants de l'auteur expliquant son projet ; complément pédagogique avec questions de compréhension et quelques exercices d'écriture ou de théâtralisation, et surtout deux extraits d'oeuvres de Voltaire qui me semblent très intéressants pour faire écho au texte.

Ce livre destiné aux adolescents en milieu scolaire se lit très vite et bien. Il raconte l'histoire très commune d'une famille d'origine marocaine venue s'installer en Belgique. L'auteur raconte son enfance, son adolescence, rythmée par l'école, les vacances au Maroc (partie du livre que j'ai particulièrement appréciée tellement c'est bien relaté, drôle et émouvant), les débuts de la vie active (bons moments aussi qui m'ont fait sourire) et ses déboires (trouver sa voie, les 1eres expériences de racisme), sa vie compliquée de flic puis d'artiste, inattendu, dans le monde du cinéma. Une lecture intéressante qui nous plonge dans la vie de cette famille, tiraillée entre traditions et culture marocaines et nouveau départ pour une vie meilleure à l'occidental. L'occident qui n'accepte pas toujours, ne comprend pas toujours. L'auteur insiste beaucoup sur sa passion pour les livres et notamment le Coran auquel il se réfère souvent. Lire ce livre permet de se rendre compte, de s'ouvrir à d'autres avec tolérance.

Bonjour et Bonsoir chers amis Terriens 🌍🌎,



Aujourd'hui on va (enfin) parler littérature.



Cela fait au moins un mois que je n'ai rien posté de littéraire sur mes différents internets.

Entre temps, je me suis constitué une nouvelle plate-forme avec une fréquentation franco/anglo/japonaise.



Le livre que j'ai choisi pour « reprendre » s'appelle « Djihad – La Pièce » et est écrit par Ismaël Saidi aux éditions PixL. Paris, 2016. 210 pages. Préface de Rachid Benzine/Dossier pédagogique inclus, fort-à-propos, car ce livre est idéal pour un élève de 3ème (en France... Je ne connais pas le « classement » en Belgique;P)...



L'histoire : Ismaël, Ben et Reda n'arrivent pas à « s'intégrer » dans la société Belge, tous sont arabes et musulmans. Des salopards de terroristes leur ont vendu du rêve et des valeurs qui n'existent pas.



Alors que Reda est amoureux d'une « non-musulmane », Ismaël aime dessiner des mangas mais c'est « haram »... Ben quant à lui représente le maillon extrémiste du trio.



De la Belgique à la Syrie, ces jeunes « innocents » vont se désenchanter bien vite... « J'ai l'impression que l'ennemi c'est tout le monde sauf nous » réalise Reda.



Le chrétien pourrait potentiellement devenir « le Hitler » et le musulman, de devenir le « juif ». Il est important de lire cette pièce qui lutte contre la stigmatisation. En dressant le portrait de jeunes belges innocents et ordinaires, qui font de grosses bêtises car ils ont étés tourmentés par un mal bien plus grand qu'eux...



Merci à Joëlle, Kathy et Manon « les drôles de dames de charlyy » qui, aidés de plein d'autres, m'ont fait conserver un pied dans la littérature.
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Ismaël Saidi est un musulman de la seconde génération. Après avoir travaillé pendant une quinzaine d'années dans la police belge, il devient scénariste et réalisateur.



Né en Belgique dans une famille d'immigrés marocains, il a grandi en faisant l'expérience d'une différence. Comment faire avec ces influences contradictoires ? Comment trouver qui il est vraiment au fond de lui ? Du grand voyage au Maroc chaque été à la découverte de "Disneyworld", de sa passion pour Goldman à l'Aïd-el-Kébir, le petit garçon se raconte, et raconte les expériences et réflexions qui l'ont façonné.



Avec humour et sans tabou, d'une écriture simple et chaleureuse, c'est ici l'histoire d'un "européen musulman" qui refuse de choisir entre ces deux cultures, puisqu'il s'y retrouve dans les deux, puisque ces deux cultures font partie intégrante de la construction de son identité.

Ce récit est une véritable ode au multiculturalisme, et sa force vient de la vraie réflexion qu'il propose sur une intégration réussie à laquelle chacun peut s'identifier. Et c'est surtout le témoignage d'un homme qui prône pour un islam modéré, réfléchi et authentique.



Ismaël Saidi a également écrit une pièce au succès retentissant intitulée "Djihad", pièce actuellement en tournée dans toute la France et ailleurs, et qui fait rire, pleurer, et débattre.



Un auteur à ne pas manquer !

Dans une société - le dramaturge est belge, mais la situation en France, ou n'importe où en Europe, où les jeunes n'ont pas leur place, quelles sont leurs solutions ? Parce qu'ils n'ont pas le bon nom de famille, la bonne couleur de mot ou la bonne religion, certains jeunes sont mal orientés par l'école, ne trouvent pas de travail ou n'arrivent pas à mener une relation amoureuse. Certains se réfugient dans les jeux vidéos - Call of duty, dans l'alcool, ou dans une vision intégriste.

L'auteur réussit sa pièce : certes, elle est pédagogique - ce qui explique qu'elle soit beaucoup jouée devant des élèves, mais elle est aussi rythmée, elle fait rire et émeut, elle présente des jeunes garçons qui ressemblent à tous les autres, embrigadés parce qu'ils n'avaient pas leur place, mais eux aussi sont des victimes d'une autre façon.

Un enfant qui parle tout seul, qui se raconte des histoires, qui est dans « son monde », c'est ainsi qu'Ismaël Saïdi se caractérise lorsqu'il parle de son enfance. Est-il bien différent maintenant, à l'âge adulte ? Il parle toujours seul, il se raconte encore des histoires, mais, par chance, il nous les transmet. Et il voit vraiment clair, ce musulman d'ici !

Bien sûr ce récit n'est pas de la grande littérature. C'est du langage parlé retranscrit. Mais c'est vraiment agréable à lire car passionnant, interpellant. Grâce à lui, j'ai pu comprendre ce que vivent les immigrés marocains en Belgique, me mettre à leur place, comprendre pourquoi certains se radicalisent et ce qui peut sauver les autres.

Les valeurs transmises par ce livre sont universelles. N'importe qui peut vivre dans son petit monde ( sa grotte ) sans s'apercevoir de la richesse du monde, dans son petit coin de pays avec ses traditions qu'il voudrait immuables, ou dans un monde culturellement riche mais encore inconnu.

Une lecture très abordable et à recommander à tous ceux qui ont l'esprit ouvert et aux autres aussi, pour qu'ils s'ouvrent un peu. Un livre qui prône de très belles valeurs.

J'ai trouvé ce livre vraiment très intéressant. L'auteur sait de quoi il parle et il donne envie de lire l'ouvrage et j'ai trouvé que sa plume est magnifique. Ce récit est une façon de voir et de débattre sur la religion, différente de ce que j'ai pu lire jusqu'à maintenant, bien que je le reconnaisse je n'ai pas lu beaucoup de livre sur la religion.

J'ai trouvé ce livre très facile à lire. Les dialogues entre le musulman lambda et le "théologien" sont originaux et sont bien faits. Je ne suis pas spécialement croyant. Je ne crois certainement pas au fait que les livres saints aient été "révélés" par Dieu. Si c'était le cas, le texte serait sans ambiguïté et intemporel. Qu'il faille ramener et interpréter tout ce Coran par rapport à la société tribale de Médine et de La Mecque au VII siècle, en considérant qu'il a été écrit 100 années plus tard, me fait bien sourire........Le parallèle avec le Nouveau testament des Chrétiens est saisissant .................

...............Mais cela c'est une autre histoire :)

Trois amis, musulmans, s'épaulent dans leur quête d'un idéal. Chacun d'eux, face à la difficulté de s'intégrer (refus de la mère de l'un d'eux qu'il épouse une non-musulmane...), finit par choisir la radicalisation et les combats en Syrie. Tous ne reviendront pas...

Vraiment, je ne comprends pas pourquoi cette pièce a eu tant de succès. Le texte est d'une inanité confondante, digne d'un ado. Quant à l'humour il est d'un potache confondant. Bien sûr, il a été utilisé comme arme contre la radicalisation auprès des jeunes. L'occasion de dire que le Coran interdit la violence et que le dijah n'est pas assassiner ceux qui pratiquent une autre religion. Juste pour ce point "Djihad" a peut-être été utile à un moment donné dans les écoles. Mais c'est d'une pauvreté littéraire !

Pour Rachid Benzine le Coran est un livre qui s'adresse avant et surtout aux arabes et aux tribus de la péninsule arabique du 7ème siècle.

Pour lui les directives et conseils du prophète ne sont pas immuables et intemporels mais sont valables que pour une société et un endroit donné, en l'occurrence ici, la société des compagnons du prophète.

Il ne faudrait donc pas ou plus respecter certaines lois ou permission, comme la polygamie, dans nos sociétés d'aujourd'hui vu que nous ne vivons plus la même époque et que beaucoup de choses ont évolué depuis. Si on suit l'auteur, il faudrait alors une relecture complète du Coran. En somme, un avis bien tranché, quasi révolutionnaire, qui ne fera c'est sûr, pas l'unanimité.

Sa critique de l'histoire de la tradition musulmane et du sunnisme donnera elle aussi du grain à moudre.

Il y a des sujets tabous qui restent peu abordés dans la littérature grand public ou le théâtre. C'est la cas de l'extrémisme religieux surtout celui qui concerne les adolescents qui veulent partir faire le djihad à l'étranger. Mais ce thème n'effraie en rien Ismaël Saidi. Lui-même dans sa jeunesse il a été confronté à des représentants religieux intégristes qui lui ont temporairement retourné la tête. En lisant le Coran, il constate que toutes ces interdictions dont on lui parle, cette haine de l'autre, ne sont pas présentes. Tout le monde ne lit pas cet ouvrage et n'essaie pas de s'approprier le texte. Il s'inspire de ce moment dans sa vie pour l'insuffler dans son histoire de trois adolescents, coincés entre deux cultures, qui se font embrigader dans une lutte absurde. Et quand enfin, ils s'en rendent enfin compte, c'est trop tard. Les 4 uniques représentations ont été au final des milliers en Belgique et en France. D'ailleurs, le spectacle a été recommandé par le ministère de l'Éducation nationale pour prévenir la radicalisation en milieu scolaire. Après chaque représentation, l'auteur accompagné d'un islamologue, d'une psychologue, d'une journaliste... engage une discussion avec le public. Tout peut être abordé sans interdit, la parole est reine. Rien de tel pour remettre en cause certains aprioris. Une lecture intéressante qui donne envie de voir le scénario prendre vie.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..

Si seulement tous les musulmans pouvaient voir le coran de cette manière...

Hélas, cela est impossible. Une chose est sûre et certaine, c'est par la culture que l'on pourra sauver le monde !

Cette pièce m'a inquiété... de quoi allait-elle parler? Chercherait-elle à minimiser les actes des terroristes? Qui irait la voir? Comment serait-elle accueillie? Serait-elle à 100% dans l'hyper "politiquement correct"?

Puis j'ai acheté le livre et je l'ai lu...

1) Préface 2) Avant-Propos 3) Prologue (C'est moi où ce livre est en fait une gigantesque introduction???)

En plus, à part le prologue, ces 2 autres introductions sont inutiles selon moi. Puis l'histoire commence (tant mieux, je commençais déjà à en avoir marre!) L'humour "gentil" du début (Reda qui est tout fier d'avoir pensé à prendre des lames de rasoir pour l'avion, Ismaël qui l'insulte et veut "commencer le djihad par lui"...) ne m'a pas déplu mais je me demandais comment on pouvait traiter de façon aussi simpliste et limite idiote un sujet aussi grave. Ensuite, petit à petit, l'histoire gagne en profondeur et de vraies questions sont posées, surtout à l'arrivée de Michel. le roman (et la pièce) est une magnifique porte d'entrée pour aborder Daech et l'intégrisme en classe!

En résumé, trop de gens se disputent pour être associés à cette pièce que tout le monde a refusé au départ (y compris eux), celle-ci est simple mais profonde et un moyen formidable de débattre de l'actualité et de l'intégrisme en classe: une belle surprise que j'espère voir bientôt au théâtre.

Mon avis :



Un vrai régal ce livre ! Ce sont les confidences sans détour et tabou d'un musulman né en Belgique mais tiraillé entre les coutumes de sa famille et la vie moderne. Ils nous livrent sa vie avec humour et pudeur.



En ouvrant le livre, j'avais l'impression de retrouver un pote qui me racontait ses secrets, ses doutes et parfois ses peines.



Il s'est posé beaucoup de questions sur sa religion, la façon dont était perçue sa communauté.



Ce livre est une hymne à la paix et à l'amour.



Et, dans notre société actuelle, nous en avons grandement besoin !



Merci Ismaël pour ce livre, tu m'as prise avec toi, petite lectrice, et tu m'as fait partagé ta vie. J'ai ri, j'ai eu les larmes aux yeux. Moi, qui est toujours eu des amis musulmans autour de moi, j'ai appris des choses. Et j'ai encore plus envie de crier au monde entier que nous sommes tous égaux et que nous devons plus voir nos points communs que nos différences !







Extrait :



" Encore cette schizophrénie, [...] cette dualité identitaire qu'il fallait gérer au jour le jour..."



" Filmer l’accouchement ? Mais j'allais le montrer à qui ce film ? Elle avait pas honte ! Déjà qu'au niveau pudeur, chez nous, là on est à 9 sur l'échelle de Richter, mais si je ramène un film avec ma femme qui accouche, mon père m'arrache la tête. "
Lien : http://the-love-book.eklablo..

"Le jeune musulman belge qui ne maîtrise pas l'arabe et ne peut donc lire le Coran* (livre de prière des musulmans) en langue originelle devient un être accepté. Parce que le mot "Musulman" qu'on retrouve dans le titre a une importance capitale dans la vie de l'auteur et dans le livre qu'il a écrit. C'est sa religion, son pilier. Il a cherché à comprendre et il sait en qui et pour qui il croit. Il défend d'ailleurs une vison de la religion très juste, une religion choisie et n'en cache pas les défauts et les dérives. "



LA SUITE ICI :



http://vincentsauvageecrit.wix.com/lectorinsanusvincent#!MARATHONLittéraire-N°1-Ismaël-Saidi-Les-aventures-dun-Musulman-dici-Le-récit-aux-émotions-dupliquées-Petite-voix-pour-trouver-sa-voie-Partenariat♥/cu6k/570c044f0cf2d6bf6ee2152e




Lien : http://vincentsauvageecrit.w..

Je remercie Babelio, Masse Critique et les Editions Autrement pour leur envoi.



J’ai découvert Ismaël Saidi lors de son passage dans l’émission « 28 mn » sur Arte en Janvier dernier pour la sortie de ce livre. Cette interview m’a donné envie de le lire.



Né à Bruxelles de parents marocains, il a grandi près du quartier de Molenbeek. Réalisateur, dramaturge et scénariste, sa pièce Djihad, écrite en Novembre 2014, relate l’histoire tragi-comique de trois Bruxellois qui partent en Syrie pour faire le djihad.



Après les attentats de 2015, Ismaël Saidi, attaché à un islam tolérant et éclairé, a décidé d’organiser après chaque représentation un échange avec les spectateurs présents dans la salle. Cette pièce, reconnue d’utilité publique par le ministère de l’Education Nationale, est jouée partout en France dans des collèges, lycées, prisons, salles des fêtes.



Dans « Comme un musulman en France », Ismaël Saidi raconte ces rencontres et échanges en 12 chapitres aux titres évocateurs ( Coming out, Cochon qui s’en dédit, 13onze15, La crise d’angoisse d’un musulman d’ici, On a tous quelque chose en nous de Jésus-Christ, etc…).



Son récit est d’une grande intelligence, finesse et empathie pour les spectateurs rencontrés. Il témoigne aussi de son courage face à une salle de détenus dont beaucoup sont là pour radicalisation.



Ismaël Saidi analyse la situation avec une grande pertinence mais il n’oublie pas de distiller au fil des pages de l’humour. Ce qui rend cet ouvrage instructif et plaisant à lire.



» J’ai quitté la salle, perturbé. Je ne connais que trop cette fatalité que le « quartier » essaie d’installer. Celle qui contribue à créer le fossé et qui engendre la haine. Ce sentiment que l’on vous injecte par intraveineuse, très tôt, qui vous fait croire que le monde vous méprise et que le système « vous met des bâtons dans les roues » pour vous détruire. »



» Nos communautés étaient nos prisons, et tout ça pour une histoire de cochon. Tant que vous êtes dans ce ghetto, vous ne vous rendez pas compte du mal que vous faites lorsque vous dites : « Ceux qui mangent du porc vont en enfer. » Mais, si je parle ainsi à mon enfant pour qu’il n’en mange pas, comment va-t-il pouvoir jouer avec un camarade de classe qui en mange ? Qu’est-ce qu’il se dira lorsqu’il le verra dévorer son jambon-beurre ? « Mon meilleur ami va aller en enfer mais ça n’est pas grave, je vais jouer avec lui en attendant » ? En faisant cela, je crée le fossé, je crée un autre et je le déshumanise. »



« J’en avais assez. Assez de cette posture victimaire qui nous pousse à toujours demander plus sans prendre le temps de remettre notre propre comportement en question. Ma claque de cette manière de déshumaniser toute personne qui ne fait pas les choses comme nous. »