Le Merle
Je suis encore couché, et cette fois encore je ne dors pas... Me voici de nouveau entouré par la splendeur d'une aube d'été. Et de nouveau, sous ma fenêtre, un merle chante, et dans mon coeur brûle la même blessure.
Mais le chant de l'oiseau ne m'apporte pas l'apaisement, et pourtant je ne pense pas à ma blessure. D'autres blessures me torturent, qui sont innombrables et béantes. Un sang qui est mien, un sang qui m'est cher, coule en ruisseaux de pourpre, en vain, sans raison, telles les eaux de pluie, du haut des toits, sur la boue et les ordures de la route.