Comme le feu, l’eau semblait à Oulhamr un être innombrable ; comme le feu, elle décroît, augmente, surgit de l’invisible, se rue à travers l’espace, dévore les bêtes et les hommes ; elle tombe du ciel et remplit la terre ; aucune plante, aucun animal ne peut vivre sans elle ; elle passe où ne passerait pas le plus chétif insecte ; on l’entend sous la terre ; elle est toute petite dans la source ; elle grandit dans le ruisseau ; la rivière est plus forte que les mammouths, le fleuve est aussi vaste que la forêt.