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Citation de Cielvariable


Aveuglé par le liquide rouge et poisseux qui dégoulinait sur son visage, Bruno Hébert-Sirois se laissa guider par son attachée politique jusqu’à la voiture. Comme le chauffeur semblait somnoler derrière le volant, c’est elle qui s’empressa d’ouvrir la portière. Une fois qu’ils furent réfugiés sur la banquette arrière, elle sortit un mouchoir et le mit dans la main de son patron pour qu’il puisse s’essuyer. Elle soupira longuement avant de lui rappeler :
— Je te l’avais dit que c’était pas une bonne idée de venir ici...
Hébert-Sirois se contenta d’esquisser une grimace amère. Il n’était pas du genre à se faire dire quoi faire ou ne pas faire.
— Tu veux venir chez moi pour te doucher ou te changer ? demanda la jeune femme.
— Non, je préfère rentrer tout de suite à la maison, décréta sèchement l’homme.
Réalisant que le chauffeur ne réagissait pas, il chercha son regard dans le rétroviseur :
— T’as entendu, Jérôme ?
Pas de réponse. Inquiet de ce silence, il se redressa pour taper amicalement l’épaule du chauffeur. Ce simple geste suffit pour que la tête de Jérôme tombe lourdement vers l’avant et s’écrase sur le volant. Bruno Hébert-Sirois ouvrit la bouche de stupeur. Au même moment, il aperçut un sac à dos déposé sur le siège passager. Son étonnement ne dura qu’une fraction de seconde, car l’instant d’après, tout disparut.
Il n’eut jamais conscience de l’explosion qui pulvérisa la voiture ni du formidable coup de tonnerre qui fit sursauter les voisins du quartier.
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