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Une enquête de Bonneau et Lamouche tome 3 sur 3
EAN : 9782762145373
331 pages
Fides (15/03/2023)
4.05/5   32 notes
Résumé :
Lancer des tomates pourries à un politicien arrogant, c’est une chose. Mais aller jusqu’à l’assassiner, c’est une tout autre histoire. Qui en voulait donc autant à Bruno Hébert-Sirois pour l’éliminer de façon aussi violente?

Les autorités nagent en plein mystère, d’autant plus que la main meurtrière frappe à nouveau. Terroriste, tueur en série ou simple règlement de comptes? Chose certaine, les cadavres s’empilent.

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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Deux inspecteurs mal vus par leur hiérarchie sont amenés à travailler ensemble, l'un étant vieux, incompétent et prétentieux, l'autre étant un jeune gars brillant mais insupportable.
Mais Bonneau et Lamouche sont de sacrés personnages, sont-ils réellement idiots, fainéants, malpolis et incapables ou est-ce que ce sont des génies ignorés de tous, voilà la grande question.
Toujours est-il que leur duo fonctionne à merveille.
Dans cette troisième enquête, totalement indépendante des deux précédentes, ils vont devoir enquêter sur le décès d'un homme politique.
L'histoire se passe au Québec et les expressions employées sont savoureuses, de même que les dialogues, qui sont souvent aussi drôles que complètement idiots.
A noter que les rapports rédigés par Bonneau sont à se tordre de rire.
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J'ai découvert ce duo d'enquêteurs avec ce troisième volume. le point de départ de l'intrigue est une série d'explosions. La police commence à s'y intéresser vraiment quand un politicien, sa secrétaire et son chauffeur passent de vie à trépas dans le véhicule du premier, alors qu'ils venaient de fuir un rassemblement houleux. Attentats terroristes ? Vengeance liée au passé de ce politicien d'extrême-droite ? Beaucoup de pistes sont possibles mais les preuves manquent cruellement.

Bonneau, un inspecteur bougon en fin de carrière, et son assistant Lamouche, un brin original, vont hériter de cette affaire brûlante car très politique. Bonneau va littéralement traîner la patte pendant toute cette enquête car il a été réquisitionné alors qu'il était hospitalisé et pas tout à fait guéri.

Je me suis laissé prendre par le rythme lent et bien mené de ce polar. J'ai apprécié son intrigue maligne. le fait de n'avoir pas lu les deux premiers n'a pas été un obstacle. On peut raisonnablement ajouter ce livre à sa liste de lecture sans risquer de décrocher.
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Que de plaisir pendant cette lecture! J'ai rarement autant souri en lisant un récit policier. Je ne savais pas que ce roman était le 3e, je n'ai donc pas lu avant "Le silence des pélicans" ni "Les os de la méduse", ce à quoi je vais m'empresser de remédier. Cela n'a rien changé à ma compréhension du récit puisqu'il s'agit d'une enquête indépendante des deux premiers tomes. J'ai adoré le duo improbable d'enquêteurs de Bonneau (près de la retraire, réputation d'incompétent notoire) et de Lamouche (jeune enquêteur arrogant et peu apprécié également). C'est surtout cette chimie entre les deux personnages, ainsi que leur relation aux autres, qui rend l'histoire si intéressante (et si drôle). L'enquête est intéressante également et le suspense est vite présent. Toutefois, le dénouement est rapidement deviné par le lecteur (seul bémol) mais n'enlève en rien le plaisir de la lecture.
Pour terminer, j'ai aimé le style de l'auteur, il y a plusieurs références (intertextualité) qui amusent le lecteur cultivé, beaucoup de jeux de mots (à cause de Bonneau, un inculte très drôle malgré lui) et un rythme rapide qui implique le lecteur dans l'urgence de l'enquête. Je recommande vivement ce roman.
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Après avoir savouré « le silence des pélicans » et « Les os de la méduse », j'attendais avec fébrilité la suite des aventures du binôme policier imaginé par Jean-Louis Blanchard : le lieutenant-enquêteur Bonneau, gaffeur et pas si incompétent qu'il n'en paraît et Lamouche, son jeune assistant « stagiaire », une fine mouche excellant dans son domaine grâce à sa grande habileté professionnelle.

Et, d'entrée de jeu, je n'ai pas été déçu. En fait, ma seule déception, comme ce fut le cas avec les deux premiers titres de cette trilogie « animale » : refermer déjà ce livre lu en rafale et regretter de ne pouvoir attaquer une éventuelle suite, il faut le souhaiter, après des mois de patience.

Avec « La constellation du chat », Jean-Louis Blanchard nous propose une enquête bien ficelée ne laissant en plan aucun détail même si en cours de lecture on en doute. Tous les morceaux du puzzle sont assemblés en 63 courts chapitres qui entretiennent le rythme d'un récit bien documenté.

Cette troisième enquête de Bonneau qui, soit dit en passant, déteste les chats et Lamouche est moins burlesque que les précédentes, mais toujours aussi drôle. Certaines scènes que je vous laisserai découvrir m'ont fait pouffer. Bonneau rédige encore ses rapports dignes d'une anthologie bureaucratique à l'indicatif du passé simple. Estropié, une conséquence de ses prouesses pour résoudre l'énigme de la méduse, il brille par ses distorsions phonétiques :

tai chi quan / taille-Chicoine ;
Netflix / Nexflic ;
une IPA / une nippée-A ;
vérité de la Palice / vérité de la police ;
Raymond Burr / Raymond Beurre ;
Liechtenstein / Liche-Einstein…

pour ne mentionner que celles-là.

L'auteur entoure encore une fois ses deux protagonistes d'une brochette de personnages dont nous avons fait la connaissance dans les enquêtes précédentes :
le directeur Edmond St-Pierre confronté aux exigences du comité exécutif de la ville ;
l'efficace lieutenant Pierre Lacoste ;
les sergents Pierre Houle et Bob « Arnold » Hétu dont les gros bras de ce dernier, prêt à tout pour ridiculiser Bonneau, l'emportent sur ses capacités cérébrales ;
Fred Weber, pathologiste en chef à la morgue, qui pète les plombs chaque fois qu'il entre en communication avec le lieutenant-enquêteur ;
l'informaticien de génie Luc Noël ;
Gérald DaSylva, technicien en audiovisuel
et, bien sûr Anabelle April, la directrice des ressources humaines qui ne laisse pas Lamouche indifférent.

À noter, entre autres, le choix judicieux du prénom du tueur recherché et de la raison sociale d'une des scènes de crime, le bar le Pinardier. Encore une fois la magnifique couverture de première de Bruno Lamoureux. Sans oublier le clin d'oeil à Hergé avec le bistrot Ad Hoc où Bonneau est confronté à choisir entre les « cigares du Pharaon » et les « bijoux de la Castafiore » qu'on y sert. Et la qualité d'écriture de l'auteur comme en témoignent ces deux extraits notés au passage :

« … l'ordi sortait de son sommeil cybernétique ».

« … il laissa Bonneau marcher devant, sous le crépitement des flashs et l'oeil des caméras de télévision. le lieutenant avançait d'un pas lent, tenant sa canne d'une main et se couvrant les yeux de l'autre. On aurait dit Winston Churchill après la victoire des Alliés ».

Et ce paragraphe d'un réalisme troublant (je pourrais en témoigner après une quarantaine d'années à titre de consultant en gestion documentaire) :

« C'était une tâche terriblement fastidieuse, car plusieurs de ces archives n'avaient jamais été mises à jour, ou alors étaient classées selon des critères qui semblaient échapper à toute forme de logique. Sans compter les multiples changements de nomenclature apportés sous chaque nouvelle administration, soucieuse de laisser une marque indélébile au processus d'archivage municipal. »

Quel spécimen de la faune inspirera Jean-Louis Blanchard dans une prochaine aventure de nos deux inséparables ? Vivement une quatrième enquête qui devrait, entre autres, nous transporter à la table du président de la République où Bonneau, ayant fini par accepter l'invitation répétée de l'Ambassade de France à Ottawa pour services rendus dans l'affaire des os de la Méduse, sera égal à lui-même.

Avant de terminer, j'aimerais citer un extrait qui laisse peut-être entrevoir la thématique d'une nouvelle série ou, à tout le moins, d'un recueil de nouvelles :

« L'oncle Archibald était tout un personnage ! Un peu énigmatique, certes, mais néanmoins chaleureux et fascinant. Il avait connu une longue et prolifique carrière de détective privé, et ses incroyables récits d'enquête subjuguaient le jeune Lamouche. Encore aujourd'hui, il ne doutait pas un seul instant que ce vieil oncle un peu bizarre avait influencé son parcours de façon déterminante. »

Un défi à relever pour notre grand plaisir, nous divertir tout en se creusant les méninges.

Merci aux éditions Fides pour le service de presse.


Originalité/Choix du sujet : *****

Qualité littéraire : *****

Intrigue : *****

Psychologie des personnages : *****

Intérêt/Émotion ressentie : *****

Appréciation générale : *****
Lien : https://avisdelecturepolarsr..
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La constellation du chat de Jean-Louis Blanchard est un délicieux polar ou la tragédie et l'humour se côtoie. La troisième histoire de ce duo improbable qu'est Bonneau et Lamouche nous amène cette fois-ci dans une gamme d'émotion où nous voyons Bonneau laissé ses préjugés de côté pour venir en aide à un travesti lors d'une attaque sauvage, cela m'a fait penser à Michael Connelly qui fait dire à son personnage Harry Bosch que tout le monde comptait. Bref, un très bon roman, une pépite dans ce merveilleux monde du polar québécois.
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critiques presse (1)
C’est devenu une curiosité de voir comment Jean-Louis Blanchard fera triompher un enquêteur aussi peu dégourdi que le Bonneau qu’il a inventé.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
— Comme vous le savez, il n’est pas dans nos habitudes d’intervenir de quelque façon que ce soit dans le déroulement de vos enquêtes. Cependant, vous comprendrez que ce crime crapuleux suscite de nombreuses questions, en même temps que de sérieuses inquiétudes.
— Je comprends tout à fait et soyez assurés que...
— Ce que nous voulons savoir, l’interrompit le maire, c’est à qui vous comptez confier cette enquête.
La question surprit St-Pierre. Mais reprenant rapidement son sang-froid, il chercha plutôt à tirer profit de la situation :
— Malheureusement, nous sommes à court d’effectifs, ça fait d’ailleurs des mois que je demande à ce comité d’allouer un budget supplémentaire et...
— Et nous avons maintes fois répondu que nous n’avons pas ce luxe ! l’interrompit cette fois-ci le secrétaire-trésorier.
— Il faut mieux utiliser les ressources dont vous disposez ! ajouta le maire.
Comprenant que cette bande de technocrates resterait sourde une fois de plus à ses doléances, St-Pierre expliqua :
— Pour l’instant, j’ai mandaté le lieutenant Pierre Lacoste, c’est lui qui compte le plus d’expérience dans mon équipe. Seulement, il en a déjà plein les bras avec l’affaire de l’explosion qui a fait sept morts dans un bar il y a une dizaine de jours et...
— Et Bonneau ? demanda la secrétaire du comité en le fixant d’un regard glacial.
Entre elle et St-Pierre, c’était la guerre depuis toujours. Il ne pouvait pas la piffer et elle ne se privait pas non plus pour venir gratter là où ça faisait mal.
— Le lieutenant Bonneau est...
— Est devenu un véritable héros depuis qu’il a résolu coup sur coup deux affaires éminemment complexes qui ont eu des échos sur la scène internationale, enchaîna la secrétaire avec un petit sourire malicieux. Le même Bonneau dont pourtant vous vouliez vous débarrasser, si je ne m’abuse... Vous avez même ouvertement reproché à ce comité exécutif d’avoir signé une convention collective qui vous empêchait de le congédier...
— Imaginez où nous en serions si nous avions suivi vos recommandations, ajouta le président du comité en haussant les sourcils.
St-Pierre soupira et ferma un moment les yeux, essayant de garder son calme. L’ironie de la situation ne lui avait pas échappé : à peine quelques semaines plus tôt, ce même comité se plaignait allègrement de l’incompétence de Bonneau, et voilà que c’est lui maintenant qu’on louangeait. Tout ça parce que le succès étonnant de ses deux dernières enquêtes rejaillissait maintenant sur la Ville et redonnait un peu de lustre à cette administration, qui en avait bien besoin. Ah ! Il aurait bien envie de leur crier ce que leur ego démesuré les empêchait de voir : « Bonneau n’a pas changé d’un iota ! Mais comme votre stupide convention collective m’obligeait à le garder, j’ai voulu le pousser vers la retraite en lui adjoignant un casse-pied de premier niveau, engagé d’ailleurs à contrat. Or, plutôt que de jouer le rôle que j’attendais de lui, ce Lamouche trouve le moyen de faire avancer les enquêtes et s’évertue à faire passer Bonneau pour un génie. Je vois très clair dans son jeu, même si je n’arrive pas à comprendre ses motivations. Entre-temps, c’est moi qui suis obligé de continuer à endurer Bonneau, qui, lui, ne parle plus du tout de retraite ! »
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Aveuglé par le liquide rouge et poisseux qui dégoulinait sur son visage, Bruno Hébert-Sirois se laissa guider par son attachée politique jusqu’à la voiture. Comme le chauffeur semblait somnoler derrière le volant, c’est elle qui s’empressa d’ouvrir la portière. Une fois qu’ils furent réfugiés sur la banquette arrière, elle sortit un mouchoir et le mit dans la main de son patron pour qu’il puisse s’essuyer. Elle soupira longuement avant de lui rappeler :
— Je te l’avais dit que c’était pas une bonne idée de venir ici...
Hébert-Sirois se contenta d’esquisser une grimace amère. Il n’était pas du genre à se faire dire quoi faire ou ne pas faire.
— Tu veux venir chez moi pour te doucher ou te changer ? demanda la jeune femme.
— Non, je préfère rentrer tout de suite à la maison, décréta sèchement l’homme.
Réalisant que le chauffeur ne réagissait pas, il chercha son regard dans le rétroviseur :
— T’as entendu, Jérôme ?
Pas de réponse. Inquiet de ce silence, il se redressa pour taper amicalement l’épaule du chauffeur. Ce simple geste suffit pour que la tête de Jérôme tombe lourdement vers l’avant et s’écrase sur le volant. Bruno Hébert-Sirois ouvrit la bouche de stupeur. Au même moment, il aperçut un sac à dos déposé sur le siège passager. Son étonnement ne dura qu’une fraction de seconde, car l’instant d’après, tout disparut.
Il n’eut jamais conscience de l’explosion qui pulvérisa la voiture ni du formidable coup de tonnerre qui fit sursauter les voisins du quartier.
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Video de J. L. Blanchard (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de J. L. Blanchard
Entrevue - Jean-Louis Blanchard ("Zipolaris" - éditions Fides jeunesse)
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