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Critiques de J. M. Barrie (255)
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Peter Pan

"Rêve ta Vie en couleurs

C'est le secret du Bonheur

Rêve que tu as des ailes."Peter Pan.

- La 2eme étoile à droite et tout droit jusqu'au matin.



Un étrange garçon perd son ombre, dans une chambre, et Mme Darling la range dans une commode. Il va emmener Wendy et ses frères, au pays des enfants perdus...

"Oh, là haut, brille une étrange lumière

C'est le beau pays imaginaire

Où tu vis tes rêves en couleurs!"



Vous connaissez l'histoire et le film de Disney, et aussi le "Syndrome de Peter Pan", l'enfant qui ne veut pas grandir...

Mais, on a oublié Wendy et le " Syndrome de Wendy"... Wendy a besoin de plaire et de rechercher la reconnaissance de l'autre, dans une relation de "Dépendance"... C'est l'histoire d'un premier amour.



Car, un Peter Pan, égoïste et vaniteux (il est pire que cela dans le livre!), a besoin d'une Wendy, un peu naïve!



Elle n'est qu'une jeune fille, mais accepte de jouer à la Maman, pour Peter et tous les enfants abandonnés (les empêchant de ... grandir!) Pas besoin d'une maman...



Elle s'occupe de la maison, nettoie et range, fait la cuisine et quand elle peut souffler, elle raccommode les chaussettes...

C'est Wendy qui recoud l'ombre de Peter Pan... et le raccroche à la réalité !



Bien sûr, au début du XXe siècle, on demandait aux filles de n'être que des épouses et des mères, pour s'occuper du foyer et des enfants!

Cela a changé en 2020, n'est ce pas, mesdames ? Non? 75% des taches ménagères et l'éducation des enfants sont encore accomplies par les femmes, avec une "charge mentale" supplémentaire: la mère parfaite..



-"Une véritable maman

C'est la personne la plus merveilleuse au monde"



Ce n'est que quand Wendy chante " Une maman d'amour", que les enfants perdus pensent à leur mère...

-"C'est Elle qui vous apprend le besoin d'aimer.

C'est une voix qui chante en ton coeur

Quand tu es seul, quand tu as peur."



Peur? Clochette ( Tinker Bell c'est une jeune fille aussi) brouille l'image de Wendy qui se reflète dans l'onde pure... Elle est jalouse!



-"C'est un sourire comme un soleil, qui veille sur ton sommeil. Un visage empreint de douceur, les premiers pas vers le Bonheur."



Quelle aventure! Entre Nana, la chienne nounou, la Princesse indienne "coquette et glaciale" et Clochette, une chipie dans le livre ( une fée chez Disney) il n'y a pas de place pour Wendy, en tant que jeune fille. Ce sont les garçons qui ont des aventures, et les filles qui restent à la... maison!



Il y a un nouveau film en tournage, mettant en avant Wendy, sans qui il n'y aurait pas de ... Peter Pan. "Peter Pan et Wendy" de David Lowery.

Souvenez vous! Un de ces deux enfants va grandir, mais pas l'autre (qui oubliera même l'existence d'une... Clochette qui ne tintera plus jamais...
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Peter Pan

M. et Mme Darling sont les heureux parents de Wendy, John et Michael. Sous la bonne garde de Nana, la chienne nounou, les enfants grandissent comme tous les enfants, en faisant des rêves et en imaginant des mondes merveilleux. Et voilà qu’un soir, l’imaginaire frappe à la fenêtre de la chambre des enfants. Voilà Peter Pan et la fée Clochette qui viennent les chercher. Le jeune Peter a refusé de grandir et s’est enfui au pays imaginaire où le rejoignent régulièrement des garçons perdus. Peter Pan et les garçons sont heureux de leur vie sans adultes, mais ils aimeraient bien avoir une maman qui s’occuperait d’eux et leur raconterait des histoires. Wendy devient cette petite maman et tout pourrait être merveilleux si l’infâme capitaine Crochet ne cherchait pas à avoir la peau de Peter Pan. Et puis, Wendy et ses frères aimeraient bien revoir leurs parents, restés à Londres et désespérés d’avoir perdu leurs enfants.



Ce conte est un classique des histoires enfantines. Je connaissais le dessin animé de Walt Disney et je suis très surprise de constater que, pour une fois, la machine américaine a respecté presque intégralement le texte original. Ce dernier est peut-être plus véhément quand il s’agit de montrer l’égoïsme de Peter Pan et son refus farouche de devenir un adulte. J’aime cette histoire qui est un hymne aux mamans et qui insiste sur l’importance des mères dans le cœur et sur la vie des enfants, même les plus butés et les plus polissons.



Un bémol toutefois : au pays imaginaire, Wendy joue à la maman en s’occupant seule d’une bande de gamins braillards et indisciplinés. Peter Pan se veut le chef de cette remuante marmaille, mais il ne veut en aucun cas occuper la place du père et exige d’être traité par la petite fille comme un enfant. Et Wendy, bonne poire, se plie à ses exigences capricieuses et assume la tenue du ménage. Voilà comment l’auteur présente la vie de Wendy. « Je suppose que Wendy devait trouver son séjour particulièrement enchanteur, car sa turbulente famille lui donnait fort à faire. Elle n’avait même pas le temps de monter prendre le frais, sinon le soir et encore, avec une chaussette à la main. » (p. 60) Ainsi, que l’on soit dans le monde réel ou au pays des rêves, la place des femmes est toujours la même et elle est forcément épanouissante…

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Peter Pan

Sommée de le lire par ma fille (une grande fée de 25 ans), empêchée de le faire par l'esprit facétieux des objets qui veut que précisément celui que vous cherchez demeure introuvable, j'ai fini par mettre la main sur "Peter Pan" caché sous une pile de livres, et j'ai enfin lu ce court roman pour les petits... mais et surtout pour les grands.

C'est un délicieux et savoureux conte philosophique, psychanalytique, poétique, subtil, profond, drôle, grave, gentiment moqueur, juste, mêlant adroitement l'imaginaire et la réalité, tout en racontant une histoire à dormir debout (ou en volant) ou à rester éveillé pour en avoir le fin mot au plus vite.
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Peter Pan

Walt Disney ou l'art d'émasculer un heros de jeunesse , un enfant qui plus est ... Pas bieeeen...



En effet , si la version cartoonisée présentait un Peter Pan gentil , genereux et courageux , il en est tout autre dans la version écrite originale et c'est tant mieux ! Personnage beaucoup moins lisse , decrit par Barrie , ou le heros se montre tour à tour prétentieux , égoiste , retors , buté , affublé d'une fée Clochette jalouse comme un pou qui fera tout ce qui est en son pouvoir pour garder à son usage exclusif son Peter adoré !



L'on y retrouve avec plaisir ce monde onirique , ce pays de l'imaginaire , uniquement perceptible par les enfants . Crochet y tient une place prépondérante et ne serait pas Crochet sans son crocodile attitré dont l'unique but est de faire du capitaine un sac à main : le monde à l'envers ! L'on y découvre un Crochet beaucoup plus faillible , beaucoup plus humain . Le manichéisme , ici , est beaucoup moins prononcé rendant , du coup , ce récit bien plus interessant . Les themes abordés sont plus profonds qu'il n'y parait dans un récit empreint de légèreté : l'abandon d'une mere , la peur de vieillir , de mourir..



Peter Pan , à découvrir ou redécouvrir pour tous ceux qui ont conservé une part d'enfance . Quelqu'un veut faire une marelle ?
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Peter Pan

La famille Darling est une drôle de famille. À chaque naissance, Mr. Darling fait de savants calculs pour vérifier qu’ils ont les moyens de garder les enfants ou pas, mais il ne peut résister à sa femme et finalement, Wendy, John et Michael sont gardés. Comme ils doivent respecter les normes de la société, mais que les nounous sont chères, c’est Nana, un chien qui leur sert de nounou, une fabuleuse nounou d’ailleurs.

Pas étonnant que dans cet univers, des choses merveilleuses arrivent. Le livre est plus sombre que le film, Peter Pan est égoïste et mène Wendy par le bout du nez. Quant à Clochette elle est tellement jalouse qu’elle noircit encore l’ouvrage.

Le livre et l’adaptation que Disney en a fait sont deux œuvres différentes, avec les mêmes personnages et la même intrigue. L’une s’adresse plus aux adultes, l’autre plus aux enfants.

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Peter Pan

Qui peut jurer, que l'esprit encore ensommeillé par une belle nuit étoilée, il n'a jamais rêvé de survoler Londres, Paris ou sa propre vie ?

Quelle petite fille, rêvant secrètement d'être une fée, n'a jamais songé avec émotion au fabuleux Pays Imaginaire ?

Quel jeune garçon n'a jamais rêvé d'en découdre, à la tête d'une bande de copains dépenaillés, avec de terribles pirates ?

"Peter Pan" est une féerie en cinq actes et huit tableaux.

C'est une adaptation pour la scène française, par Claude-André Puget, de la pièce originale de James Matthew Barrie.

Le rideau se lève, une première fois, sur une chambre d'enfants, sur trois lits et une grande niche à chien.

Car Nana, la bonne d'enfant, est une chienne de Terre-Neuve.

Wendy, John et Michel vont vivre la plus merveilleuse des aventures qui va les mener jusqu'au Pays Imaginaire.

Peter Pan va surgir dans leur vie.

Peut-être veut-il récupérer son ombre, peut-être entretient-il un regret secret d'avoir perdu son enfance ...

Publiée en 1945, l'adaptation de Claude-André Puget est une fine réussite.

Elle entremêle savamment la poésie et le merveilleux.

Et la lecture de la pièce, m'a-t-il semblé, doit se faire lentement, attentivement.

Car son texte est lourd du symbolisme qu'il recèle.

Peut-être y trouvera-t-on même quelques sens cachés qui, s'étant égarés, ne devraient pas y être mais, qui s'y sentant légitimes, y sont pourtant.

La pièce, sous la plume de Claude-André Puget, se pare de quelques légers reflets féministes.

N'y évoque-t-on pas une femme qui, à son mari Henry, demandait tous les jours un compte en banque à elle avec un carnet de chèques ?

N'y dit-on pas qu'un fille vaut plus de vingt garçons ?

Le texte de la pièce lui-même doit être un peu magique et contenir un peu de poudre de fées.

Le charme opère.

Le rideau se lève, à nouveau, sur le Pays Imaginaire ...

Sur la forêt, sur une clairière, sur une lagune, sur une rivière ...

Mais je tiens à vous prévenir qu'il y a des pirates ! ...
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Peter Pan

Peter Pan tient à faire savoir à tous ses lecteurs passés, présents et à venir, qu'il n'a RIEN à voir avec un certain personnage de dessin animé.

Mais qu'il doit tout à James Matthew Barrie, écrivain Ecossais qui créa ce personnage d'enfant perdu du pays de Jamais-Jamais, et dont Kathleen Lainé à tiré une saisissante biographie, mettant en parallèle la vie de Peter, celle de l'auteur, et la sienne.

Lisez Peter Pan. Le vrai, l'original, pas un ersatz.



Et ensuite, si ça vous questionne, lisez Peter Pan ou l'enfant triste, qui porte un regard plein de compassion sur les enfants sans mère qui veulent écouter des histoires.
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Peter Pan

Lecture sans grande surprise, étant donné toutes les adaptations de ce bouquin, et que j'ai vu et revu petite (et même moins petite) ! Mais j'ai quand même apprécié de la lire, de la plume de l'auteur qui a fait naître ce personnage mythique. L'écriture a bien vieilli, je trouve et Barrie a bien réussi à nous faire sentir cet univers fantastique. Contente d'avoir lu ce petit classique.
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Peter Pan

L'imagination est sans limite. Je vais une fois de plus dire tout le mal que je pense des productions Walt Disney et de leur adaptation à la sauce puritaine, moralisatrice et phallocrate de cette histoire.

Oubliez là pour vous plonger dans cette aventure où le personnage principal n'est pas Peter Pan mais bien Wendy. C'est elle qui lui donne vie.

C'est un merveilleux conte qui au départ était une pièce de théâtre. Il n'est pas réservé aux seuls enfants, tout dépend du niveau de lecture. A chacun de choisir sa clé. D'ailleurs, la compréhension pour les plus jeunes n'est pas si simple et il existe des versions expurgées qui peut la rendre plus abordable au départ et facilite la lecture à voix haute.

Un bien beau roman
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Les avatars de Sherlock Holmes

Vous connaissez mon addiction à Sherlock Holmes, c'est donc tout naturellement et avec la bave aux lèvres que j'ai sauté sur ce pastiche lorsqu'il a croisé ma route dans une grande librairie.



Maintenant c'est l'heure de l'autopsie ! Que valent ces 8 nouvelles, ces 8 pastiches tirés du recueil "The Big Book of Sherlock Holmes Stories" édité par Otto Penser et qui lui en contient 83.



Si les nouvelles ne casseront pas trois pattes à un canard et se lisent en un peu plus d'une heure (pauses café et pipi comprises), elles restent tout de même plaisantes à lire, amusantes, et voir le Grand Détective malmené par ces auteurs célèbres est assez inhabituel.



Détail qui compte, cet ouvrage contient aussi la patient zéro, le premier pastiche sur Sherlock Holmes écrit à peine 4 mois après la première publication de "Une étude en rouge" par Conan Doyle.



Plus un recueil de nouvelles à conseiller aux holmésiens, pour leur collection (et on risque d'avoir quelques tomes, business oblige) ou à ceux qui voudraient sourire devant quelques nouvelles qui ne mettent pas notre Holmes en valeur, le pauvre !

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Peter Pan

Ce classique de la littérature anglaise pour enfants est une petite merveille s’ajoutant aux autres merveilles d’originalité que nous devons à la littérature de l’époque victorienne. Le facétieux Peter entraîne Wendy Darling et ses frères dans des aventures pleines de dangers et de surprises dans ce fameux Pays imaginaire, si bien nommé « Neverland ». Plus subtile et nuancée que l’adaptation (magnifique, soit dit en passant) que Disney en a tirée, cette histoire est une réflexion sur la nécessité de grandir et d’affronter la vie et ses défis. D’où le fait que l’on parle de syndrome de Peter pan au sujet des personnes qui refusent de grandir et laisser leur enfance derrière eux.



James Matthew Barrie, qui avait une grande tendresse pour les enfants, légua les droits de son chef-d’œuvre à un hôpital pour enfants.

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Peter Pan

Pour la première fois, la célèbre histoire de Peter Pan est illustrée en texte intégral avec les pastels de Régis Lejonc, une façon d’embarquer à nouveau ou pour la première fois vers le Pays imaginaire de James Matthew Barrie.



Vous connaissez probablement Peter Pan, la fée clochette, le Capitaine crochet, vous avez peut-être vu une de ses adaptations cinématographiques mais avez vu lu le roman original ?



Pour illustrer ce classique qui a traversé les années, Régis Lejonc s’est solidement, documenté, notamment historiquement (l’intrigue se passe dans les années 1910) mais aussi graphiquement tout en se posant toute une série de questions sur ce que l’auteur aurait aimé. Il en résulte des illustrations magnifiques et assez différentes les unes des autres.



Des illustrations, qui fondamentalement, traduisent bien en tous cas les différentes facettes de ce monde imaginaire (tantôt féérique, tantôt effrayant et le côté « aventurier » qui plait forcément aux enfants).
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Peter Pan

Je n'ai jamais vu la version de Walt Disney et n'ai donc pas eu à corriger ma représentation de Peter Pan en cours de lecture.



Je le connaissais seulement par l'interprétation psychanalytique qui l'a retenu comme l'archétype de l'homme à la psyché infantile, séducteur, narcissique, manipulateur jusqu'à la cruauté, centré sur lui-même, prêt à entraîner ses proches dans de folles aventures sans leur assurer le moindre filet de protection. Type d'homme totalement dénué d'affect, sauf envers sa propre personne, il vit dans l'instant présent, sans mémoire, sans scrupule, sans attachement.



Ni père, ni mari, ni amant, ni ami, cet homme n'est qu'un fils, mais un fils que sa mère aurait abandonné. Il souffre d'une carence maternelle incurable. Son manque est un puits sans fond, un vortex qui aspire et broie tout.



Le héros de James M. Barrie correspond point par point à cette description, sauf par son apparence qui est celle d'un éternel petit garçon qui refuse de grandir : ayant été rejeté par sa mère, il ne peut ni ne veut devenir un homme. Car on ne peut donner ce qu'on n'a pas reçu.



Je ne connais pas les rapports de James Barrie avec Freud, ni même s'il avait connaissance de ses travaux. Mon seul point de repère pour l'instant est que les deux hommes furent contemporains, le psychiatre viennois l'aîné de quelques années seulement.



Ce court roman est agréable dans l'ensemble quoique je me sois ennuyée à la lecture de l'attaque des indiens par les pirates : ce sont sans doute ces aventures qui donnent au conte cette réputation de s'adresser aux enfants.



Le personnage féminin, Wendy, est exclusivement enfermé dans un rôle de maternage-ménagère alors qu'elle a le même âge que les petits garçons, il ne faut pas l'oublier. Eux jouent, bravant bien des dangers (imaginaires), tandis que Wendy représente la discipline, la sieste imposée, les chaussettes reprisées, les repas préparés, la maison nettoyée. Cette exclusion des filles de l'univers de l'enfance est répulsif pour la sensibilité contemporaine. Mais Barrie est né en 1860 et Peter Pan sorti en 1902. Quant à la figure de la mère, il est difficile de la remettre en cause, tant elle est centrale pour l'auteur qui échoua à remplacer dans le coeur de la sienne le frère préféré mort accidentellement.



Ce livre est en fait une ode aux mères, à toutes les mères (les pères représentés par Barrie étant immatures et un peu veules). Tour à tour sont évoquées les mères aimantes, indifférentes, les mères sécurisantes prêtes à aimer leur enfant quoiqu'il fasse, les mères qui remplacent trop vite dans leur coeur un enfant par un autre, trahison suprême, celle qu'a vécue Peter Pan, et la cause de son indifférence aux autres : son coeur ne connaît pas l'amour fidèle d'une mère et s'est racorni dans une exubérante dureté.



James Barrie passa une partie de sa vie à réécrire cette oeuvre à la portée symbolique et à la vertu probablement thérapeutique : à la mort de son frère, il fut victime d'un arrêt de croissance peut-être lié au désintérêt réel ou supposé de sa mère ; il revêtissait les habits du défunt pour susciter son attention et la consoler. Adulte, sa taille resta en dessous de la moyenne et il ne put probablement pas (ou peu) consommer son mariage, rapidement dissous. Ne ressentant aucune attirance charnelle pour le sexe opposé (ni pour le sien), tout comme La Bruyère, il ne noua plus que des amitiés platoniques et, au décès de proches, assura la tutelle de plusieurs de leurs enfants, consacrant une partie de ses revenus littéraires à leur éducation. Prise de responsabilité aimante en laquelle il diffère radicalement de son héros.



Peter Pan est un conte cruel : le territoire de l'imaginaire infantile est sans merci, les rapports de domination des enfants entre eux est une terrible préfiguration du monde qu'il découvriront plus tard.
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Les avatars de Sherlock Holmes

À part le Moriarty: Le chien des d'Uberville de Kim Newman, cela faisait longtemps que je n'avais pas lu des aventures autour de Sherlock Holmes.



Les avatars de Sherlock Holmes : Tome 1 proposent 8 pastiches des aventures de Holmes par des écrivains plus ou moins connus par ici ou alors connus pour autres choses que des romans ou nouvelles policiers. Au programme, James M. Barrie, auteur de Peter Pan, ami de Conan Doyle et auteur de la première parodie des aventures de Sherlock Holmes, P. G. Wodehouse, le créateur de Jeeves, E.F. Benson et Eustace H. Mills, A. A. Milne, le créateur de Winnie l'Ourson, John Kendrick Bangs, Sephen Leacok, auteur notamment de Bienvenue à Mariposa, et Robert Barr (pour 2 nouvelles). En plus d'une préface de l'éditeur français sur laquelle je reviendrais plus tard, chaque auteur est introduit par une courte notice bibliographique, ce qui permet selon de se souvenir de certains auteurs, d'en apprendre davantage sur leurs oeuvres ou carrément de les découvrir.



Les différents pastiches proposés respectent globalement le canon holmesien - en plus de Sherlock Holmes - à l'exception d'une nouvelle qui met en scène le détective Charlot Keumz - et de son violon - je n'ai pas trouvé de traces évidentes d'une quelconque solution à 7%*- , le Dr Watson, Moriarty et Conan Doyle sont présents. Comme indiqué en quatrième de couverture, les nouvelles, plus ou moins longues, se caractérise toutes par un « seul mot d'ordre : humour, délire et fantaisiste ». Les capacités de déduction de Holmes, lorsqu'il ne sera pas enfin tué par Conan Doyle - « un homme peut tomber dans l'abîme du haut des chutes du Reichenbach et en sortir indemne pour narrer plus tard son aventure, amis quand un courant de deux mille volts traverse un corps humain, le propriétaire dudit corps n'y survit pas » (Robert Barr) ; ce qu'un courant n'avait pas réussi à faire, un autre le fera au final - , seront tour à tour minimisées, mises en défaut, voire ridiculisées.



Autant j'aime bien la collection Rivages/Noir, autant avec Les avatars de Sherlock Holmes : Tome 1, il y a une certaine forme d'escroquerie qu'un Napoléon du crime comme Moriarty (dont on apprend encore qu'il n'existe pas en fait) n'aura probablement pas eu la bassesse de commettre. Et là j'en reviens à la préface dans laquelle on apprend que ces nouvelles sont issues de The Big Book of Sherlock Holmes Stories édité par Otto Penser, libraire - il est le propriétaire d'une libraire à New York consacrée exclusivement au roman policier - et éditeur (d'anthologies de nouvelles). Sauf que The Big Book Of Sherlock Holmes, c'est près de 83 nouvelles alors que Les avatars de Sherlock Holmes n'en compte que 9 ! Et oui Rivages avec un profond mépris pour les lecteurs va saucissonner The Big Book Of Sherlock Holmes en plusieurs tomes au bénéfice de son compte de résultat.



Mis à part ce procédé mesquin du monde de l'édition, ce premier tome des avatars de Sherlock Holmes reste d'une lecture plus que plaisante - et je n'ai pas boudé mon plaisir, même si je vais me rabattre sur la version d'origine pour la suite.



À Malraux, De Gaulle avait répondu « Tintin ? Mon unique rival ». S'il avait été anglais, il aurait certainement répondu « Sherlock Holmes ? Mon unique rival ».



* Voir La solution à 7% de Nicholas Meyer.
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Adieu, Miss Julie Logan

Dans ce journal d'un pasteur de campagne - pour parodier Bernanos- qui exerce son métier dans un glen perdu au fond de l'Ecosse et tombe amoureux d'une étrange et belle jeune femme, le lecteur ne sait plus très bien ce qui est vrai de ce qui ne l'est pas tant Barrie nous fait passer de la réalité au fantastique avec une grande habileté, jonglant avec les apparences, les suppositions, les superstitions, les peurs et les croyances, les réalités historiques et les brumes d'un présent aussi réel qu'incertain.

Bref Barrie créé à partir de vieilles légendes un monde où le héros devient fou sans l'être totalement et retrouve la raison sans renoncer à sa folie. Dans ce texte très court Barrie dénonce impitoyablement la tyrannie des convenances, celle de la raison, pour inventer un univers où l'imaginaire se confond avec le réel, renvoyant à sa solitude celui qui l'expérimente en dépit des injonctions qui lui sont données.

J'ai beaucoup aimé ce texte où le passé devenant comme un univers parallèle, révèle au héros de l'histoire une vérité qui lui est propre, Sa vérité, refusée et niée par les autres, mais en somme bien réelle. Enfin quand je dis réelle... Vous aurez compris !
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Peter Pan

J'ai beaucoup apprécié cette lecture.

Tout dans le roman est moins lisse que dans la version des messieurs de chez Disney! Peter Pan est un égocentrique, égoïste et narcissique (bon les trois sont très proches, on comprend bien le truc). Wendy n'est qu'une caricature de la mère au foyer : elle en est pitoyable pour moi. Rever de repriser des chaussettes! Aïe, aïe aïe! Mais en même temps, une très grande majorité de petites filles jouent au papa et à la maman. Car ce livre n'est que ça : des jeux d'enfants, des jeux dans tout ce qu'ils ont de plus réalistes et cruels. Là on tue pour de vrai! On est des vrais méchants, de vrais durs! Les parents? Pfff! du vent! L'amour? C'est naze, nous on préfère la guerre! Tout blanc ou tout noir? Non : tout gris! Les gentils tuent, trahissent, les méchants veulent une maman et ont peur. Peter Pan refuse de grandir pour vivre dans un monde qui le briderait, lui dicterait sa conduite au point d'être aussi triste que Mr et Mme Darling. Parce qu'ils sont loin d'être drôles ces deux-là! Mr a tout compter pour savoir s'il va garder ses enfants, Mme complètement godiche. Et ce qui est triste c'est que leurs enfants vont suivre exactement leurs traces.

Mais heureusement, nous lecteurs, grâce à Peter et à tout ces héros de littérature, une partie de nous refuse de grandir aussi. A chaque livre de fiction que nous lisons c'est un peu de Peter qui s'éveille en nous. Ouais, philosophie de bazar mais j'assume!
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Peter Pan

Que dire que dire ? Rien à voir avec la version édulcorée de Walt Disney. Ici, on découvre un Peter Pan qui a du caractère, un enfant un peu égoïste, qui a besoin d'une maman. Les combats contre les pirates ne sont pas gentils et mignons avec un petit garçon qui assomme des pirates à l'aide de son nounours : il y a des morts, du sang versé, ça ne rigole pas ! Mais on découvre surtout une superbe histoire que j'ai beaucoup aimée. J'ai été bercée pendant toute mon enfance par le film de Walt Disney et cela fait quelques temps que j'avais envie de connaître la vraie histoire. Et je ne suis pas déçue. C'est un chouette conte, bien qu'un peu dur (comme tous les contes me direz-vous). Peter Pan est un personnage très attachant, bien qu'énervant par moments. Mais j'ai surtout pris beaucoup de plaisir à lire ses aventures.
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Peter Pan

Une nouvelle lecture de conte original à mon actif. Cette fois il s'agit du "facétieux" (*hum*) Peter Pan et de ses aventures depuis sa naissance où il a décidé de s'envoler par la fenêtre de sa chambre pour atterrir dans les jardins de Kensington à sa vie à Neverland. Si l'on y retrouve un bonne partie de ce qui est raconté dans le dessin animé de Disney, une autre partie nous est bien moins connue, comme celle qui se passe dans les jardins de Kensington et qui met le cadre en place, mais surtout les caractères des personnages comme Peter ou Clochette, qui sont à mon avis des sociopathes à tendances criminelles, sans parler de la merveilleuse utilité de Wendy qui est essentiellement de repriser les chaussettes et faire la cuisine, et bien entendu d'en retirer toute la satisfaction dont sa vie avait besoin car nous lui envions toutes ce rôle gratifiant.

Tous les éléments qui en font un conte de fées sont présents dès le débuts: la magie, les fées, les événements improbables...et ce roman issu d'une pièce de théâtre se lit très facilement, même si je lui ai parfois trouvé un côté un peu trop enfantin. Il en existe plusieurs versions depuis la création de la pièce, certaines plus dynamiques que d'autres et plus agréables à lire, donc je ne jugerai pas trop cet aspect.



Peter Pan est un enfant cruel et égoïste, et il ne m'a pas l'air d'être considéré comme très sympa par les enfants perdus non plus puisqu'il les condamne à mort facilement, et il est si effrayant que toute la vie de Neverland en dépend car ils sont tous tranquilles et relax quand il n'est pas là mais se précipitent pour jouer leur rôle dès qu'il revient!

Après un certains nombre de lectures de contes en tant qu'adulte, je me dis que nous avons tous ou presque grandi avec des Disney, mais lorsqu'on se rend compte des changements par rapport aux originaux alors que ceux-ci étaient déjà destiné aux enfants, que s'est-il passé entre les deux? Les contes ont toujours été racontés pour éduquer, prévenir, avoir plus d'efficacité que "ne fait pas ci" ou "ne fait pas ça", qui on le sait ne fonctionne pas toujours aussi bien qu'on le voudrait. Ils mettent des images sur des situations qu'ils éclairent aux yeux des enfants. Allions-nous déjà vers cette édulcoration de la société qui pense que les êtres humains sont si fragiles qu'il ne faut les confronter à rien, éviter de nourrir la réflexion pour éviter de vexer ou de faire peur? Les temps étaient plus durs, soit, mais le confort excessif de la société moderne ne signifie pas qu'il n'y ait plus de dangers et elle n'est pas faite de petits cœurs et d'arc-en-ciels, en réalité les vrais dangers restent similaires. C'est une question que je ne m'étais pas posée avant ou en tout cas pas de cette façon.



Dans tous les cas une lecture éducative que je suis contente d'avoir faite, et je ne m'arrêterai pas en si bon chemin car je réalise que plus on en lit, plus une véritable réflexion sur notre société et de nouveaux questionnements sur son évolution se mettent en place. Reste à savoir quel conte sera le suivant sur ma liste, mais je crois bien que Pinocchio traîne quelque-part...
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Les avatars de Sherlock Holmes

Les avatars de Sherlock Holmes est un court recueil (moins de 140 pages) regroupant huit nouvelles se voulant autant de pastiches.



Les choses vont plus loin, le ton est ici délibérément satyrique. La volonté de faire rire, de ridiculiser, de tordre le coup au célèbre détective est évidente. Cela pourra faire grincer quelques dents. Il s’agit ici d’écrits anciens, dont la plupart sont composés par des proches d’Arthur Conan Doyle ou de grands noms de l’époque.



Les nouvelles sont généralement courtes. Si certaines comptent plusieurs dizaines des pages d’autres tiennent en quelques pages, quitte à être de taille comparable à la présentation faite de l’auteur. Car oui, chaque auteur a droit à quelques mots de présentation ce qui est bien vu. Le ton sera ici toujours acide. Touts les écrits réunis ne sont pas forcément des inédits et auront pu être découverts dans d’autres compilations.



Une soirée avec Sherlock Holmes permet à James Barrie de composer le premier pastiche recensé. En l’occurrence, le protagoniste est ridiculisé lors d’un dîner… Extraits du carnet d’un détective pose les jalons pour une relecture burlesque du Canon, la démarche est bien tentée (qui aime bien châtie bien, n’est ce pas ?) mais peu convaincante.



Le retour de Sherlock Holmes offre une relecture du Problème final, dont Watson fait les frais. Le pauvre ! L’enlèvement de Sherlock Holmes est un écrit de jeunesse du créateur de Winnie l’Ourson, également auteur d’un polar considéré comme un classique du genre. Une énigme pragmatique est une sorte de blague… peu vraisemblable, au développement un peu long, mais la chute reste amusante malgré tout. Tiré par les cheveux ne retient guère l’attention.



Deux récits de Robert Barr sont ici retenus. Ceux-ci sauvent l’ouvrage du naufrage. Le mystère de Pegram est sans doute le meilleur récit des deux. Charlot Keumz est une version raté de Sherlock plutôt inspirée. L’affaire du second butin offre également une fin originale et met en scène Arthur Conan Doyle dans un rôle… inédit.



Il faudra donc avoir l’esprit particulièrement réceptif pour apprécier ces nouvelles. D’autant qu’il n’est pas impossible qu’une nouvelle compilation voit le jour…
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Peter Pan

Peter Pan, ou le mythe de l'enfant qui ne grandit jamais.

Bien sûr, j'avais vu le dessin animé de Walt Disney, je connaissais les grandes lignes de cette histoire, puis l'adaptation en bande dessinée de Régis Loisel m'avait quelque peu dérangée et au final je n'y avais pas accroché, finalement, il ne me restait que l'oeuvre originale à lire pour continuer à me forger une opinion.



Tout commence dans la maison de Monsieur et Madame Darling, et de leurs trois chérubins : Wendy, John et Michael, ainsi que leur nurse, Nana, une chienne terre-neuve : "Il n'y avait jamais eu de famille plus simple ni plus heureuse jusqu'à la survenue de Peter Pan.".

Et c'est alors que Peter Pan surgit une nuit, flanquée de la méchante fée Clochette.

Peter Pan est un petit garçon qui déteste les adultes et qui veut rester enfant à tout jamais : "C'était un charmant garçon vêtu de feuilles mortes collées par la sève qui suinte des arbres mais ce qui ravissait le plus chez lui, c'était qu'il avait encore toutes ses dents de lait.", d'ailleurs pour le côté charmant il repassera, c'est un qualificatif qui ne lui va pas étant donné qu'il est vaniteux, inconséquent, insouciant et fortement égocentrique.

Un psychanalyste ferait recette avec un enfant tel que Peter Pan, c'est un personnage auquel je ne me suis pas attachée et qui m'a même énervée à plusieurs reprises (comme dans l'oeuvre de Régis Loisel d'ailleurs).

Pour le seconder dans sa tâche de kidnapper une mère, il est épaulé par Clochette, une fée.

Arrêtez tout de suite de fantasmer, non, Clochette n'est pas gentille, bonne, prompte à exaucer vos souhaits pour que vous puissiez aller au bal car votre affreuse belle-mère vous a enfermée afin que vous n'y paraissiez pas, c'est une teigne vicieuse, mais là pour le coup j'étais prévenue donc le choc a été moins rude que prévu : "Clochette n'était pas totalement mauvaise ou, plutôt, elle était totalement mauvaise à ce moment-là tandis qu'à d'autres elle était entièrement bonne. Les fées doivent être une chose ou l'autre : elles sont si petites qu'elles ne peuvent malheureusement héberger qu'un sentiment à la fois.".

En voilà un personnage bien antipathique rendu fort agréable par Walt Disney, d'un autre côté, une fée qui fait tout pour que Wendy soit tuée, ça le fait moyen dans un dessin animé pour jeunes enfants.



Donc, pour en revenir à l'histoire, Peter Pan convainc Wendy et ses deux frères de venir avec lui au Pays Imaginaire car il veut une mère et Wendy ne rêve que d'une seule chose : être mère !

Cette histoire a été écrite au début du vingtième siècle, à l'époque les filles étaient fortement conditionnées dès leur plus jeune âge à se marier très vite pour pouvoir élever des enfants et s'occuper des tâches ménagères pendant que monsieur travaille pour ramener sa paye et faire vivre la maisonnée.

De lire que Wendy est ravie d'être mère, qu'elle prend plaisir à passer des journées à faire le ménage, la lessive, à repriser les chaussettes et recoudre les vêtements, à border, à faire à manger à toute une tripotée d'enfants a été difficile, j'en avais à la fois mal au coeur pour elle et ça me révoltait.

Il s'agit d'une petite fille, pas d'une femme, là elle ne pense ni ne souhaite s'amuser, et c'est censé être un livre s'adressant à un public jeune pour le faire rêver ?



Pour se rendre au Pays Imaginaire (la non prochaine destination de mes vacances), il faut y aller en volant : "Ce sont seulement ceux qui sont gais, innocents et sans coeur qui peuvent voler.", et concrètement voilà à quoi ressemble ce soi-disant paradis des enfants : "De toutes les îles enchantées, le Pays Imaginaire est le plus douillet, le plus compact, pas du tout étalé et démesuré avec des distances interminables entre une aventure et une autre, mais, au contraire, agréablement concentré.".

Au Pays Imaginaire, il y a le terrible capitaine Crochet qui terrorise les populations avec son équipage, les Indiens, des sirènes (mais vu leur faible utilisation dans le récit quel était l'intérêt de les mentionner ?) et un crocodile avec un réveil dans le ventre qui poursuit inlassablement Crochet pour terminer de le dévorer tellement il a apprécié le goût d'une de ses mains.

Je m'insurge du choix de l'auteur en ce qui concerne le degré de dangerosité du capitaine Crochet, il ne peut pas exister pirate plus dangereux, plus rusé, plus roublard et mesquin que Long John Silver, c'est une référence en la matière et là, Crochet ne m'a jamais fichu la trouille et même plus jeune il n'aurait pas réussi.

J'ai d'ailleurs moyennement apprécié au cours de ma lecture les interpellations du narrateur disant qu'il aurait pu choisir telle histoire mais qu'il en présente une autre, qu'il aurait pu faire agir ainsi les personnages mais qu'il choisit une autre façon, cette interactivité n'apporte pas à mon sens grand chose à la lecture.

Des aventures, il y en a beaucoup dans ce récit, mais je dois bien avouer qu'aucune ne m'a jamais complètement transportée, ceci étant certainement lié au fait que le comportement des enfants avaient tendance à m'exaspérer, notamment leur insouciance et leur oubli très rapide de leurs parents.

Par contre, ce livre se lit très rapidement du fait d'une narration fluide et de chapitres bien proportionnés.



Au final, l'histoire de Peter Pan m'a hérissé le poil par moment, non pas parce que c'est mal écrit et/ou inintéressant, mais parce que les situations décrites me font réagir, particulièrement la situation de Wendy qui prend un immense plaisir à être mère et non pas une petite fille ainsi que l'une des coutumes du Pays Imaginaire : tout s'oublie très rapidement, les bons comme les mauvais souvenirs.

Lu par un jeune public ce livre ne dégagerait certainement pas les mêmes impressions, par contre lu par un adulte il soulève des questions et penche énormément vers le domaine de la psychanalyse, le personnage de Peter Pan étant un stéréotype exagéré de l'enfant insouciant, vantard, égoïste voire même méchant par moment.

J'en viens même à me demander si ce livre ne personnifie pas l'égoïsme de l'enfance, il ne représente pas en tout cas pour moi un éloge de l'enfance et une incitation à ne pas devenir adulte, au contraire.



"Peter Pan" de James Matthew Barrie n'est pas un conte, c'est au contraire un livre qui pousse à la réflexion et qui plante les bases de ce qui est désigné par le "syndrome de Peter Pan" en psychanalyse.

Plutôt que d'inviter au rêve, il soulève beaucoup de questions et il faut en faire une lecture à deux niveaux pour saisir toute la profondeur de ce livre.

Walt Disney en a proposé une version édulcorée en dessin animée, lire l'oeuvre de James Matthew Barrie permet de rétablir la vérité sur ce personnage et les implications qui en découlent.

Alors, grandir ou pas grandir ?
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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