Timide aux yeux des uns, méprisant aux yeux des autres, il ne se mêlait pas aux conversations qui suivaient la sortie des cours.
Mince, affable et lointain, il finit par acquérir une image d’étrangeté. Il ne s’en rendait pas compte. Il travaillait et voulait ne penser à rien. La nuit, quand il avait terminé les comptes de l’hôtel, il reprenait ses livres. Pour travailler encore. Pour oublier sa mère, pour oublier la guerre. Il ne pouvait empêcher les cauchemars de le rejoindre dans son sommeil.