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Critiques de Jacqueline Merville (15)
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Le voyage d'Alice Sandair

Un grand merci à Babelio et aux éditions Des Femmes - Antoinette Fouque pour cette très belle découverte. Je me suis totalement immergée dans Le voyage d'Alice Sandair, je l'ai dévoré lors d'une soirée pluvieuse et silencieuse de ces premiers jours d'automne. J'ai été totalement absorbé dans la forêt de l'ashram où se promène Alice, dans son petit appartement indien ou sur les routes du sous-continent. J'ai ressenti la sérénité grandissante qui la gagne au fur et à mesure que les années s'écoulent. J'ai beaucoup aimé la lucidité et le recul avec lesquels elle aborde son expérience indienne dans un contexte de commerce spirituel outrancier, et la persévérance qui la mène toujours plus loin dans sa quête d'elle-même.

Jacqueline Merville dresse ici le portrait d'un personnage fin et réaliste - un double d'elle-même probablement - , à la fois imprégné des clichés du touriste occidental en Inde et tout en même temps habité d'une vraie capacité à se remettre en cause et à remettre en cause le monde qui l'entoure, à reconnaitre que l'ashram espéré n'est pas un lieu idéal tout en choisissant de continuer à le fréquenter. J'ai aimé ces paradoxes, ces ambiguïtés et cette capacité à trier le bon grain de l'ivraie au sujet d'une expérience qui, sans être commune, est et a été partagé par nombre d'européens en mal de spiritualité.

Jacqueline Merville fait preuve d'une plume fine et particulièrement lucide qui n'est pas sans me rappeler celle d'un certain Charles Juliet, maître dans l'art d'exprimer une forme de vérité à soi-même. Pour avoir lu les deux auteurs l'un après l'autre, les deux ambiances s'harmonisent parfaitement.

J'ai maintenant hâte de découvrir aussi bien les autres titres de Jacqueline Merville que ceux des éditions Des femmes - Antoinette Fouque.
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Le courage des rêveuses

Il semble que les livres d'après la catastrophe écologique fleurissent depuis quelques années. Après, entre autres, Soleil de cendres d'Astrid Monet, Tempête Yonna de Cyril Herry ou encore Après nous le déluge de Yvan Robin, un autre, ce court roman de Jacqueline Merville. Heureusement, je ne suis pas réticent au genre, car il permet de se poser pas mal de questions sur notre avenir, sur les solutions pour amenuiser les conséquences de nos actes... et puis, en prime, ces romans cités sont excellents. Celui de Jacqueline Merville est un peu à part, plus introspectif, plus court ans doute également verse-t'il davantage vers la poésie. Il fait référence à la Shoah, au tsunami de 2004, à la pandémie actuelle, mais parle aussi des conséquences de nos agissements : "Beaucoup devraient mourir sous les bombes, au travail ou par manque de boulot ou empoisonnés à petit feu par l'air, la nourriture, des virus, par l'eau. C'était pénible, c'était mondial. Une expiation. Un état de péché de l'espèce humaine." (p.17)



Tout cela est subtilement amené par les interrogations de cette femme qui marche, comme dans un rêve, qui se souvient d'avant mais aussi du camp, qui tente de rassembler ses bouts de mémoire. Bien écrit, un peu poétique, onirique, c'est un texte qui coule doucement en nous.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Le courage des rêveuses





Je tiens entre les mains un beau petit opus à la présentation agréable.



Troublant comme un rêve éveillé est cet écrit de Jacqueline Merville.



J’ai aimé l’aspect onirique, poétique, les images.



J’ai embarqué avec beaucoup de curiosité.

Que s’est-il passé ? Pourquoi ces gens sont-ils enfermés ? Quel mal les torture ? Quelle est cette contamination à laquelle ils font allusion et quels en sont les effets ?

Comment se fait-il qu’ils soient privés de mémoire ?

Quelle catastrophe a touché ces rivages ?



J’ai éprouvé de la déception à ne rien apprendre de significatif au fil des pages.



Etrange ; comme un rêve dont on n’aurait retenu que des bribes au réveil, comme une errance entre des flots cotonneux et nauséeux, sans fin, sans but, sans destination.



Cet écrit de l’inconscient s’adresserait-il directement à nos imaginaires sans passer par le signifié ?



Je n’en ai pas trouvé la clef et le perçoit comme un labyrinthe de mots (parfois erronés) dont l’accès ne m’a pas été révélé.



Dommage.

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Le voyage d'Alice Sandair

Famille, amis, villes et campagnes, attrait pour l'écriture... Alice Sandair a tout plaqué pour aller en Inde et s'installer sur le plateau du Deccan. Jusqu'à tirer un trait sur son identité civile, jusqu'à accepter d'être considérée comme morte pour l'administration française. Pourquoi a-t-elle décidé de prendre un aller sans retour avec pour tout objectif une forêt de bambous plantée à l'autre bout du monde ? On l'apprendra, ou pas, en lisant les bribes de son cheminement intérieur raconté chapitre après chapitre, au fil des pensées de l'héroïne.



En effet, Alice, qu'on appellerait bien volontiers par son nouveau nom indien si on le connaissait, est un électron libre. En Europe comme en Inde, elle ne suivra jamais le mouvement, préférant observer, ressentir et se laisser porter ; si sa quête de soi l'amène à consulter des guides tels qu'un maître spirituel qu'elle nomme "le philosophe" ou à se laisser aller à la méditation, on sent qu'elle ne s'y abandonne jamais totalement. Elle construit sa propre route, et cela lui convient ; ainsi, elle fera la rencontre de James, en qui elle trouvera un compagnon de route qu'on devine aussi épris de liberté qu'elle.
Lien : https://pulco-suivezlepapill..
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Le voyage d'Alice Sandair

Qui n'a pas rêvé de tout quitter, du jour au lendemain, sans se retourner.

C'est ce que fit Alice Sandair au début des années 1990.

En quelques heures, elle s'est fait défaite de quasiment toutes ses possessions matérielles, elle a quitté sa famille et a rejoint la forêt des bambous sur les plateaux du Deccan.

Dans "Le Voyage d'Alice Sandair" est conté dix ans de la vie de la protagoniste en Inde, dans un ashram.

Son récit est magnifiquement bien écrit et il se pourrait que l'auteure Jacqueline Merville s'est largement inspirée de sa propre expérience.

"Le Voyage d'Alice Sandair" est un roman original, un brin poétique, qui invite à la réflexion. C'est un roman à découvrir.
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The Black Sunday : 26 décembre 2004

L'auteur raconte avec grande émotion le tsunami qui a dévasté entre autres les côtes d'Indonésie et du Sri Lanka le 26 décembre 2004.

Tout y est dit avec beaucoup de pudeur, comme une description dont le rythme est rendu rapide par la narration: Jacqueline Merville revient à la ligne presque à chaque phrase. Cela rend le livre très rapide à lire, et finalement on va d'un endroit à l'autre, de la peut à la terreur, à l'incompréhension, à l'hébétude.

Et toujours au fil des pages, et surtout à la fin, s'ouvre une espèce de réflexion : comment éviter cette catastrophe humaine à nouveau?
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Juste une fin du monde

Un récit poignant, haletant et douloureux : comment ne pas sentir ses entrailles se nouer lorsque la narratrice raconte son viol, récit qu'elle entame après avoir survécu au tsunami ? C'est une écriture crue et rythmée qui fait entrer le lecteur dans les souvenirs de Jacqueline MERVILLE, sans toutefois être dénuée d'une sensibilité qui a été à plusieurs reprises mise à l'épreuve. Mais plus encore, dans sa narration, l'auteur cherche systématiquement à créer un écho de sa propre histoire dans une universalité féminine : « nous sommes des millions de femmes à avoir vécu cette catastrophe ». La catastrophe continue bien longtemps après sa première occurrence : « la nuit de la lagune » a été une première fin du monde pour l'auteur(e), mais les années suivantes n'ont pas immédiatement été une reconstruction. C'est pour cela qu'on peut voir dans Juste une fin du monde une forme de pouvoir thérapeutique conféré à l'écriture, mais qui se veut agir et pour soi et pour toutes les autres femmes. C'est un témoignage véritable, qui ne laisse pas de marbre ; cependant, de par la gravité de ce qui y est narré, la lecture peine à se faire agréable, malgré une indéniable grandeur stylistique chez l'auteur.
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Le courage des rêveuses

Le Courage des rêveuses est un joli titre qui promet beaucoup, comme sa description : des femmes évoluent dans une fin du monde. Cela nous promet de l'apocalypse et de la sororité... mais...

Dans les faits, la lecture de ce livre est très décevante : l'ensemble reste très flou ; on est dans une écriture qui parle des choses et des personnages à demi-mots. Le procédé du "par touches" peut-être intéressant, à condition qu'on comprenne au bout du compte et que le monde apocalyptique se dessine vraiment, un peu comme dans Viendra le temps du feu de Wendy Delorme, dont l'écriture chorale peut être déroutante au début, mais qui trouve très vite de quoi satisfaire la curiosité du lecteur.

Ici, les choses ne s'embranchent pas et on reste dans une insatisfaction qu'on pourrait justifier par la perte de mémoire de la narratrice... certes. On en vient à se demander si l'auteur a vraiment une idée claire de ce qu'elle souhaite raconter ou si elle laisse le lecteur combler les manques.

Dans Le Courage des rêveuses, on se perd : qui est qui? Que s'est-il passé? Oui, les eaux ont recouvert le monde, il y a eu des contaminations (de qui? de quoi?...) ; une dictature s'est mise en place (laquelle? quel rapport avec la catastrophe naturelle?). Il y a un camp, le Site... Oui, mais on veut comprendre un peu!

Au bout du compte, on n'en saura pas plus et, le pire, c'est qu'à la fin, on réveille la narratrice de son mauvais rêve... le plus raté des procédés littéraires. Quitte à parler d’apocalypse, il faut assumer ses fins du monde...
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The Black Sunday : 26 décembre 2004

Le ressenti de l'auteur après le tsunami
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Jusqu'à ma petite

Merci pour ce livre reçu grâce à une masse critique...



Je suis un peu déçue de cette lecture. J'ai d'abord cru entamer un récit romantique. Une lettre reçue par une jeune fille, un étudiant qui la connait à peine lui donne un rendez-vous...



Finalement, l'écriture est un peu difficile, des formes passives, l'usage de nombreux infinitifs n'aident pas à entrer dans le récit...



Le personnage principal reste un peu désincarnée... elle laisse une trace de son parcours de "folle", de ses nombreux rendez-vous pour le dossier. Finalement, nous savons peu de choses d'elle, parfois des pistes sont évoquées mais on ne va pas au bout de celles-ci... Question des origines, du déracinement, de la relation au père, de l'orientation professionnelle...



Pourquoi la folle a-t-elle décompensé ? Quelles sont ses émotions dans ce quotidien en marge de la société ?



Je ne recommanderais probablement pas ce livre...
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Jusqu'à ma petite

Merci pour ce livre offert ........ Livre difficile dans le sujet .

Une femme qui vas vers la folie ....... La folle.

Je suis partie avec cette folle jusqu'au bout de cette lecture.

Je le recommande pour les personnes qui un jour passe de l'autre côté.

Belle écriture





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Jusqu'à ma petite

Merci à Masse Critique pour ce livre généreusement offert. J'en ai apprécié la qualité de langue, l'écriture plurielle où se mêlent la voix de la femme adulte et celle de l'adolescente... Mais même si j'ai beaucoup apprécié la forme, le fond n'a pas trouvé d'écho en moi, je n'ai pas réussi à m'investir dans ma lecture. J'en garderai un souvenir mitigé...
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Le courage des rêveuses

Merci à Masse Critique et aux Editions "Des femmes-Antoinette Fouque" pour ce livre.



J'avoue que je ne sais pas vraiment quoi dire sur ce livre car je ne l'ai absolument pas compris.

On en sait très peu sur le personnage principal hormis qu'elle a plus de 20ans et s'appelle Ludmilla (et on l'apprend à la fin du livre). Ne connaissant quasiment rien sur elle, c'est assez difficile de l'imaginer et encore moins de suivre l'histoire quand elle nous parle de tout un tas d'autres personnages.



On ne sait pas d'où elle vient ni ce qu'elle fait là. J'ai aussi pensé qu'il me manquait quelques références historiques surtout en rapport avec "Ladette" mais au vue de la fin de l'histoire j'en doute.



Le contenu en lui même est insipide, notre personnage marche quasiment tout au long de l'histoire, on ne comprend pas ce qu'elle vit, où elle est, comment elle est arrivée là jusqu'à la fin si je l'ai bien comprise et dans ce cas là, l'histoire est encore plus inutile que ce que je pensais.



Vraiment, même s'il n'y a que 69 pages à lire, je ne le relirais pas pour autant.

Il ne se passe rien, on ne comprend rien, ça n'a aucun intérêt. Comme si je vous parlais pendant une heure du petit ver de terre qui a traversé mon jardin.



En conclusion, un livre qui ne m'a rien apporté et qui pour moi, m'a plus fait perdre du temps qu'autre chose. Même la couverture ne donne pas envie. Désolée pour l'auteur,heureusement ce n'est que mon opinion.
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Le voyage d'Alice Sandair

Comme une serrure qu'on essaie d'ouvrir avec la mauvaise clé, ce livre et moi sommes incompatibles. Aussitôt commencé, je n'avais déjà qu'une hâte, le finir enfin pour passer à autre chose. Je n'arrive aucunement à m'immerger dans l'expérience de la narratrice. Parfois, des passages grammaticalement incorrects ont interrompu ma lecture déjà fastidieuse. Mais, je tiens à valoriser le fait que la narratrice ose remettre en cause les enseignements auxquels elle participe. À lire si les formulations alambiquées ne vous dérangent pas.
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Jusqu'à ma petite

Livre surprenant que je croyais porter sur les pieds noirs et qui dévie sur le parcours d'une fillette (sa petite), qui ne veux pas se faire remarquer, coincée dans les conventions étriquées de sa petite ville et ses habitants, curieuse de l'ailleurs, attentive et observatrice de son entourage. Elle devient enseignante, mais un burn out la rattrappe. Ses folles (comme elle le dit si joliment) l'accompagnent durant 6 ans, le temps de l'étude de son cas par des psychologues et assistantes sociales, qui l'assomment de médicaments ou essaient de la réintégrer "de force" dans la vie active. Elle se réfugie dans le dessin, puis l'écriture et surtout le voyage. Attirée par l'Algérie et le Maroc, elle semble possédée par ces pays méditerranéens où elle retrouve la sérénité. Peu d'explications, mais une analyse fine des voix qu'elle entend, de la pression de la société. Une recherche de son être profond et du désir de se réaliser dans autre chose qu'un mariage, des enfants, un métier.... Une langue originale, un récit parfois redondant pour mieux analyser et comprendre.
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