Jacques Derogy

Raoul Wallenberg, est un diplomate, non juif, appartenant à une très grande famille suédoise.

Il sauva pendant la Seconde guerre mondiale, environ 100 000 Juifs de Hongrie, risquant sa vie, en enfreignant nombre de règles édictées par les Allemands.

La guerre quasiment terminée, se portant au devant de l'Armée rouge, qui avançait, il disparaîtra.

Staline, puis les autres dirigeants Soviétiques nieront l'avoir fait disparaître pendant des années.

Avant que les archives ne s'ouvrent, et fassent apparaitre ce que tous le monde pensait depuis fort longtemps.

Il est à noter que la propre famille de Raoul Wallenberg ne fit rien pour tenter de le retrouver, alors que des comités de soutien voyaient le jour. Successoralement, sa disparition arrangeait nombre de membres de sa famille...

Très bon ouvrage de Jacques Derogy et Hesi Carmel. Le style est vivant, et nous avons l'impression d'être les témoins privilégiés de faits historiques vus "de l'intérieur."

Les amateurs de la géopolitique proche-orientale apprécieront.

Ce n'est pas le même contexte , la même période ni les mêmes protagonistes que la traque des Klarsfeld envers les nazis , mais celle de certains arméniens désireux de punir les décideurs ou les exécutants du génocide arménien . Ou il est prouvé que le gibier peut être parfois aussi cruel que le chasseur .

Ouvrage intéressant, mais non le meilleur des auteurs.

Cela est peut-être du au délai très court entre l'assassinat du Premier ministre Rabin, en novembre 1995, et la parution du livre en février 1996.

Moins de recul et d'analyses que dans les autres ouvrages, où la précipitation est inexistante.

Ici, elle apparaît et la thèse soutenue par les auteurs n'est pas nécessairement, la seule thèse possible.

Ouvrage certes, quelque peu daté, en 2015, mais qui fourmille d'anecdotes historiques secrètes.

Très intéressant.

Jacques Derogy est philosophe de formation et est devenu un des grands journalistes d'enquêtes de son époque, comme un Pierre Péan ou un Airy Routier le sont aujourd'hui. Il a travaillé à « Libération », puis à « L’Express » et a rédigé plusieurs livres, dont celui-ci.

Le sous-titre de ce livre est « La secrète et véritable histoire de L’Exodus »

Au lendemain de la guerre 40/45, de nombreux rescapés des camps n'ont plus d’ancrages en Europe. Le sionisme s’est largement développé parmi les rescapés Juifs et nombreux sont ceux qui veulent rejoindre la Palestine. Mais les Arabes sont majoritaires en Palestine et l'Angleterre, qui a mandat sur la région, ne veut pas se mettre mal avec ses principaux fournisseurs de pétrole. Elle fait donc tout pour freiner l'implantation de nouvelles colonies juives sur ces territoires.

« L'Exodus » est un bateau qui a été acheté par les mouvements sionistes. A Port-de-bouc, en France, il embarque 4.500 personnes qui sont arrivées là par Strasbourg et Mulhouse et d'Italie par Marseille. Il quitte le port, destination la Palestine, le 29 juillet 1947. Il passe par Malte et se fait aborder par les Anglais, au mépris du droit international, en face de Gaza le 18 juillet.

Le long calvaire va alors commencer pour ses passagers. Ils seront d’abord répartis entre plusieurs plus petits « navires cellules », avant que d'être renvoyés vers Hambourg et parqués à nouveau dans des camps allemands de plus que sinistre souvenir ! La traversée va durer une quarantaine de jours pour eux !

Jacques Derogy nous dévoile ici les dessous de toute cette sinistre affaire et ce que fut l’horreur de ce voyage pour les passagers.

Une enquête saisissante ! (sur critiqueslibres)

439 pages