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Critiques de Jacques Issorel (3)
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Une lettre pour Alessandro Giovaninetti

Le roman se divise en deux parties. La première partie est une mise en place des personnages et relate la vie d’ Helena singulière. J’ai trouvé cette partie un peu classique, une rencontre et un témoignage direct. Partie intéressante et nécessaire pour lancer l’intrigue mais j’ai préféré la deuxième partie.

Dans cette première partie on va découvrir petit à petit l’histoire de cette femme qui avant d’être vagabonde avait une vie sous les feux de la rampe. Dans ce roman les personnages avec des vies « publiques » on a envie d’aller vérifier s’ils ont vraiment existé. Il y a des données qui donnent une certaine crédibilité. Danseuse étoile au Bolchoï à Moscou, danseur à la Scala de Milan, actrice à Hollywood etc..

Dans la première partie on aborde la vie personnelle du narrateur avec l’impression de constat d’un jeune professeur retraité. Il n’y a plus l’intensité de la recherche littéraire, les cours, les conférences, les articles. Une passion qui a dévoré le quotidien d’un couple. L’épouse a fait sa vie en parallèle de son mari, les enfants sont partis. Il a troqué sa passion avec d’autres occupations. Classique. Comme elle, on se demande ce qu’il cherche… Certains lecteurs s’identifieront facilement avec un personnage ou un autre.

Chercheur un jour chercheur toujours…

On lui a donné une mission apporter une lettre a un disparu… et avec l’aide d’amis eux aussi professeurs il va se retrouver dans une d’autre d’aventure. Cela va permettre d'avoir trois couples de professeurs avec des situations différentes...

J’ai bien aimé le duo entre le narrateur et Mario qui se complètent. L’un ni connait rien à la technologie et fait ses recherche en bibliothèque et l’autre sur internet. Chacun va faire des découvertes différentes. C’est un aspect que j’aime bien retrouver dans la résolution de mystères. Deux façons d’aborder le sujet. Vient alors se greffer un troisième larron avec une façon encore différente d’aborder la situation. Chacun a une nationalité différente et un caractère différent.

Au fur et à mesure des rencontres, notre narrateur, dont je n’ai pas trouvé le nom, va sortir de sa zone de confort et de sa vie bien réglée. Jusqu’où va t-il aller ? D’autant que la gente féminine va venir perturber ce détective amateur.

Ce qui dans un premier temps est une simple recherche d’une personne qui a eu une vie publique par le passé, on se retrouve dans une enquête périlleuse.

Le narrateur érudit va aussi nous faire voyager dans le monde des arts et de la littérature. Son côté candide va le mettre face à des situations qui le dépassent et le rendent sympathique.

Certains personnages vont changer d’attitude entre le début et la fin de cette aventure et d’autres vont rester dans leur lancée.

En parlant des personnages j’ai bien aimé le choix des prénoms qui ne sont pas anodins… mais ce n’est peut-être que mon interprétation.

Je vous laisse découvrir la résolution de l’énigme et les nombreux rebondissements. On va beaucoup voyager…

On a bien envie de découvrir ce que ce personnage va devenir maintenant que sa vie à pris un nouveau chemin pétillant.


Lien : https://latelierderamettes.w..
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Une lettre pour Alessandro Giovaninetti

Jacques Issorel est bien connu comme hispaniste ; professeur émérite, auteur de nombreux ouvrages consacrés à la littérature espagnole : Luis de Góngora ou Rubén Darío, Manolo Valiente, surtout Machado et Fernando Villalón - qu’il contribua à faire (re)découvrir par de nombreuses publications bilingues, en espagnol ou en français.

Jacques Issorel romancier était inconnu, jardin tenu secret, jusqu’en 2008, année où il publia « Helena Minekovska », passé inaperçu et pour cause : publié à compte d’auteur, directement en italien !… Voilà qu’en 2021 il le publie, réécrit en français, restructuré et considérablement enrichi, sous un titre tout aussi mystérieux.

Histoire simple… dans un premier temps : un soir, le narrateur rencontre Helena sur le quai Rive Gauche à Perpignan ; russe, la soixantaine, elle n'a pas toujours été la pauvresse qu'elle semble être. Par bribes elle (se) raconte : jeunesse dans les années 50 en URSS, début de carrière de danseuse au Bolchoï, découverte de l'amour à quinze ans… un avenir heureux s’ouvre à elle, jusqu’au faux pas que ne lui pardonnera pas la police politique. C’est ici un premier dénouement, mais pour mieux rebondir dans la deuxième partie où le narrateur et son ami Mario partent imprudemment à la recherche du premier et grand amour d'Helena, le beau danseur italien A Giovaninetti dont la trace se perd à New York en 1960.

Aller plus loin serait en dire trop ; commence alors une intrigue des plus rocambolesque, au sens propre ; il y a du presque invraisemblable, chez ces deux universitaires assez plan-plan entrainés dans des aventures qui les dépassent. Nos deux enquêteurs amateurs perpignanais vont se tirer d’affaire et le tout fini bien, comme dans les romans populaires, au sens noble du terme, de Fantômas à Sherlock Holmes : une intrigue bien ficelée, des rebondissements, de l’aventure, du suspens, du sentiment, c’est savoureux, tendre, parsemé de clins d’œil – aux arts, cinéma,… - le tout, habilement réparti sur de brefs et efficaces chapitre, tient en haleine comme un feuilleton, une série dira-t-on.

L’ensemble dégage une impression d’étrangeté : une langue presque trop sage pour aujourd’hui, de longues phrases,… une langue classique, qui ne cherche pas à faire style, et qui donne à ces aventures d’aujourd’hui - entre Perpignan, USA et Italie, arrière fond politique, trafics et mystères divers, mais aussi internet et portables - un léger côté d’hier, un peu décalé.

Roman non autobiographique précise avec malice l’auteur ; pour notre bonheur, il y glisse quelques pépites que chacun pourra (croire) découvrir, et savourer, selon sa perspicacité, ou son imagination ; ainsi cette réflexion du narrateur, en plein émoi : « L’explication d’un texte est un exercice délicat ; si bref soit-il ; il faut en révéler le non-dit, le message caché, sans pour autant lui faire dire plus qu’il ne contient réellement ». Restons-en donc là !

Jacques Issorel, Une lettre pour Alessandro Giovaninetti, éd Trabucaire, 2021, 15€

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Platero et moi : Elégie andalouse

Ce livre audio fait suite et parachève l'édition uniquement discographique (également chez Ouï-dire) de cette oeuvre qui avait reçu en son temps un bon accueil de la critique tant généraliste que spécialisée ("L'Humanité/Les Lettres françaises", Guitare classique,...); il faut dire que ce n'est rien moins que la première édition, aussi bien en langue originale qu'en français, de cette oeuvre commune entre Juan Ramon Jiménez (poésie) et Mario Castelnuovo-Tedesco (Composition musicale pour guitare et narrateur).

Par contre la présentation dite de l'éditeur souffre ici, sur Babelio, d'une erreur d'importance : l'auteur premier est le poète espagnol Juan Ramon Jiménez (prix Nobel en 1956) et non pas Jacques Issorel auteur remarqué par ailleurs, notamment fin connaisseur de Machado, mais ici plutôt contributeur, comme Clément Riot (préface, traduction, notes et annexes) ou Alicia Diaz de la Fuente (analyse de la relation musique texte).

Il n'en reste pas moins qu'il s'agit d'une édition remarquable d'un classique trop peu connu en France. A lire et à écouter sans modération....
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