Sur le rebord de ma terrasse, on a déposé sur des feuilles une figue tout embuée de rosée. Je froisse ces feuilles entre mes doigts --- senteur inoubliable d'aube renouée --- je froisse ces feuilles et je me dis : pourquoi ce monde finirait-il ?
Pourquoi ce monde devrait-il finir ? A notre échelle d'homme, s'entend, et non à celle de l'univers. Nous ne sommes que le derme le plus récent de la Durée, la pelure la plus frêle du Temps.