Citations de Jacques-Olivier Durand (34)
"Quelle que soit la forme qu'elle prenne, l'arrogance est toujours blessante."
"Nous avions le "burn-out" pour évoquer la surcharge de travail jusqu'à l'épuisement. Nous avons aujourd'hui le "bore-out" pour exprimer le trop-plein (j'ai failli écrire l'overdose)...d'ennui au travail !
Je n'ai qu'une question : est-ce que lorsqu'on fait un "bore-out", on est encore payé ?...
Car on ne peut pas avoir le bore et l'argent du bore !"
"Un dernier mot : vous qui êtes habituée à écouter les gens, vous avez des enfants, je suppose ?...
Ecoutez-les surtout quand ils se taisent."
(Nouvelle "Ecoutez-les quand ils se taisent")
"Ego :
Ils pullulent dans les sphères politiques, médiatiques, intellectuelles...
Mais que tous ces membres de "l'ego-système" n'oublient pas qu'in fine, nous sommes tous égaux."
"Savoir ne fait parfois que compliquer les choses !"
"L'exil, c'est être enfermé à l'extérieur. Il est en toute circonstance cruel."
"_C'est la vie qui n'est qu'un décor, Michel, où chacun de nous est un comédien qui s'efforce de tenir le rôle qu'on lui a attribué, et je sais de quoi je parle, dans mon milieu où tout n'est qu'apparence. Il n'y a qu'à l'approche de la mort que tombent les masques [...]."
Tous m’ont appris que l’acte d’écrire ne se justifie que s’il est vital ; s’il permet de vivre ou de survivre, comme dans le sublime et bouleversant L’Autre et l’Écrivain de l’Uruguayen Carlos Liscano qui a rencontré l’écriture dans la solitude des prisons, jusqu’à se faire dévorer par elle, aux sens propre et figuré, pour conclure que l’écrivain qu’il est, est peut-être bien une invention. Je voudrais tant croire aujourd’hui que lire aussi aide à survivre.
"La rumeur est une tache indélébile."
"L'importance d'une page d'histoire peut tenir à des détails. Et le beauté d'une journée, à son paragraphe final."
"Mais il est sans doute vrai qu'entre d'interminables silences, on doit y ajouter inlassablement d'anciennes parties, à grand renfort de superlatifs, à la manière de ces vieux rugbymen cabossés par la nostalgie. Les souvenirs aident à ne pas mourir. Ce n'est pas qu'on y refait le monde, c'est plutôt le monde qui vous refait."
(Extrait de la nouvelle "A Recibir !")
"_Il faut parfois voir la réalité en face.
Elle savait pourtant que je détestais cette expression. Qu'est-ce que la réalité ? Mérite-t-elle toujours qu'on la regarde ?"
Comme je partage votre point de vue ! Les livres sont une armée d’occupants. Ils commencent par s’approprier une partie de votre territoire (souvent votre bureau) puis s’infiltrent peu à peu, dans les autres pièces, une par une. Insidieusement. Ils grimpent aux murs, repoussent les plafonds, rampent sur les sols où rien ne peut les repousser ; se glissent dans les espaces les plus étroits. Parfois, prétextant un coup de main, ils s’érigent en pied de table ou en tabouret.
"Il serait si beau un monde où l'on peut être différent, où l'on peut ne pas comprendre ou même ne pas aimer sans éprouver mépris, hostilité, haine envers l'autre !"
On peste contre les médecins qui ne nous disent pas tout ou seulement ce qu’ils veulent, réservant la vérité à leurs confrères, et lorsque l’un d’entre eux va droit au but, sans fioriture ni ménagement, on déteste son honnêteté.
Parce que c’est plus facile de dire les choses à ses amis qu’à ses proches, je lui avais dit l’essentiel sans l’obliger à s’apitoyer sur mon sort.
"Au départ, c'est en constatant que vous ne receviez jamais de courrier que j'eus l'idée de vous écrire régulièrement : dans la vie le silence, c'est encore plus lourd que l'absence."
(Extrait de la nouvelle "La mobylette jaune")
Le rugby c'est à la fois un langage, une esthétique, une morale, un art de vivre, quelque chose comme la forme aboutie de la générosité et de l'humilité: au rugby, on n'existe pas sans les autres.
Cet ange, peut-être a-t-il pris, sans que je m’en sois rendu compte, les traits d’Yves Hunstad, ange incarné et comédien lunaire quand, avec son indispensable double, Ève Bonfanti, ils écrivent le théâtre en train de se faire sur scène, sans que l’on sache qui est acteur ? qui est spectateur ? nous demandant sans en avoir l’air : où est le faux ? Où est le vrai ? Est-ce parce qu’une chose n’est pas arrivée qu’elle est un mensonge ? Comment faire si on veut vraiment être sincère ? Cette question me taraude à l’heure où la vie ne m’autorise aucune tricherie.
"On peste contre les médecins qui ne vous disent pas tout ou seulement ce qu'ils veulent, réservant la vérité à leurs confrères, et lorsque l'un d'entre eux va droit au but, sans fioriture ni ménagement, on déteste son honnêteté."