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3.5/5 (sur 11 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1937
Biographie :

Jacques Robinet, né en 1937, est psychanaliste. Il vit à Paris. Il a publié veille le silence aux éditions Saint-Germain-des-Prés.
Il a publié aux éditions la tête à l'envers :
* Frontières de sable en 2013
* Feux nomades en 2015
* La nuit réconciliée en 2018



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Citations et extraits (45) Voir plus Ajouter une citation
Jacques Robinet
Le ciel a baissé ses rideaux de fer
Monde en habit de défaite

Tu te heurtes à l'infranchissable
mais où veux-tu aller?

Plus forte que tout
l'obsession du voyage demeure
avec son escorte d'arbres en pleurs

Traverser la brume
retrouver les rais du soleil

Derrière les volets clos
ce bourdonnement d'insecte
voué à la lumière
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Jacques Robinet
Ne regarde pas en arrière
Ne reviens pas sur tes traces

Le destin de ce qui fut
est gravé dans la lumière
qui brille devant toi

Il en est du passé
comme d'une brassée de fleurs
dont ne demeure que le parfum

ou de ces allées forestières
qui conduisent aux clairières
sur un tapis de feuilles mortes

De la source à l'embouchure
les eaux du fleuve se renouvellent

Ce qui fut n'est que poussière
dansante sous le soleil

( revue Arpa n° 114)
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Va au plus simple…


Va au plus simple
au plus léger
avec des mots nus
sans habits de fête
Des mots de source
de brise de poussière
Énonce seulement
cela qui brille encore
au fond de la rivière
où tant d'eau est passée
Une perle scintille
dans la boue du lisier
Les fleurs renaissent au bord du chemin
Ne garde que la lumière
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Tout était là…


Tout était là ‒ tu ne le savais pas :
le chant le murmure le silence
le ressac de la joie après la douleur
la parole rampante sous le vacarme

La vie frappait aux portes de ta clôture
Pourquoi n'ouvrais-tu pas ?


Tu pensais : demain je sortirai
‒ je découvrirai le chemin des rivières
Je parlerai au vent aux hommes aux oiseaux

Demain n'existe pas
Pour qui dialogue avec les ombres
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Ne dis pas



Ne dis pas : il n’y a rien
Ne dis pas : il y a quelque chose

Les mots de feu ou de glace
font et détruisent les empires

Tout n’est que passage
entre semailles et moissons
amour qui féconde grêle de l’oubli

Du rien au tout — temps d’un soupir —
ce qui demeure quand l’ombre s’efface
devant la lumière qui hésite

Né du cri le souffle se perd dans
le silence — sans livrer son secret
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Vagabond chargé d’orties



Vagabond chargé d’orties
Lazare ébloui
tu chancelles à l’orée du jour

Le soleil monte à la crête
des arbres

Redresse-toi
dans cette lumière
qui excède ton attente

Frotte tes lèvres d’herbe
de vent de rosée

Sous le ciel enflammé
ravive tes braises

Tout s’ouvre commence
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Tout poème se doit



Tout poème se doit
d’arracher la parole
au silence
pour la rendre
au silence
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3 juin 2017…


3 juin 2017 – L'illusion de penser qu'en écrivant j'agrippe et retiens le temps, tout en sachant que la première vague qui suivra mon départ emportera ces pages auxquelles j'attache naïvement un peu d'importance. Sentiment dérisoire d'exister le temps d'un grain de poussière soulevé par le vent. Besoin de laisser une trace, si fragile soit-elle, de mon passage sur la terre. Nous sommes, jusqu'à la fin, des enfants qui jouent très sérieusement à échafauder avec leurs cubes des tourelles, aussitôt écroulées.
J'écris encore. Ah ! si je pouvais inscrire dans la durée le chant de ce rossignol qui vient de chanter ou cet éclat de lumière qui illumine la branche d'un noisetier à ma fenêtre. Comment suspendre le cours des apparences flottantes ? Il faut que les châteaux de sable s'écroulent à chaque marée, pour mieux les reconstruire, afin de défier la mort jusqu'à la fin. Mais ensuite ? L'illusion est de croire que la dernière épave poursuivra sa route vers une rencontre improbable, bien après moi, dans un univers sans finitude.
De tout ce savoir, nous ne gardons rien, tant le désir de survivre est ancré en nous, tant le déni de la mort est puissant. Nous sommes adossés à la plus haute vague qui nous submerge et nous bouscule, mais qui n'est pas encore la dernière et, déjà, nous guettons du coin de l'œil le rouleau qui enfle et approche, qu'il va falloir aborder en rusant, avant de défier le suivant qui déjà gonfle au loin. Vivre c’est cela : plonger et renaître de la houle qui nous saisit, se jour de nous et nous emporte (...)
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Les mots sont pierres



Les mots sont pierres
qui roulent

Dans la nuit entravée
le rossignol s’apprête
à chanter
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Jacques Robinet
Pourquoi l'oiseau?

Pour son surgissement
son effacement

Du vide au plein
ses battements d'ailes

Son destin
De l'ombre à l'azur

Son cri
qui avive le silence

L'appel
qu'il emporte

La blessure de l'air

(" Revue Arpa")
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