Cette République qui faisait tirer sur les ouvriers en grève, expulsait moines et moniales de leurs couvents, refusa jusqu’au bout le droit de vote aux femmes et exhibait des Canaques dans le zoo humain de son Exposition coloniale (1937), nous apparaît désormais quelque peu sous un autre jour.
En octobre 1793, d’après les décrets de la Convention nationale, on incendia toute la Vendée. On n’épargna pas même les communes patriotes, chaque colonne portant devant elle le fer et le feu à l’aide desquels on détruisait sans distinction d’âge et de sexe.
Il n’y a de citoyens dans la république que les républicains. (Loi du 17 pluviôse, an 2). Donc, les Vendéens n’ont droit à aucune protection, ils n’ont droit qu’à la mort, n’étant pas républicains.
L’analyse juridique pénale va plus loin, car elle permet d’établir que les Vendéens ne sont pas des « accidentés de l’Histoire », mais qu’ils ont été des victimes. Et il y avait des coupables. Et ne pas le dire nous expose à voir cette histoire se reproduire.
Le gouvernement révolutionnaire doit au bon citoyen toute la protection nationale ; il ne doit aux ennemis du peuple que la mort. (Jean-Jacques Rousseau)
Le prétexte ordinaire de ceux qui font le malheur des autres est qu’ils veulent faire leur bien.
(Vauvenargues)
La vie n’est plus seulement un bienfait de la nature, mais un don conditionnel de l’état.