« Les autres membres de l’équipe vinrent me soutenir. Dans les gradins, les nôtres s’échauffaient. L’honneur du pensionnat avait été bafoué. Perdre à la loyale était acceptable, perdre par la tricherie ne l’était pas. Quelque que soit la Maison, tous descendirent sur le terrain. Il ne restait plus un élève du pensionnat sur les tribunes. Même les camarades de William, habituellement prompts à rire des moqueries de celui-ci à mon égard, étaient sur les tatamis, bloquant les matchs des autres pensionnats. »
Il faut comprendre que la vie en communauté imposait des règles et qu’il fallait les apprendre vite. Le bizutage était là pour ça. Ainsi un élève qui ne rangeait pas ses affaires allait les retrouver en tas sur le terrain de tennis ; celui qui ne faisait pas son lit allait devoir le faire et le refaire une bonne quinzaine de fois d’affilé jusqu’à ce qu’il ait assimilé la leçon ; celui qui faisait trop de bruit était réveillé en pleine nuit par de la musique assez forte, mais au casque pour ne pas réveiller les copains.
« Notre Maison est notre deuxième famille, celle qui nous permet de devenir des hommes respectueux, dignes de vivre en société. Nous n’oublierons jamais notre passage ici. Il nous arrive de nous chamailler, de nous faire des farces ou d’entrer en compétition entre Maisons, mais si l’un de nous est attaqué de l’extérieur, que le pauvre fou craigne notre courroux, car nous sommes de James Joyce, « Nous sommes un »
Pour les non-initiés, l’internat est une prison pour mauvais élèves qui ont besoin d’un cadre strict pour redresser leurs comportements et leurs résultats. Pour nous, les pensionnaires, c’est une deuxième famille, parfois la seule que nous ayons.
Ce philanthrope était amoureux des vieilles pierres, de la littérature, du bon vin français et surtout d’une demoiselle du cru. Professeur de lettres de son état, il fit du monastère en perdition un pensionnat privé.
A vaincre sans péril, il n'y a aucune gloire, voire même aucune victoire. Les plus beaux triomphes sont ceux remportés contre des concurrents dignes de ce nom.
Sire Arthur Conan Doyle a dit "Lorsque vous avez éliminé l'impossible, ce qui reste, si probable, soit-il, est nécessairement la vérité".