Nous restâmes assis au soleil à une
terrasse, suivant des yeux les mouches qui faisaient
l’amour. Nous ne parvînmes pas à bien distinguer
comment elles s’y prenaient. Elle disait que si on les
observait attentivement lorsqu’elles faisaient leur
toilette, on n’aurait jamais plus le coeur d’en écraser
une.
Lorsque nous suivîmes le chemin vers la mer,
bordé d’échoppes de bois, de buvettes et de baraques
à boustifaille – on aurait dit une rue de village, décor
d’un western après les prises de vues – où flottait une
odeur de frites, de fruits et de poisson, les garçons la
sifflaient, disant « Vise-moi ce beau morceau » ou
chuchotaient en riant des obscénités à son sujet.