Citations de Jane Green (79)
Le problème avec le chagrin, c'est que ça ne s'en va pas tout seul. A mesure que le temps fait son œuvre, le plus vif de la douleur se dissipe quelque peu, et on se retrouve installé dans la peine, on s'y fait, on la porte autour de ses épaules comme une vieille, une lourde écharpe.
Je me souviens quand je lui ai posé cette question. Je me souviens exactement où nous nous trouvions et ce souvenir est si fort que je peux même le sentir.
Je peux sentir ce vieux café de bord de mer, perché au bord de l'une de ces étroites rues pavées qui surplombent la plage.
Pendant le trimestre universitaire, il était rempli d'étudiants bavardant bruyamment, se criant les uns sur les autres, restant assis des heures devant une tasse de café. Puis, pendant les vacances, il était plein de vieilles femmes, un foulard sur la tête, leurs doigts noueux agrippant des petits pains au lait glacés.
Elle avait dit : « Bonjour, je m’appelle Saffron et je suis ici parce que je bois, j’imagine. »
Elle ne pouvait pas prononcer le mot « alcoolique » : son déni, ajouté à la honte, étaient tels que les mots ne pouvaient physiquement franchir ses lèvres.
Il lui est si facile aujourd’hui de dire ces mots même si, dernièrement, elle s’est mise à douter de leur véracité.
Aucune personne ne peut combler tous ses besoins.
On ne peut pas tout attendre d’une seule personne.
Pour ce qui est de la peur, elle ne me vient pas naturellement – j’ai tendance à foncer tout feu tout flamme – mais je peux comprendre la peur de notre propre mort. On ne devrait pas avoir à perdre les gens qu’on aime – nous sommes trop jeunes.
À mesure que le temps fait son œuvre, le plus vif de la douleur se dissipe quelque peu, et on se retrouve installé dans la peine, on s’y fait, on la porte autour de ses épaules comme une vieille, une lourde écharpe.
Et la vie doit continuer. Il faut s’occuper des enfants, préparer des repas, illustrer des cartes, organiser des après-midi avec d’autres mères. Le chagrin doit être relégué, mis de côté, et n’est permis que lorsque le reste de votre vie est suffisamment organisé, quand on a du temps pour soi pour se laisser aller.
Elle ne pouvait penser à rien d’autre que lui. Pas parce qu’il était une vedette, pas pour la gloire ou l’argent, mais parce qu’elle l’adorait. Parce qu’il la faisait rire. Parce qu’il la comprenait comme nul autre, et parce qu’elle le comprenait.
La vérité, c’est qu’ils étaient amis, qu’ils s’appréciaient, et qu’ils acceptaient qu’il doive en aller ainsi pour l’instant.
Il avait appris le don de l’humilité, avait appris qu’il était l’un des enfants de Dieu, ni mieux ni pire qu’un autre. Il avait passé des années à ne pas se sentir à la hauteur, aussi les autres l’avaient-ils jugé en conséquence : valent-ils mieux que moi ? Pire, s’ils valaient mieux, il feignait automatiquement des airs de grandeur. Désormais, a-t-il raconté, il traitait tout le monde avec gentillesse et respect sans plus prêter attention aux résultats. Si les gens étaient désagréables, il se disait qu’ils traversaient une mauvaise passe, sans en tirer nécessairement la conclusion que c’était sa faute.
...apprendre qu’à chaque jour suffit sa peine, apprendre à vivre et laisser vivre, apprendre qu’elle ne pouvait pas y arriver seule.
Elle aimait bien être mince. Aimait bien ne pas manger. Elle se sentait pure, maîtresse d’elle-même quand elle grimpait au lit en se disant qu’elle n’avait mangé que des fruits et des légumes toute la journée. Moins elle mangeait, mieux elle se sentait.
Quelques Britanniques la reconnaissent, mais il est plus probable qu’ils la regardent parce qu’elle est très belle. Elle est intelligente, mais pas au point d’avoir su éviter une liaison avec un homme marié.
On n’arrête pas de se dire que c’est la dernière fois qu’on essaie, et que si on n’y arrive pas, on adoptera, mais ensuite je me redis que la prochaine fois sera peut-être la bonne.
Les maisons sont faites de bois et de pierre, mais les foyers, seulement d’amour.
La flatterie, comme on dit, mène à tout.
Ce qu’il y a de chouette quand on dirige une boîte de mode, c’est qu’on peut toujours trouver une tenue de remplacement. De toute façon, quelques taches n’ont jamais fait de mal à personne.
C’est plutôt agréable, en fait, d’être courtisée après toutes ces années durant lesquelles personne ne l’a regardée.
Flirter ne serait-il pas de la dernière inconvenance ? Là. L’affaire est réglée. Il ne s’agit pas de flirt. Mais d’amitié.
N’ai-je pas toujours dit que l’infidélité est la pire des trahisons dont l’humain soit capable ?