Citations de Jasmine Warga (49)
Enjoy your life in the rain.
Il me prend le visage à deux mains, je me penche vers lui, nos bouches se rejoignent. Malgré ses lèvres gercées et enflées, notre baiser est doux, léger, parfait. [...] Je sais qu'il est encore anéanti, terriblement triste, mais dans le pouls de sa main qui m'étreint, je sens le potentiel de bonheur qui l'habite.
La vraie raison, c'est que je suis terrifiée à l'idée qu'une part de sa folie sommeille en moi. J'ai la trouille qu'au fond, je sois tout à fait capable de commettre la même horreur et d'être aussi détraquée que lui.
Ce n'est plus une personne avec qui je veux mourir mais la personne avec qui je veux vivre.
Je ne peux pas te rendre heureuse. Il faut pas que toi et moi, on laisse l'autre nous rendre heureux.
Qui aurait cru qu'un truc aussi bête que du vin suffirait à me faire dire le contraire ?
Il m'étreint si fort la main que je ne la sens plus. J'aimerais bien que quelqu'un en fasse autant avec mon cœur.
Parfois, je me demande si je n'ai pas un trou noir à la place, un gouffre si dense qu'acune lumière n'y filtre ce qui ne l'empêche pas de m'engloutir.
Il y a assez de choses cassées comme ça dans le monde. Tu ne devrais pas t'amuser à en casser d'autres par plaisir.
Je commence à me rendre compte que c'est justement ça qui est grisant, curieux et franchement frustrant en amour. Les choses qui comptent aux yeux de l'autre deviennent peu à peu fascinantes, même si quand on y réfléchis bien, elles sont en fait plutôt banales.
L'amour se résume peut être à ça : avoir quelqu'un d'assez aimant pour nous prêter attention et nous donner envie d'avancer, de changer et de faire des étincelles avec notre énergie potentielle pour la transformer en énergie cinétique. On a peut-être juste besoin, tous, que quelqu'un nous remarque et s'intéresse à nous.
Il me serre la main et faute de pouvoir faire plus, j'étreins la sienne à mon tour car j'ai peur de lâcher prise et de le perdre.
Je sens son regard sur moi, doux et discret comme un premier jour de neige. Assis côte à côte, épaule contre épaule, on reste silencieux quelques instants. Je colle ma basket grise contre sa basket blanche toute salie, et voudrais qu’on reste comme ça pour toujours.
Je sais pertinemment qu’il y a quelque chose qui cloche chez moi. Quelque chose de cassé.
"Je guettais désespérément ses réponses, en même temps je ne voulais pas le savoir. Car l'ignorance apportait parfois une entraîne liberté. Cela permettait de remplir les espaces vides avec les réponses les plus fantasques. On pouvait ainsi distribuer les rôles à sa façon, modeler leurs motivations à son goût. On gardait le contrôle sur le récit. On n'était pas lié pr la froide et dure réalité de faits bouleversants."
Je ferme les yeux et pose les mains à plat sur la vieille empreinte. Elles sont maintenant trop grandes pour tenir dedans, mais j'ai quand même le sentiment d'être plus à ma place ici que nulle part ailleurs. Renversant la tête en arrière, je rouvre lentement les yeux. Le ciel est couvert et figé, comme s'il retenait son souffle. Je retiens le mien aussi et attends que la boule dans ma gorge s'estompe. Mais en vain.
La dépression, c'est comme un poids dont on ne peux se défaire. Un poids qui vous écrase et vous donne l'impression que la moindre tâche, comme nouer ses lacets ou lâcher une tartine, est une marche de trente kilomètres en montée. La dépression fait partie intégrante de vous
Tu es comme un ciel gris: belle sans le vouloir.
C'est drôle comme même les manies déplaisantes d'une personne deviennent, en quelque sorte, attachantes, dès lors que celle-ci nous plaît.
- Pourquoi ? insiste-t-il.
[...] - Parce que mon amour pour toi m'a sauvée.