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Citation de fbalestas


Melchor sort de la clinique Mercadal pétri d’angoisse, et plusieurs kilomètres durant, il conduit sa voiture sans savoir exactement où il va. Quand il sort de Barcelone, le jour ne semble plus le même : le vent est en train de disperser les nuages et d’ouvrir le ciel à un soleil qui l’aveugle par moments. Il a la gorge sèche et une envie folle de s’arrêter n’importe où, d’acheter une bouteille de whisky et de la boire entièrement ; il a aussi envie de pleurer. Il ne s’arrête nulle part. Il ne verse pas une seule larme. Mais il lui revient à la mémoire la dernière fois qu’il a pleuré, quatorze ans plus tôt, alors qu’il nageait au point du jour au large de la plage de la Barceloneta après avoir passé la nuit dans une suite de l’hôtel Arts et résolu l’affaire Adell. Il pleurait alors pour sa femme et pour sa mère, mortes toutes les deux, et il se dit maintenant que dans les deux cas, les assassins avaient fini par payer pour ce qu’ils avaient fait : les uns, presque immédiatement ; les autres, des années plus tard ; les uns en faisant de la prison, et les autres de leur vie. Quoi qu’il en soit, ces deux crimes ne sont pas restés impunis.
Et le crime de Mattson, le restera-t-il ? se demande Melchor. Cet homme va-t-il payer pour ce qu’il a fait à Cosette ? Est-ce qu’il paiera s’ils portent plainte tous les deux contre lui ?
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