On n'était pas des héros, on le savait. L'écoeurement était complet, sans qu'on dise. On flottait, on avait peur. On sentait que l'ultime assaut était proche et pouvait nous étendre en charognes au moment où la guerre était si près de sa fin. Ah non! Vivre d'abord ! L'honneur de l'armée n'était pas entre nos mains ! Et si tous les sous-officiers s'étaient cavalés, ces bien-pensants, ces bien-payés, ce n'était pas à nous de faire leur métier !