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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
C'est une farce, dit le moucheur de chandelles qui vient, devant que celles-ci soient allumées, prévenir le public de ce qui l'attend.
Son prologue témoigne d'une verve allègre et d'un entrain spirituel qui promettent bien ce que va tenir la pièce....
(extrait de "l'Illustration Théâtrale" n° 228 parue le 4 janvier 1913)
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C'est dire, ô public redoutable,
Gens chics, critiques honorés,
Que, pour une fois, point n'aurez
La pièce imprévue et bien faite :
Le premier acte avec la fête
Dans le hall, le couple farceur
Cassant du sucre avec délice
Et qui, complaisamment, vous glisse
L'exposition en douceur....
Le deuxième acte à la campagne,
Castel en Auvergne, en Champagne,
Ou Touraine - plus distingué -
Et le troisième - gai, gai, gai ! -
Sur les bords de quelque lac suisse,
- Hein ? - à moins que l'auteur
Ne puisse utiliser la Riviera......
(extrait du prologue de la pièce contenue dans "l'Illustration Théâtrale" n° 228 parue le 4 janvier 1913)
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Avec ses bretteurs moustachus
Et ses soubrettes aux fichus
Croisés sur des gorges tentantes,
Ses bâtonnades crépitantes,
Ses duels, ses cris, ses hourvaris,
Ses masques, ses charivaris,
Ses pirouettes, ses gambades,
Ses clairs-de-lune, ses aubades,
Ses mornifles, ses ramponeaux,
Ses pichenettes, ses pruneaux,
Ses quolibets, ses balivernes,
Et ses torches et ses lanternes,
Et ses pâtés et ses flacons
De ce bon vin de France
Qu'on décapite au bord de la table !....
(extrait du prologue de la pièce contenue dans "l'Illustration Théâtrale" n° 228 parue le 4 janvier 1913)
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Mais qu'importe, après tout, si les feux de la herse
Éclairent un décor joli sous les quinquets,
Si le rythme des vers vous agrée et vous berce,
Si les acteurs sont bons, les costumes coquets,

Et si, ce soir, rentrant sous la lumière éparse
De la lune rosée et des astres d'argent,
Vous dites : "Après tout, ce n'était qu'une farce !
Il faut se montrer indulgent"....
(extrait du prologue de la pièce contenue dans "l'Illustration Théâtrale" n° 228 parue le 4 janvier 1913)
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On entend frapper les trois coups. Immédiatement un personnage vêtu d'une souquenille noire passe devant le rideau. C'est le moucheur de chandelles qui s'adresse en ces termes au public :

L'amoureuse, cambrée, est devant son miroir
En train de s'appliquer des mouches en rondelles ;
La coquette se fait les yeux au crayon noir,
Moi, je viens moucher les chandelles.

Car, ce soir, faisant fi de l'électricité,
Des fils, des dynamos, des volts et des ampères,
Nous évoquons pour vous, enfin ressuscité,
Le vieux théâtre de nos pères ;

La farce improvisée au détour d'un chemin,
que voulait rajeunir notre maître Banville,
La même que jouait Latour à Saint-Germain
Pour les bons vivants de la ville ;

La vieille farce ayant pour unique décor
Le joli coin de parc envahi par les branches,
Avec des chants lointains de flûtes et de cor
Et des naïades toutes blanches ;

La vieille farce avec ses pantins éternels :
Pierrot transi de peur, Isabelle à l'oeil tendre,
Et Géronte, jobard aux grands airs solennels
Toujours dindonné par Clitandre.....


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Pourquoi pas ?
Bref, ce soir, on ne reverra
Ni le bon petit adultère
Réglementaire ;
Ni l'honnête parlementaire ;
Ni le gréviste humanitaire ;
Ni le noble qui déblatère
A tout moment
Contre un sale gouvernement ;
Ni le brave ecclésiastique
Si sympathique
Qui concourt bénévolement
A prépare le dénouement ;
Ni l'ingénue effarouchée
Millionnaire et mal embouchée ;
- A quelle heure la couche-t-on ? -
Si brusquement amourachée
De l'amant de soixante-treize ans
Qui voudrait cueillir la fraise ;
- A quelle heure la douche-t-on ? -
Ni la toute petite fille
Si zentille,
Elle est déjà de l'Odéon,
Dites donc
Qui s'en vient, zézayante et drôle,
Vous réciter son bout de rôle
Un octave au dessus du ton ;
- A quelle heure la mouche-t-on ? -
En un mot, cette comédie
Avec ses actes ingénus
Tout menus
Et son intrigue peu hardie,
N'a, je le confesse, hélas !
Rien d'un spectacle bien parisien....
(extrait du prologue de la pièce contenue dans "l'Illustration Théâtrale" n° 228 parue le 4 janvier 1913)

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