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Citation de AuroraeLibri


Madeleine Guéniveau, veuve à vingt-neuf ans de Robert Minet, sieur de La Grange, receveur des aides et gabelles d’Anjou, était une belle femme brune de grande taille, dont l’énergie et la détermination se lisaient sur le visage. Son veuvage avait été pour elle une catastrophe. Son mari, en effet, avait été pendu pour recel de lampes volées à l’abbaye de Marolles en Hainaut, et tous ses biens confisqués. Elle se trouvait donc sans ressources. Mais elle ne manquait ni d’habileté ni de charme. Installée à Paris, elle eut tôt fait d’affoler un vieux et riche avocat au Grand Conseil, Me Jean Faurye, dont elle devint l’inséparable compagne. Leur aventure dura huit ans. Elle en profita largement, accumulant avec une avidité frénétique parures, bijoux et sacs d’écus. Ses mauvaises amies, les commères des bas-fonds de la capitale, qu’elle continuait à fréquenter malgré les remontrances indignées de son amant (les « gueuses » comme il les appelait), disaient qu’elle vivait « en reine ». Elle aurait voulu posséder un carrosse à six chevaux, comme une duchesse. Et pourquoi pas se faire recevoir à la Cour ? Mais Me Faurye commençait à se lasser de ses exigences. Il désirait se retirer dans son Périgord natal, et Madeleine Guéniveau était une maîtresse bien encombrante. Il n’eut malheureusement pas le temps de mettre son projet à exécution. En quelques jours, un mal mystérieux le faucha.

Première partie. La chasse aux sorcières
Chapitre II. Les premières arrestations
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