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Citation de Solamifado


Aurel raccrocha et resta un long instant pétrifié, à contempler le décor autour de lui sans bien savoir où il était. Soudain, en se passant la main sur le mention, il fut envahi par le parfum lourd de Mylène qui s'était incrusté dans sa peau. La soirée lui revint et il eut un haut-le-coeur. Il lui fallait un café. Faute de temps pour le préparer avec la machine compliquée héritée de son prédécesseur, il saisit une bouteille de blanc entamée et s'en versa un grand verre.
Il se dirigea vers sa penderie et prit le premier pantalon venu. C'était une salopette en jean. Il la passa, fourra dedans les pans de sa chemise soirée et enfila les bretelles. Au moins, pensa-t-il, la question toujours délicate de la ceinture était réglée. Il tira une veste au hasard, un blazer de yachting à boutons dorés qu'il aimait porter au printemps. Par association d'idées, il pensa qu'il aurait froid et il saisit un gilet en laine rouge cirque, sans forme. Il l'enfila par-dessus le blazer, tout en ayant vaguement conscience qu'il ne faisait pas les choses dans le bon ordre.
La sonnerie du téléphone retentit à nouveau. Ce devait être le chauffeur qui annonçait son arrivée. Il ne répondit pas et l'appel cessa. Il se hâta de compléter son équipement en chaussant une paire de bottes en caoutchouc qu'il avait achetée à Venise vingt ans plus tôt, pour affronter l'acqua alta.
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