Arrivées dans les marécages, les mamans allaient cacher loin dans les papyrus les tout-petits. C'était à elle de les couvrir de feuilles et de boue et de leur distribuer des recommandations. Il leur fallait changer d'endroit chaque matin pour ruser, surtout si les pieds avaient laissé des empreintes dans la boue séchée. Nous, nous factions les enfants qui n'avaient plus de parents. Moi ,j'évitais de me cacher près d'eux. C'était trop risquant. Ils pouvaient pleurer à tout moment à cause de la vase. Je me tenais à l'écart, je cherchais des cachettes solitaires.