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Citations de Jean Hautepierre (16)


La littérature est la plus noble des professions. en fait, elle est à peu près la seule qui puisse convenir à un homme. Pour ma part, rien ne pourrait me détourner de cette voie. je serai un "littérateur", du moins pour toute ma vie ; et je n'abandonnerai pas les espoirs qui continuent de me guider pour tout l'or de la Californie.

Lettre à Frederick Thomas.
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ANNABEL LEE ( extrait )

Voilà pourquoi, il y a tant d'années,
Dans ce royaume au bord des flots,
Sorti des nues, un vent glacé la pétrifia,
Tuant ma belle Annabel Lee;
Vinrent tous les parents de sa haute lignée
Qui l'emportèrent loin de moi,
Pour l'enfermer dans un tombeau
Dans ce royaume au bord des flots.

Tellement moins heureux, les anges dans le ciel
Vinrent à nous, ivres d'envie:
Oui ! ,c'était la raison ( cela,chacun le sait,
Dans ce royaume au bord des flots )
Qui la nuit, fit sortir le vent de ce nuage
Glaçant et tuant mon Annabel Lee.

Mais notre amour, tellement plus fort que l'amour
De ceux qui n'avait plus notre âge
Plus vieux et tellement plus sages
Était si fort que ni les anges au Ciel très haut,
Ni les démons, ceux qui demeurent sous les flots,
Ne pourront séparer, non,mon âme de l'âme
De la très belle Annabel Lee :

La lune jamais ne rayonne sans qu'un songe ne m'environne ,
Et c'est la belle Annabel Lee ;
Les astres jamais ne scintillent sans que sur moi des yeux ne brillent,

Ceux de la belle Annabel Lee
Et quand vient le flot de la nuit, près d'elle je repose aussi,
O ma très chère, ma chérie, mon épouse et toute ma vie,
Là-bas,dans ce sépulcre au bord des flots
Dedans sa tombe où vient le bruit des flots.
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TAMERLAN ( extrait )

Quoique la lune - blanche lune -
De son zenith répande la splendeur,
Son sourire est de glace - et ses rayons
Semblent en ces mornes instants
( si bien qu'on en retient son souffle ) ,
Un portrait peint après la mort.
Et la prime jeunesse est un soleil d'été,
Celui dont le déclin est le plus douloureux -
Car ce que nous voulons savoir, nous le savons,
Et ce que nous cherchons à garder s'est enfui -
Que tombe alors la vie , comme la fleur d'un jour ,
Avec à son zenith la beauté - qui est tout .
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A F

Ma bien-aimée ! parmi les maux profonds
Massés autour de mon chemin terrestre
(Morne chemin,hélas ! n'y croît pas une solitaire rose)
Mon âme au moins trouve en rêvant de toi
Un apaisement, elle sait y voir
Un Eden d'aimable repos.

Et ton souvenir pour toi est pareil
A l'enchantement d'une île lointaine
En quelque mer tumultueuse
Océan libre et lointain qui tresaille
Sous la tempête - où cependant
Sourient toujours les cieux les plus sereins
Juste au dessus de cette île radieuse.
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AF- s S. O- d

Tu veux être aimée ?-alors que ton cœur
Du chemin présent ne s'écarte pas!
En ce jour, étant tout ce que tu es,
Ne sois rien, rien de ce que tu es,
Ne sois rien, non,rien de ce que tu n'es.
Et dans l'univers tes nobles façons,
Ta grâce, au-delà de toute beauté,
Seront un sujet sans fin de louanges,
Et l'amour-un simple devoir.
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Le 29 novembre 1811 parut cet avis dans le Richmond Enquirer : "Aux âmes compatissantes. Ce soir, Mme Poe, clouée au lit par la maladie et entourée de ses enfants, demande votre assistance, et la demande sans doute pour la dernière fois." En novembre Edgar [Poe] et Rosalie furent confiés aux bons soins de deux collègues et amis d'Elizabeth, les ... Usher.
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A LA RIVIÈRE (extrait )

Quand elle vient contempler ton flot
Qui scintille alors et qui tremble
Le plus gracieux de tous les ruisseaux
Ressemble à son adorateur ;
Car dans ce coeur, ainsi que dans tes eaux,
Au plus profond son image est restée
Ce coeur qui tremble sous la flamme
De ses yeux qui cherchent une âme.
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UN RÊVE

Parmis les visions de la sombre nuit,
J'ai rêvé d'une joie défunte-
Mais un rêve éveillé de vie et de lumière
M'a laissé le coeur brisé.

Ah!tout n'est-il pas rêve dans le jour,
Pour celui dont les yeux ne voient
Que le passé,toute chose alentour
Avec des lueurs d'autrefois ?

Ce rêve béni-ce rêve béni,
Au moment où grondait la Terre,
M'a réconforté d'un rayon ami,
Guindant un esprit solitaire.

Bien que cette lueur, dans l'orage et la nuit,
Tremblât depuis l'immensité-
Ne brillait-elle pas du plus pur feu qui luit
Au soleil de la vérité ?
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TAMERLAN (extrait )

Père, je crois très fermement--
Je sais--car la Mort qui vient me chercher
Des pays du lointain où sont les bienheureux,
Où rien ne peut plus nous tromper,
A laisser s'entrouvrir sa grande porte de fer,
Et des éclairs de vérité,
Des éclairs que tu ne peux voir,
Vont à travers l'éternité--
Je crois vraiment qu'Eblis a mis un piège
Sur le chemin que suit tout homme--
Où comment expliquer que, lors de mon errance
Dans le Bosquet sacré de l'amour, cette idole
Qui pose chaque jour sur ses ailes de neige
L'encens d'offrandes consummées,
Parfum des choses les plus pures,
Dont les buissons aimables sont criblés
De rayons venus en treille des Cieux,
Dont nul atome--et pas le moindre insecte --
Ne peut éviter le regard perçant--
Oui,comment expliquer que l'ambition,
Inaperçue, se soit glissée dans cette fête,
Jusqu'à s'enhardir,riante et bondissante,
En l'enchevêtrement des cheveux de l'Amour ?
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RÊVES ( extrait )

J'ai été heureux--fût-ce dans un rêve,
J'ai été heureux--j'aime vos accents--
Rêves ! aux couleurs éclatantes de la vie--
En ce combat brumeux, mystérieux, fugace
De l'apparence avec le réel, et qui donne,
A un oeil délirant, beaucoup plus des splendeurs
Des cieux et de l'amour--et tout ceci est nôtre !
Que la jeune espérance au temps du grand soleil.
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À ---

Je suis insoucieux que mon sort terrestre
Ait--bien peu de la terre en lui--
Que des années d'amour soient oubliées
Avec la haine d'un instant :--
Je ne déplore pas que les infortunés
Soient plus heureux, chère, que je ne suis,
Mais que mon destin vous afflige,
Moi qui suis un simple passant.
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LE CORBEAU (extrait)

alors j'ouvris grand la porte ;
Il y avait l'ombre et rien de plus
Ayant longtemps scruté cette ombre, je demeurais perplexe et sombre,
En des rêves que nul mortel jamais n'avais osé rêver;
Mais le silence inviolé d'aucun bruit ne fut traversé,
Rien ne vint que le mot lancé, dans un murmure, de:
Lénore ?
Lancé par moi,puis à son tour un écho chuchotant :
Lénore !
Tout simplement et rien de plus.
Alors de retour dans ma chambre, tout éperdu, l'âme brûlante,
Un peu plus fort qu'auparavant, ce bruit je l'entendis encore.
Bien sûr, dis-je, c'est quelque chose qui heurte ma fenêtre close,
Un volet;allons voir, ouvrons, cherchons la clef de ce mystère
Oui,quand mon cœur sera calmé cherchons la clef de ce mystère;
C'est le vent, ce n'est rien de plus !
J'ouvris grand la fenêtre, alors, dans un envol rapide et fort,
Parut un noble et grand Corbeau des saints jours de jadis ;
Il vint sans le moindre salut ;n'hésita, ne s'arrêta plus ;
Mais avec un air seigneurial, se percha par-dessus ma porte
Se percha sur Pallas, un buste au dessus même de ma porte
Perché, il siégea, rien de plus.
Alors ce grand oiseau d'ébène fit quelque peu s'enfuir ma peine ;
Amusé de l'air solennel qu'il affectait, je dis enfin :
Sans crête mais pas sans aplomb, tu n'es certe pas un poltron,
Ancien Corbeau, spectral et sombre, errant du Nocturne rivage
Quel Nom de Puissance est le tien aux bords Plutonien de Nuit ?
Et le Corbeau dit: Jamais plus.
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CHANSON

Je te vis le jour de tes noces--
Quand une rougeur t'enflamma,
Bien que le bonheur fût partout,
Devant toi tout l'amour du monde :

Dans tes yeux montait une flamme ,
Qui est restée (quoi qu'elle fût )
Tout ce que mon regard souffrant
De la beauté vit ici-bas.

Peut-être était-ce une simple pudeur--
Oui, cela peut passer pour tel--
Bien qu'elle ait éveillé un plus intense feu
Dans le cœur de celui, hélas !

Qui te vit ce jour de tes noces,
Quand cette rougeur voulut d'envahir,
Bien que le bonheur fût partout,
Devant toi tout l'amour du monde.
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LE SIÈGE (extrait)

Ils sont pâles et las comme le temps qui sonne,
Vivants dans la souffrance et sous un ciel de fer,
Entre des vieux remparts que le deuil environne
--Et connaissant déjà les ombres de l'enfer...

Ceux que le vent bouscule et que la vie balaye,
Jour après jour, sous le poids noir de l'horizon,
Que la lumière accable et que chaque heure effraye
--Aux torches sans pitié d'une morne saison ;

Les peuples assiégés que la fièvre ravage
Au milieu des marais, épouvantés et seuls
--Et ceux qui, foudroyés dans la splendeur de l'âge,
Traînent leurs corps défaits comme de grands linceuls.

Voilà pour tous les uns,voilà pour tous les autres,
À tous les vrais maudits ployant sous le grand sort,
À ces rêves brisés qui sont partout les vôtres
--O terre de l'errance et des douleurs de mort !
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SONNET--A la science

O Science ! tu es bien la fille du Vieux Temps !
Altérant toute chose avec ton œil perçant.
Pourquoi persécuter le poète en son coeur,
Vautour, à l'aile morne autant que le réel ?
Comment peut-il t'aimer ? ou bien te croire sage,
Toi qui lui interdis,en ses courses errantes,
De chercher un trésor aux cieux pleins de joyaux,
Bien qu'il ait pris son vol de son aile intrépide ?
Oui,n'a tu-pas jeté Diane à bas de son char ?
Et n'as-tu pas banni des bois l'Hamadryade
Qui cherche pour abris un astre plus heureux ?
N'a-tu pas arraché la Naïde à ses flots,
L'Elfe à son herbe verte, et chassé loin de moi
Les rêves de l'été sous les grands tamarins ?
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LA DORMEUSE (extrait...)

Dame éblouissante ! Oh,as-tu raison-
D'ouvrir la fenêtre au noir horizon ?
L'air capricieux de la cime des arbres,
Tombe en riant à travers la persienne-
L'air incorporel,cortège magique,
Voltige au-dedans et hors de ta chambre,
Et du baldaquin remue le rideau
Si furtivement-si terriblement-
Dessus les cils de tes paupières closes
Sur le sommeil de ton âme cachée,
Que sur le sol, en bas des murs, les ombres
Vont montant et tombant comme des spectres!
Dame très chère, oh,n'a tu nulle crainte ?
À quoi rêve-tu ici et pourquoi ?
Tu dois venir des océans lointains,
Émerveillant les jardins et leurs arbres !
Étranges sont ta pâleur ! et ta robe !
Et la longueur de tes cheveux, surtout,
Et aussi tout ce solennel silence !

La dame est endormie ! Que son sommeil
Soit profond, comme il est constant !
Que le ciel la tienne en sa sainte garde !
Qu'il change sa chambre en un lieu plus saint,
Ce lit est un lit plus mélancolique,
Et moi je prie Dieu pour qu'elle repose,
Qu'elle n'ouvre plus les yeux à jamais,
Quand les spectres vont avec leurs qualités!
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