AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Woland


[...] ... Lorsque la troupe arriva, il faisait presque nuit. Des sentinelles à demi-dissimulées dans l'herbe à éléphants regardèrent passer les soldats et leurs prisonniers. Ils débouchèrent bientôt dans une sorte de clairière qui semblait être le centre du camp, et les militaires se dirigèrent vers un long bâtiment bas dont la porte et les deux fenêtres étaient faiblement éclairées. Les gardes, poussant les prisonniers devant eux, les enfermèrent un par un dans les minuscules cabanes de bambou tressé, qui bordaient la clairière. Une porte se rabattit sur Lastin, un cadenas claqua dans sa gâche. Il se retrouva seul et tâta les parois de sa prison. En se redressant, il heurta le toit et jura sourdement. Il eut vite fait le tour de ses quatre mètres carrés et s'allongea sur la terre battue.

Il se rassit pour ôter ses sandales et chercher les sangsues agglutinées en bourrelets épais sur ses orteils et autour de ses chevilles. Il les effleurait à tâtons, saisissait leurs grappes molles entre ses doigts et les arrachait d'une secousse. Il les écrasait ensuite en pressant vigoureusement la semelle de l'une de ses sandales contre le sol. Quand la dernière sangsue qu'il avait découverte agrippée au gras de sa cuisse eut éclaté, il se recoucha.

On bougeait de l'autre côté de la cloison. Il appela :

- "Qui êtes-vous ?

- Ronsac.

- Qui ça, Ronsac ?

- Nous avons été capturés ensemble.

- Votre femme est avec vous ?

- Non. Je ne sais pas ce qu'elle est devenue. Nous avons été séparés.

- Il n'y a pas de paillote à côté de la vôtre ?

- Je ne crois pas." ... [...]
Commenter  J’apprécie          00









{* *}