Pour offrir à nos petits- enfants des conditions de vie dignes d'une existence humaine, il ne suffira certainement pas de prendre quelques mesures au sein d'un mode de vie consumériste qui, quant à lui, se maintiendrait sous prétexte de "santé de l'économie" . Et par ailleurs il sera trop tard, si nous " prenons le temps" de modifier notre cadre juridique. Or, cela, la majorité des humains ne l'a sans doute toujours pas réellement compris. Car l'humain est un animal désirant avant d'être un animal savant, et ses intérêts à court terme lui voilent à la fois ce qui le menace et ce dont il a besoin à moyen ou long terme. Cette majorité ne peut ainsi saisir ce qui ce produit aujourd'hui d'historique : l' inversion du sens de l'utopie.
- Depuis les années 1960, la pollution pétrolière dans le delta du Niger a dévasté les conditions d'existence de la population, dont 75 % n'a pas accès à l'eau potable alors que Shell, qui exploite le gisement, atteignait le chiffre de 13 milliards d'euros de profits pour la seule année 2014.
La liberté n'est pas une valeur mais ( l'objet d') un "besoin" : elle ne relève pas de l'ordre " "axiologique" mais de l'ordre " économique " au sens le plus fondamental du terme. Ce qui le révèle, c'est le fait que la privation durable de liberté finit à la longue par nuire à la santé psychique. Les besoins, en effet, "sont ce dont la satisfaction est nécessaire à la santé ".
Tant que le monde humain sera gouverné par un marché économique lui-même dominé par un pays qui a élu l'invraisemblable Donald Trump et qui continue en bonne partie à le soutenir, l'intelligence humaine, cette capacité dont la réflexivité est si fragile et exposée aux rechutes, continuera de se placer illusoirement au centre et de préparer à marche forcée le pire pour la biosphère et pour nos propres enfants.