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Critiques de Jean-Jacques Bedu (10)
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Rennes-le-Château : Autopsie d'un mythe

Jean-Jacques Bedu a eu en 1990 le courage de faire publier cet ouvrage où il reprend points par points toute l'énigme du curé aux milliards de Rennes-le-Château.

Démontant avec soin les principales affabulations qui ont entouré la vie de Bérenger Saunière, il va démontrer qu'il a tout au plus trouvé de petits magots et fait preuve d'une immense industrie.

Collectant des fonds de riches donateurs, des intentions de messes du monde entier, il a pu édifier son domaine et restaurer une église tant visitée aujourd'hui.

Rien de plus !

L'ouvrage est clair, précis et bien documenté. Oeuvre salutaire qu'il convient de comprendre lorsque l'on veut s'intéresser à cette affaire touffue.

Je ne peux qu'abonder dans le sens de l'auteur, ayant moi-même essayé de comprendre cette histoire. Et encore en 1990, Bedu n'avait-il pas découvert que Bérenger Saunière faisait partie d'un réseau de prêtres qui lui remontait des intentions de messes comme je l'explique ici :

http://reinedumidi.com/rlc/prevost.htm

On peut tout juste déplorer que la photo présentée de Bérenger Saunière soit celle de son frère Alfred !

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Moi, empereur du Sahara

Jacque Lebaudy est l'héritier des Sucres Lebaudy. Son père était à la tête d'une énorme fortune réalisée en grande partie grâce à la spéculation, à "des coups de bourses. Alors qu'il était adolescent, son père réussit l'exploit de mettre une banque en faillite ruinant par là même de nombreux investisseurs. Jacques gardera toute sa vie en souvenir ce jour où, ayant accompagné son père à la bourse, ils furent assaillis par toutes les personnes présentes, des courtiers aux boursicoteurs.



"-Mon fils, n'oublie jamais ce que nous venons de vivre. C'est toi que je désigne pour me succéder à la tête de mon Empire. Sache désormais que le million est la seule unité à partir de laquelle je condescends à compter. Tu en feras de même. Hier j'en ai gagné cinquante, demain ce sera cent, après demain deux cents. Avec cet argent, nous sommes plus puissants que tous ces mufles et les politicards véreux qui se succèdent à la tête de notre pays en déliquescence. Le pouvoir voilà ce à quoi tu dois aspirer."



Marqué par cette scène, le jeune Jacques passionné par le personnage de Napoléon, va vouloir prendre sa revanche, montrer de quoi il est capable. Un jour dans un cabaret, il rencontre un homme qui se fait passer pour l'héritier d'Antoine de Tounens qui avait fondé le royaume de Patagonie et s'en était auto proclamé empereur. Cette rencontre flattant ces idées de grandeur il va étudier la possibilité de faire de même. Son choix va se porter sur le Sahara, une zone que ce disputent plus ou moins mais sans grande conviction plusieurs pays. Sa folie des grandeurs va être attisée par les encouragements de nombreux profiteurs et aigrefins voulant profiter de la manne que pouvait déverser sur eux une telle fortune.



Moi, Empereur du Sahara nous met en présence avec un personnage grotesque, délirant, loufoque dans la lignée d'un Tartarin de Tarascon ou d'un Ubu roi. Un personnage mégalomane et mythomane tout à sa folie des grandeurs, vivant dans l'illusion. L'histoire débute fin XIXème siècle et se termine peu après la fin de la guerre 14-18, mais cette comédie est

une critique des moeurs de notre temps. Une critique de cette puissance de l'argent, de cet appétit du pouvoir qui sont universels. Ce texte à même parfois des envolées très actuelles.



"Moi, empereur du Sahara, j'affirme que chaque année sera, au sein de mon Empire, une année de prospérité pour les uns et de récession pour les autres.



Moi, empereur du Sahara, j'affirme que le Sahara sera aux Sahariens, et je ne supporterai pas l'immigration sauvage des tribus du Sud ; avec moi les délinquants noirs passeront des nuits blanches, et les esclaves verront la vie en rose.

...

Moi, empereur du Sahara,j'affirme que les très hauts revenus qui seront convaincus de malversations seront arrêtés et une fois jugés, promptement relâchés et blanchis."



Cette anaphore, Moi... Moi... ne vous rappelle rien.



Jean-Jacques Bedu signe ici un roman jubilatoire, délirant, hilarant qui nous fait réfléchir sur ce qui fait tourner le monde, un constat au bout du compte pas si drôle que ça. Un livre à dévorer mais ne l'emmenez pas sur la plage cet été, vous pourriez passer pour un fou à vous esclaffer tout seul.



Date de parution prévue le 5 juin 2014
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Moi, empereur du Sahara

Etablie grâce aux Sucres du même nom, la famille Lebaudy est pour le moins célèbre à la fin du XIXe siècle : malheureusement, ce sont surtout les faillites, la ruine des investisseurs et les frasques qui marqueront les esprits.



Marqué par le destin de son père malmené par des épargnants ruinés, Jacques Lebaudy entend redorer le blason familial et montrer la grandeur de la France.



Il décide de devenir empereur du Sahara après avoir découvert l’exemple d’Antoine de Tounens, roi des Auracans et des Patagons. Au mépris de toute prudence diplomatique, il monte donc une expédition destinée à l’établir comme Jacques Ier et à bâtir un empire colossal, on ne peut plus mégalomane.



A la lecture du texte de Jean-Jacques Bedu, il est difficile de s’imaginer qu’il s’agit là d’une histoire vraie. Tant la folie du personnage, et du reste de sa famille d’ailleurs, est effarante ! Tout comme ses projets pharaoniques et les entreprises qu’il met en œuvre pour y arriver… La construction de Troja ou encore de Lebaudyville, la recherche du gène responsable des coups de soleil, la violence manifestée envers sa compagne n’en sont que quelques exemples.





Loufoque, mégalomane, paranoïaque , … les qualificatifs ne manquent pas pour décrire Jacques Lebaudy et l’auteur s’y entend à mettre en scène ce personnage hors du commun et sa dangereuse folie ! Avec beaucoup d’humour, il donne vie au délire de Lebaudy dans une épopée délirante, un brin effrayante par sa réalité.
Lien : http://nahe-lit.blogspot.be/..
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Rennes-le-Château : Autopsie d'un mythe

Monument ? Oui, l’ouvrage de Jean-Jaques Bedu, Rennes-le-Château, Autopsie d’un Mythe (Loubatière, 1990, réédité en 2002) est un monument de l’école dite du débunking….. Il est du reste revendiqué par le Cercle Zététique comme l’ouvrage de référence sur notre affaire. En résumé, « circulez, il n’y a rien à voir… ». Et la démonstration est troublante. Saunière n’était qu’un vilain trafiquant d’intentions de messes. Et l’auteur apporte des preuves solides. L’Abbé notait tout. Et il tenait un carnet de réception de son courrier, avec indication des demandes reçues. Et parallèlement un autre cahier, dans lequel il retraçait les messes dites…. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y avait de la perte en ligne…..

Le mystère de RLC serait-il aussi sordide ? En tous cas, j’ai noté que la famille Lignon était un demandeur important ! J’espère que les ascendants de notre ami Yves n’ont pas été floués.



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Moi, empereur du Sahara

Un roman fort drôle c’est sûr, mais qui interroge aussi sur le pouvoir de l’argent. Les scènes décrites sont ahurissantes, parfois drôles parfois elles nous laissent dubitatifs mais quoi qu’il arrive on s’en souvient et elles ne laissent aucun lecteur indifférent. L’auteur a réussi à donné une dimension cinématographique à certains passages.



Il y a évidemment beaucoup d’ironie dans ce roman mais aussi des questions de fonds sur le pouvoir, sur l’argent , sur le narcissisme.



De la folie, de la mythomanie d’un cinglé qui se croyait intelligent alors que ce n’était qu’un pantin, un pauvre bougre manipulé alors qu’il se voulait manipulateur. Mégalo et ridicule on s’attache quand même à ce personnage singulier.



VERDICT



Un roman qui m’intriguait et que je ne regrette pas d’avoir lu. Et le pire c’est que c’est une histoire vraie romancée !
Lien : https://lilacgrace.wordpress..
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Moi, empereur du Sahara

J'avais acheté ce livre après avoir lu des éléments biographiques des membres de la famille Lebaudy, qui paraissait absolument romanesque. Je pensais lire un ouvrage documenté qui m'en apprendrait davantage, et j'étais très enthousiaste en commençant la lecture ; j'ai été rapidement extrêmement déçu. Je crois même qu'il n'a jamais été aussi pénible pour moi de finir un livre. La seule chose que j'ai apprécié, c'est le dessin illustrant la couverture.

Le style d'écriture est lourd, l'auteur souhaite faire des comparaisons amusantes, mais cela ne marche pas, car les phrases sont bien trop longues.

Jean-Jacques Bedu semble avoir un humour scatologique de premier degré ("En proie à des crampes effroyables, tout en cavalant dans le sable mou, il fit sauter les boutons de son pantalon. le moment était critique. Il n'y avait plus une seconde à perdre, l'envahisseur était déjà à la porte qu'il enfonçait avec une violence inouïe. Trop tard ! [...] Sans qu'il en ait donné l'ordre, et à la suite d'une violente série de détonations, les écluses avaient été ouvertes. L'empereur du Sahara fut envahi par une infâme limonade qui se déversait comme un torrent furieux")

Quand il essaye de nous faire rire, le résultat laisse à désirer, tant il est tiré par les cheveux (je pense notamment au passage où Lebaudy reprend l'anaphore "Moi, empereur du Sahara", proposant notamment de créer la "FMI, Fiduciaire Mahométane d'Investissement").

Si vous n'êtes pas fanatique de ce genre d'humour, passez votre chemin ! Mais faites des recherches sur le véritable Jacques Lebaudy, sa vie mérite bien mieux que ce livre.

Encore une fois, ce n'est pas tant l'histoire qui me pose problème, mais le style fondé sur des métaphores qui empêchent une lecture fluide (un dernier extrait pris au hasard dans le livre pour illustrer ce que je veux dire, et je m'arrête : "Hidoux observait la démarche de l'empereur qui, dans son accoutrement, était aussi visible qu'un corbeau dans un champ couvert de neige. Arrivé au sommet, il était déjà si épuisé qu'il n'aurait pas osé engager un pari de vitesse avec une tortue boiteuse. [...] Son visage avait la froideur et la rigidité de la pierre et il semblait avoir l'amabilité d'un hérisson. L'empereur, pareil à un chien enragé secouant sa chaine dans sa niche, exigeait des explications".

Voilà, je m'excuse de ce jugement si tranché, mais il me fallait vous avertir. Et si vous souhaitez malgré tout lire le livre, bon courage !
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Moi, empereur du Sahara

A la charnière du XIX° et du XX° siècle, Jacques Lebaudy, héritier des sucres Lebaudy et d’une fortune colossale, se pique d’annexer le Cap Juby, pointe de terre du Sahara en qualité d’Empereur.



La famille Lebaudy dans son ensemble est particulière : à commencer par le père qui de délit d’initié en entourloupes boursières monte une fortune colossale qui lui permettra d’assouvir ses penchants sexuels ; à continuer par la mère qui déteste son mari et à des visées de restauration monarchiste vrillée au corps ; pour aboutir aux trois rejetons Lebaudy, par ordre de naissance Jacques, Robert et Max.



Max, le plus jeune, sera emporté le premier par sa folie, ses débauches et ses extravagances sexuels, ruinés par les profiteurs qui auront su l’entourer pour mieux le flouer. Robert, le second, un peu moins extravagant que ses frères, n’en est pas moins fou et engloutira une partie de sa fortune dans l’invention des dirigeables.



Jacques, l’aîné, doué pour les affaires mais enfermé dans son monde fait de mirages qui, comme en plein désert, semblent plus vrais que nature, finira richissime mais complètement aliéné, il aura développé, avec l’aide de son entourage trop prompt à lui dire ce qu’il voulait entendre plutôt que la vérité, un monde fantasmagorique duquel il ne pourra plus jamais sortir.



Il va ainsi s’auto-persuader qu’il est empereur de la partie du Sahara qu’il a annexée sans bataille, sans soumettre militairement ou financièrement les touaregs, annonçant par voie de communiqués qu’il est en train de construire une voie de chemin de fer, une capitale pour son empire et toutes sortes d’autres choses allant d’une armée pléthorique de huit hommes à des entreprises fantômes (que ses proches lui soutiennent être cotées en bourse) quand bien même le premier rail ou la première pierre n’existent même pas.



Ce grand guignol de Jacques Ier sombre dans sa folie et y entraine tous ceux qui l’entourent. Ce bouffon, cet empereur d’opérette se ridiculise tel Ubu dans un délire qui ne semble pas être en mesure de s’achever. C’est un peu cet aspect « toujours plus haut, toujours plus fort » qui agace parce que cela commence tellement fort dès le début du livre qu’on se dit qu’on ne peut pas aller plus loin dans la folie, qu’on ne peut pas repousser indéfiniment les limites et que cela doit bien avoir une fin.



Au-delà de cet aspect inévitable dans la mesure où l’auteur romance une histoire vraie (voir les deux liens suivants : article du Monde du 20 avril 1908 et blog de Jean-Michel COSSON), force est de constater que Jean-Jacques Bedu est doté d’un sens indéniable de la formule qui fait mouche.



Le roman est inégal sur la longueur et prend, à mon goût, un peu trop son temps pour arriver à l’histoire à proprement dites de Jacques. Il faut accepter de passer par la présentation du père et de la mère, des frasques des frères et de celles de Jacques dans sa « période française » avant qu’il n’entame son exil.



On pourra regretter que l’auteur, en restant sur le registre de la comédie burlesque et bouffonne, ne pousse pas plus loin la critique d’une civilisation sur le déclin, d’une société finissante et d’une colonisation qui prouvera par la suite tous les effets néfastes qu’on pensait qu'elle pouvait produire. Jean-Jacques Bedu arrive toutefois à faire résonner les sentiments complotistes de Jacques et de son père avec les discours pas si lointains d’une partie de la classe politique prompte à vilipender les francs-maçons, les juifs,…



Au final une impression mi-figue mi-raisin mais bon, j’aime bien les deux !


Lien : http://garoupe.wordpress.com..
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Moi, empereur du Sahara

Jean-Jacques Bedu nous livre ici une histoire vraie romancée. Jacques Lebaudy est un personnage excentrique, imbu de lui-même. Richissime et effectuant parfois des placements frauduleux, il augmente régulièrement sa fortune et mène une vie dissolue.

Avec son idée de devenir empereur, il entre dans un délire mégalomane, et s'il n'est pas interné, c'est grâce à son argent. Jean-Jacques Bedu nous montre bien qu'à la fin du dix-neuvième siècle et au début du vingtième, les personnes riches vivaient pratiquement au-dessus des lois et pouvaient se permettre presque tout. Tout tourne autour du rapport à l'argent.

[...]

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Lien : http://www.aupresdeslivres.f..
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Moi, empereur du Sahara

Une histoire vraie délirante revue par un auteur qui reprend une veine à la Goscinny et un excellent moment de lecture au final. Avare, mythomane, paranoïaque, mégalomane, riche à millions et complètement cinglé, voilà en quelques mots le portrait de Jacques Lébaudy qui voulut régner sur le Sahara comme Napoléon sur la France. Son histoire est aussi hilarante que consternante et Bedu s'amuse bien.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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Pablo Casals : Un musicien, une conscience

Violoncelliste, compositeur, humaniste, républicain, chacun de ces termes caractérise pareillement Pablo Casals. L’inlassable musicien catalan est le sujet d’un livre qui retrace une vie dédiée à la musique, sous toutes ses formes mais aussi à un idéal de paix sans concessions.
Lien : http://www.francetv.fr/cultu..
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