J’ai été sensiblement touché de l’estime de ce brave officier ; je lui ai dit, en le remerciant, que j’avais la vue trop courte pour le service, et que ma passion pour l’étude s’accordait mal avec une vie aussi active. En cela je n’ai point fait un sacrifice à l’amour.
Je pense que chacun doit sa vie et son sang à la patrie ; qu’il n’est pas permis de s’aliéner à des princes auxquels on ne doit rien, moins encore de se vendre, et de faire du plus noble métier du monde celui d’un vil mercenaire. Ces maximes étaient celles de mon père, que je serais bien heureux d’imiter dans son amour pour ses devoirs et pour son pays. (p145)