DUPERTHUS se souvint du conseil de ses pairs, notamment de son patron, qui prétendent que tous les éléments se trouvent dans un dossier à condition qu'on les y mette ou qu'on les y découvre.
Ils ont répondu à l’appel de deux policiers qui ont découvert, à quelques mètres du numéro 38 de l’avenue, un individu armé d’un pistolet debout entre le cadavre d’un homme et une voiture, la portière ouverte côté conducteur. En cette période d’état d’urgence, la réponse des autorités a été immédiate et quelque peu disproportionnée. Principe de précaution oblige. En fait, la jeune stagiaire du commissariat alertée par les policiers a dramatisé la situation et, probablement, voulu faire du zèle.
Le magistrat n'était pas un home affable. il avait une réputation d'excellent professionnel, mais détestait autant les hésitations et les fausses confidences des témoins que les tentatives de diversion des avocats.
Duperthus savait qu'il devait se montrer prudent et conciliant s'il ne voulait pas s'aliéner ce personnage qui instruisait à charge et à décharge, mais qui n'avait pour le moment qu'un faisceau de preuves et de présomptions contre Lapradès.
La conférence internationale de géographie, tenue du 12 au 19 septembre 1876, à Bruxelles, à la demande du roi des Belges, Léopold II, a une importance considérable car elle réunit pour la première fois les grandes puissances européennes : la France, la Grande-Bretagne, l'Italie, l'Allemagne et l’Autriche-Hongrie. Son but est de regrouper les informations dont disposent les puissances européennes sur l'Afrique et de lutter contre la traite des esclaves, mais cette conférence permet également d’envisager l'occupation de l'Afrique centrale.
Dans cette intention, la conférence constituera une « association Internationale pour l’exploration et la civilisation de l'Afrique centrale. »
1885 - [p. 6]
Le hasard ? Il faut savoir l’aider pour qu’il soit favorable.