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3.83/5 (sur 15 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Asnières-sur-Seine , le 14/09/1912
Mort(e) à : Paris , le 17/10/2005
Biographie :

Jean Lescure est l’un des fondateurs de l’Oulipo et son doyen. Il a étudié la philosophie et fut un proche du philosophe Gaston Bachelard. Lescure a dirigé à partir de 1938, puis pendant l’Occupation, la revue poétique (et résistante) Messages, dont il a retracé l’histoire dans Poésie et liberté (IMEC 1998) : Bachelard publiera dans le numéro 2 « Instant poétique et instant métaphysique » dont il datera plus tard son entrée dans le monde de l’imaginaire et des poètes. Auteur d’une Petite histoire de l’Oulipo (parue dans La littérature potentielle (Folio/essais), il a été durant des années le directeur littéraire de l’ORTF et le président de l’Association Française des Cinémas d’Art et d’Essai.

Source : oulipo,net
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Jean Les cure évoque la peinture de Music.


Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Jean Lescure
Le langage capable de parler tout seul ne nous paraît nullement absurde, c'est l'homme qui nous paraît naïf de s'être cru le centre du monde et le maître des mots. Nous vérifions que sa modestie est sa grandeur. Jeté au milieu du langage, il voit autour de lui, à mesure qu'il fait taire en lui la petite voix obstinée de sa science et de ses organes mêlés s'agiter et surgir des figures innombrables. Il constate que c'était lui qui les empêchait de se former et de paraître. Il apprend que des techniques somment le langage de constituer ses figures, que les contraintes qu'il s'impose sont pleines de vertus et forcent des combinaisons insoupçonnées à se former. Ce que l'on croyait obstacle à l'inspiration est ouvrier de réalité.
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LA MARSEILLAISE BRETONNE, CHANSONS DE
MARINS MYSTIQUES POUR L’ÉQUINOXE



LE PONTONNIER

Passez passants passant passons
passe présent passé demeure
ça valaiti le coup que meurent
tant de grandes passions
tant de grands sentiments
ni que se tournent sur leur lit
tant d’impatients patients

et je cueille si tu cueillis
comme nous cueillerons mais quand
les feuilles et le deuil
qui laisse à l’âme à l’œil
la funeste mémoire ou l’indigeste temps.


p.187
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DEMAIN SANS VISAGE



Les siècles affaîtés aux ruses menuisières
les boutiques miroirs plus peuplées que les rêves
et le vent traversant les tuileries désertes


ta gorge transparente au sommeil des faïences.


p.120

Bonne et joyeuse année libre à toutes et tous.
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PETIT SUPPLEMENT GÉOGRAPHIQUE
À L’USAGE DE MARINS SURS



DES PAYS
La terre a des lits
La scie rit
L’eau triche
La rue si blanche
L’art-habit
Beau aime mort à vie
                                    etc.

DES MONTAGNES
A peine un
Eve reste
                    etc.

DES FLEUVES
L’âme à zones
Ah ! dis-je
Con, go !
                   etc.

DES VILLES
Jeune Eve
Corps doux
Ta rente
                  etc.

DES ÎLES
Six cils
Bal et art
Forme, ose !
Sue, matras !
Ah, sors !
Comme or.
Borné haut
                      etc.

DES LACS
Hue, rond !
La clé ment
                          etc.


p.197/198
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         D’UNE PIERRE DEUX SOLEILS
                     (1948 – 1949)
       À Roger Chastel



1

L’épieu de pierre dans l’écume des métallurgies lunaires
la barre de fer du phare dans la tête
le garrot du soleil galop du sang dans les strombes
le jour levant les mains de l’impatience
les deux côtés inséparables de l’arbre.


p.25
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Jean Lescure
Si t'es terrien t'es rien du tout
Si t'es rien tes riens c'est ton tout
C'est tout ou rien t'es tout terrien
et t'es tout rien ou tout est rien.
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Les falaises de Taormina (1948-1949)



L’ARRET DE VIE

Devant chaque moment des choses je m'arrête
devant la nappe où je connais la naissance d'octobre
devant le mur de chaux où midi sonne
devant la lampe où je t'entends venir
devant les lampions pour les fêtes
les papiers sales du matin
l'oliveraie qui met ta robe
l'arbre qui marche sur tes pas
les bruits la nuit qui nomment la distance
devant la profondeur marine où tu respires


gravité du désir tournoiement solaire des roches
je suis ici qui m'accoutume à dire
le poids de la lenteur dans les ruisseaux des bras
la durée de la mort entre tes deux genoux
le regard de l'aveugle sur la fraîcheur des ponts
je gagne sans bouger une ombre difficile
la mer s'est retirée de ses statues de sel
et je te parle sans te voir
sans connaître la fin de l'heure où tu me tiens.


p.15/16
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DEMAIN SANS VISAGE



J’imagine une vertu visible

Visage nu de l’insurrection fait front à l’ordre absurde

Visage vrai l’espoir encor choisit la mort

Je m’entends mal parler quand le sang crie si fort

pourtant sourire je t’ai vu
face à mourir

                                                        Novembre 1956


p.126
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LES FALAISES DE TAORMINA (1948-1949)



NI PLUS TÔT NI PLUS TARD

Tes dents se sont fermées sur un pays de chair
où la mort a marqué les eaux indifférentes
les saisons les amours
les prunelles parentes
les paroles perdues le long des quais déserts

c’était l’hiver tu reconnaissais la chaleur
c’était l’été la nuit te prenait dans ses neiges
tu sais ce que parler veut dire
un pays où tes yeux se taisent

j’avance en écartant tes jambes
la rue monte et je n’en peux plus
de couper les mains qui s’accrochent aux portes
de couper les ponts des enfances
pour te connaître
jusqu’à la nuit.


p.17/18
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"Voici la fin du temps de cet homme, et du mien." Malraux regarde dans ce miroir le monde du même regard que le Général. "Ce que nous avons voulu, la grandeur... c'est fini ... Les Français n'aiment pas la France. J'ai tenté de dresser la France contre la fin du monde. Ai-je échoué ?" dit de Gaulle.
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