Les figuiers souvent là où tu ne les attends pas
Comme un léger poumon de feuillage
Au grand nu d'un mur qui va mourir
(Mais ça sera dans si longtemps)
Ou dans le coin le plus retiré du jardin :
A la fois le rugueux franc de leurs feuilles
Et le beau lisse, en geste clair, de leurs branches ;
Aucun besoin de fleurs
Pour être un parfum autour de notre corps.
Rumeur ou fracas
Seule l’étendue
Nous séparant du bord de l’océan
Module la confusion ou la distinction sensorielle entre
Les syncopes maritimes
Dans l’impermanence du monde
Et la respiration océane
Dans sa permanence (p. 10.)
C’est le creux de l’heure
Quand l’absence de vent
Est un répit pour les oiseaux
Les plantes
Et nous qui nous arrêtons de marcher
Sous la chaleur de midi
Stase quand le soleil seul
Liquéfie le monde
Les ondes vibrent
Les essences s’apprêtent
A enflammer l’île (p. 58.)