Jean-Louis Conge

Rolland :

Je suis sur le livre...pas facile...il m'a fichu un peu la trouille vers la fin (je ne l'ai pas encore terminé encore une cinquantaine de pages)...difficile à suivre et pas mal inquiétant...hitchcockien je dirais...je te tiens au courant...
sur la cavale de la guitare.

Un: Le bouquin m'a, évidemment, intéressé de par le thème.
Une espèce de road movie entre les tropiques et, ce que je pense, être nos cieux plus septentrionaux, pas mal du tout d'autant que l'ambiance de ''là-bas'', faite de vie à peu près approximative et de brièveté quotidienne bizarroïde, me rappelle ce que j'en ai connu moi-même.
18 ans d'Afrique, du Nord et de l'Est t'apprend pas mal à sentir ces atmosphères-là, quand bien même cela n'aurait pas été ton intention.

Deux: Le réalisme aussi irréaliste que surréaliste m'a également plu. Cette succession de questions sans réponses et...de réponses sans questions, m'interpelle.
Les vécus ébouriffants, a contrario des vies règlementées et standardisées que sont les nôtres, j'apprécie. L'inconnu est toujours la bonne entrée en matière de la curiosité....et le foutraque aussi. L'humour est le cousin voire le fruit de l'inattendu.

Trois:Enfin, le crime, le drame, l'extraordinaire faisant iruption dans la banalité nous replonge dans notre quotidien. Lui aussi pour importun et dérangeant qu'il soit, est aussi humain qu'inévitable.

Conslusion: que fichons-nous dans une société aussi cinglée que la nôtre?

Voili voilou ami..,pour le moment du moins.
Ce roman pourrait être un essai au sens littéraire du terme et, de ce fait, pourrait s'intituler ''De l'art d'attendre ce qui n'arrivera peut-être pas.'', ou encore ''Ce qui n'est jamais sûr est toujours certain.''
J'en profite au passage: la Bible est bien plus reposante pour mes méninges...en plus, elle me donne le moral.
...1001 pardons.

Zoè

SUR LA PISTE D’UNE GUITARE… je viens de finir la première partie de ton bouquin que je n’ai pas lâché, car il m’a tenu en haleine jusqu’au bout !
J’ai aimé son découpage intelligent et ses mots justes.
Je suis restée un peu sur ma fin lors du dénouement, où j’aurais aimé un approfondissement plus explicite de tes pistes subtiles… mais cela n’enlève rien au charme de l’ambiance épatante qui y règne.
BRAVO !!!


Un aller simple pour Guirlande

J’ai suivi Charles dans ses méandres…la quête du moi, quête existentielle par excellence, est-elle vaine ?
Retrouver ses racines et son identité donnent-ils un sens à la vie? Le moi est-il haïssable ?
Le fou n’est-il pas dans la « normalité » ? Rien ne m’est plus étranger que moi-même au point de condamner la porte qui y donne accès, pour n’avoir plus de problème avec ce "revenant". Tuer son ego en quelque sorte peut apaiser mais aussi enfermer Charles dans une prison intérieure. Notre moi devient sujet en s’identifiant à l’Autre et je suis esclave de cet Autre en moi auquel je me suis aliéné, car le « moi » est esclave de lui-même.
Parfois le « Je » devient un « Jeu »… et l’auteur ne s’en est pas privé ! L’homme et son double, sait-on un jour qui l’on est VRAIMENT ?

Bref, voilà les pensées qui ont entouré ma lecture d’ « Un aller simple pour Guirlande »

Bravo pour ce bouquin !
A quand le suivant ?

Sur la piste d'une guitare

« Si vous voulez bien me comprendre, je ne fais que me perdre en zigzag et cascade en abîme quand je voudrais connaître les joies de la lévitation.
Lecteur si vous voulez me suivre accrochez-vous ou brûlez l'impression de ces pages qui m'ont été dictées par des forces que j'ignore. »

Un aller simple pour Guiralnde

« 13H 05 Charles venait de mettre les pieds hors de la prison de Guirlande. Ayant parcouru trente mètres environ, il s’arrêta pour respirer l’air de la ville ; tout était calme. Dans le rétroviseur extérieur d’une voiture stationnée il se reconnut. … »

Laurie :
Pour ma part, j'arrive à la fin de ton livre, à reculons... Voilà ce que c'est de n'avoir écrit qu'un seul livre;;;;
on aimerait que cela dure....
J'ai terminé (dommage ) sur la piste d'une guitare. C'est drôlement bien et pour déguster plus longtemps je me suis forcée à interrompre la lecture pour en garder pour plus tard. C'est comme ça; quand un livre me plait, je compte les pages restantes avec appréhension ... comme un bon chocolat que l'on garde pour qu'il en reste encore.

J'ose imaginer que Milote, c'est là-bas,été 1967.