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4.01/5 (sur 34 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , 1969
Biographie :

Jean-Louis Thiériot est un avocat, historien (spécialiste de l’histoire contemporaine) et homme politique français.

Diplômé de l'IEP de Paris, titulaire d'un DEA en histoire, il a été pendant dix ans avocat au Barreau de Paris.

Il participe à des cercles de réflexion tels que CroissancePlus et collabore régulièrement à plusieurs organes de presse comme Revue des deux Mondes ou le Figaro (hors série).

Membre de l'UMP, il est conseiller municipal de la commune de Beauvoir à partir de 1995.

La liste qu'il conduit aux élections municipales de 2008 l'emporte au premier tour et il devient maire de Beauvoir. Il est également, depuis cette date, vice-président de la communauté de communes la Brie centrale.

En mai 2012, Yves Jégo, député-maire de Montereau-Fault-Yonne, le choisit comme suppléant pour la campagne législative dans la troisième circonscription de Seine-et-Marne.
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Jean-Louis Thiériot et Esther Leneman reviennent sur le phénomène Margaret Thatcher au micro de Bruce Toussaint.


Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
Il se produit alors une chose unique dans l'histoire soviétique, preuve s'il en était besoin que le système se fissure, qu'il ne croit plus en lui-même ou en tout cas qu'il a perdu la vigueur de ses antidotes et la force d'interdire. Margaret Thatcher est autorisée à donner une interview à trois journalistes de la télévision soviétique. Pour la première fois un chef d'état occidental parle à la population, sans filtre et sans censure. Elle insiste sur la supériorité militaire soviétique, sur le déploiement unilatéral des SS20, sur les avantages de la vie à l'Ouest. Elle n'est même pas coupée. Modestement, elle indique dans ses Mémoires que "cette interview avait eu un impact énorme sur l'opinion soviétique". En 1976, Boris Eltsine dira dans une interview à The Economist : "L'interview de Mrs. Thatcher marqua la fin du système d'Etat soviétique." C'est exagéré, bien sûr. Mais il y a une part de vérité.
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Parmi les résistants allemands à Hitler, Stauffenberg est de ceux que la France connaît le moins. Pourtant, il est celui dont l'action a été la plus décisive, le seul qui a failli tuer Hitler le 20 juillet 1944, le seul qui a organisé une conjuration sérieuse contre le système national-socialiste, le seul à avoir été à la fois le cerveau qui conçoit et la main qui frappe, le seul qui aurait pu changer le visage de la guerre. Alors, pourquoi ce silence ? Parce qu'il n'attire pas spontanément la sympathie. Conservateur, aristocrate, militaire, chrétien, misogyne, Claus von Stauffenberg n'est pas taillé dans le bois dont le siècle aime faire des héros.
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En France, on a souvent coutume de considérer l'écrivain Jonathan Coe comme le plus talentueux pourfendeur des maux de la société thatchérienne. Le Testament à l'anglaise vient sur toutes les lèvres. L'auteur y décrit à la fois les turpitudes de l'upper class et les tourments d'un écrivain mercenaire dont la compagne finit par mourir, faute de soins en raison des listes d'attente dans les hôpitaux. Mais quelles que soient les qualités du roman, c'est une oeuvre de fiction qui ne dessine nullement une image fidèle de l'Angleterre sous Margaret. D'abord, si les problèmes du NHS sont évidents, il serait malhonnête de les mettre à son débit. Elle a hérité d'une situation calamiteuse. Mais il est évident que sous la plume d'un habile romancier, il n' y a pas mieux pour faire pleurer Margot...
En revanche, là où le livre se trompe complètement, c'est lorsqu'il présente le royaume thatchérien comme celui des patriciens de bonne souche et des aristocrates de vieille race. C'est tout le contraire. C'est pour cela qu'au parti conservateur, elle croisera le fer avec les "old good fellows", contre la camarilla des vieux étoniens ou la coterie des élégants d'Oxbridge. Même si c'est d'une manière un peu précipitée à son goût, elle s'attachera à ce que son successeur soit d'origine modeste. John Major vient de l'Angleterre d'en bas. Au culte de la naissance, elle entend que succède celui du mérite et du travail.
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Elles descend en flammes la politique du Coal Industry Act car "cela n'a pas de sens d'envoyer des hommes dans des puits où il y aura certainement des morts pour extraire du charbon que personne n'achètera". Elle s'en prend aux hauts fonctionnaires qu'elle connait bien. In peto, elle pense d'ailleurs que s'ils étaient bons, ils seraient dans le privé où ils gagneraient bien mieux leur vie. Leur sinécure au National Coal Board n'est pour elle que l'aveu de leur incompétence.
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Pour un simple visiteur, entrer à Westminster est déjà un choc. C'est à la fois Reims et Saint-Denis, l'autel du Sacre et la Nécropole des Rois, le Panthéon, l'Assemblée nationale et le Sénat. On est saisi par la majesté des lieux, par leur unité aussi...on dirait une cathédrale dédiée à la gloire d'Albion. Les rois s'y marient, s'y font couronner, y dorment du sommeil de la terre. Poètes ou hommes d'état, tombes et cénotaphes mêlés, les ombres des Grands Hommes les veillent. Milton, Disraeli, Shakespeare, Gladstone, James ou Byron, ils sont plusieurs centaines, comme autant de frères aînés à marquer la singularité de la Via Britannica. C'est là aussi que siègent la Chambre des Communes et la Chambre des Lords, le Parlement, cette promesse de liberté donnée au monde bien des siècles avant la Révolution française. C'est là qu'a pris forme un modèle politique admiré par Voltaire, vanté par Montesquieu, loué par Tocqueville, imité partout, égalé nulle part : le modèle de Westminster.
Pour un parlementaire, c'est plus impressionnant encore. C'est un labyrinthe de salles, de bureaux, de couloirs; on recense plus de mille pièces. On imagine le choc pour une jeune femme de 34 ans.
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Incontestablement, Maggy ne faisait pas partie des privilégiés. Elle savait qu'un shilling est un shilling et qu'il faut le gagner à la sueur de son front. Elle savait aussi que les recettes publiques, ce sont d'abord la peine des travailleurs et la peine des entrepreneurs. Venant d'où elle venait, elle pouvait renvoyer à leur guide du marxisme illustré les progressistes nés avec une cuillère d'argent dans la bouche.
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Mais, avant tout, elle était méthodiste. On ne comprend rien à Margaret Thatcher si l'on ne saisit pas l'essence du méthodisme dans lequel elle a baigné.
La "parabole des talents" est la pierre angulaire des méthodistes. Donner le meilleur de soi-même, le meilleur des talents reçus de Dieu, est la plus belle manière de lui rendre hommage et d'assurer son salut personnel. La parabole des talents est une méthode. Elle impose une morale exigeante, mais aussi, à la lire littéralement, une obligation de travailler dur pour acquérir davantage, un devoir de corriger l'autre lorsqu'il se trompe et de l'aider, mais seulement s'il le mérite. De l'exigence morale à l'intolérance, le pas est vite franchi. Quant à la charité, quand elle est subordonnée au mérite de celui qui reçoit, il est permis de se demander s'il s'agit encore de charité. Certaines mauvaises langues ont pu avancer que le méthodisme, c'était "le ciel au Bon Dieu et la terre aux banquiers". Sociologiquement, c'est en tout cas "la religion des marchands prospères et des riches fermiers" selon le mot de Peter Jenkins.
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Un jour que le président Giscard d'Estaing se trouvait à Londres, il lui fit remarquer qu'il y avait quelque ironie pour l'amitié franco-anglaise de voir côte à côte les portraits de Nelson, le vainqueur de Trafalgar, et celui de Wellington, le vainqueur de Waterloo, Margaret qui le détestait cordialement lui répondit qu'"il n'était pas moins ironique pour elle d'avoir sous les yeux des portraits de Napoléon lors de ses visites à Paris". Combative, comme d'habitude, elle ajoute :"Le parallèle ne tient pas. Napoléon a perdu."
Lors d'une visite à l'Elysée, le labrador présidentiel fit irruption dans la pièce et s'empara du sac à main de Margaret. Un peu gêné, le président trouva pour excuse que l'effronté quadrupède était un cadeau de sa Reine. Nullement gênée par les usages diplomatiques, elle répondit que "si le chien était anglais, il avait reçu une éducation française"...
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En novembre 1973, les mineurs lancent le boycott des heures supplémentaires qui signifient concrètement une baisse de 25% de la production électrique. Le 13 novembre l'état d'urgence est proclamé. Le 13 décembre, Edouard Heath annonce l'introduction de la semaine de trois jours. Triste Grande Bretagne ! Pauvre Londres ! On se croirait revenu en temps de guerre. Black-out, coupures d'électricité. Le smog hante les rues de la capitale. La nuit, les ruelles de Dickens sont de retour : brouillard, pavés humides, rues sombres. Le gouvernement envisage d'émettre des bons de rationnement. Au cabinet, Margaret pousse à la résistance. A cette occasion, elle fait une expérience qu'elle n'oubliera pas, la lâcheté des élites, toujours prêtes à en découdre avant l'épreuve décisive, toujours prêtes à transiger quand se profile l'épreuve de force.
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Le poison de l'antisémitisme était totalement absent de la famille Roberts. A leur manière, ils furent même des "justes". Sa soeur Muriel avait une correspondante autrichienne, Edith, la fille d'un banquier juif de Vienne. Sentant le péril, il avait demandé à Alfred d'accueillir sa fille jusqu'à ce que lui-même eût mis ses affaires en ordre. Il ne put jamais rejoindre l'Angleterre. Mais Edith fut sauvée, accueillie dans la maison de Southwort Road, puis dans d'autres demeures amies du Rotary. Le nazisme prenait un visage concret. Edith avait amené à Grantham ses souvenirs de rafles, de pogroms et d'étoiles jaunes. Margaret en garda un souvenir bouleversé. Elle se rappela surtout des images : Edith interdite de monter dans le tramway parce qu'elle était juive, Edith obligée de nettoyer les rues de Vienne sous les quolibets des passants parce qu'elle était juive, Edith orpheline parce qu'elle était juive.
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