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Citation de Partemps


Sade n’aimait pas les guillemets, qu’il jugeait, dit-il dans une note de l’Histoire de Juliette, une "bigarrure désagréable"
[…]
Il arrive même à Sade d’illustrer son larcin par une apologie du vol : le vol s’effectuant sous nos yeux au moment même où on le célèbre. Relisez son discours (qu’il dit avoir acheté le matin au palais de l’Égalité) « Français, encore un effort si vous voulez être républicains », inséré dans La philosophie dans le boudoir. « Il est certain que [le vol] entretient le courage, la force, l’adresse, toutes les vertus, en un mot, utiles à un gouvernement républicain, et par conséquent au nôtre. » « Il y avait un peuple qui punissait non le voleur, mais celui qui s’était laissé voler, afin de lui apprendre à soigner ses propriétés. » « Imitez la loi sage du peuple dont je viens de parler ; punissez l’homme assez négligent pour se laisser voler, mais ne prononcez aucune espèce de peine contre celui qui vole. » Sade a raison de demander l’acquittement du voleur, car il a volé ce paradoxe à 1’« Apologie de Raimond Sebond » de Montaigne (Essais, II, 12). »
[Jean-Luc Hennig, Apologie du plagiat, p. 138]
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