Jean-Luc Hennig
EAN : 9782070750887
144 pages
Gallimard
(23/10/1997)
4.5/5
2 notes
Apologie du plagiat
Résumé :
Les mots, les couleurs, la lumière, les sons, la pierre, le bois, le bronze appartiennent à l'artiste vivant. Ils appartiennent à qui veut les utiliser. Pillez le Louvre ! A bas l'originalité, le moi servile et stérile qui emprisonne autant qu'il crée. Vive le vol, pur, éhonté, total. Nous ne sommes pas responsables. Volez tout ce qui se présente.
William Burroughs
Sade n’aimait pas les guillemets, qu’il jugeait, dit-il dans une note de l’Histoire de Juliette, une "bigarrure désagréable"
[…]
Il arrive même à Sade d’illustrer son larcin par une apologie du vol : le vol s’effectuant sous nos yeux au moment même où on le célèbre. Relisez son discours (qu’il dit avoir acheté le matin au palais de l’Égalité) « Français, encore un effort si vous voulez être républicains », inséré dans La philosophie dans le boudoir. « Il est certain que [le vol] entretient le courage, la force, l’adresse, toutes les vertus, en un mot, utiles à un gouvernement républicain, et par conséquent au nôtre. » « Il y avait un peuple qui punissait non le voleur, mais celui qui s’était laissé voler, afin de lui apprendre à soigner ses propriétés. » « Imitez la loi sage du peuple dont je viens de parler ; punissez l’homme assez négligent pour se laisser voler, mais ne prononcez aucune espèce de peine contre celui qui vole. » Sade a raison de demander l’acquittement du voleur, car il a volé ce paradoxe à 1’« Apologie de Raimond Sebond » de Montaigne (Essais, II, 12). »
[Jean-Luc Hennig, Apologie du plagiat, p. 138]
Exergue
« Omne meum, nihil meum
(Rien n’est à moi et tout est à moi) »
Macrobe, Saturnales
Les éditions Recherches ont promu la pédophilie (Jean-Luc Hennig, Luc Rosenzweig, Gabriel Matzneff...)