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Citation de Pivoine29


Manifestation - pp.132-133

Le maintien et le rétablissement de l'ordre dans une démocratie comme la France ne peuvent donc se résumer à la caricature qu'on tente trop souvent d'en faire : les méchants CRS contre les gentils manifestants. Et pourtant, comme tout système, celui-ci a des failles. On attend par exemple depuis des années que les autorités policières améliorent leur communication sur le terrain lors des manifestations. Il y a bien des officiers de liaison, en contact permanent avec les organisateurs. Mais lorsque les choses dérapent, qui, au milieu des pétards, des fusées, des bruits sourds de vitrines qu'on frappe, entend ce commissaire à côté du barrage de CRS annoncer dans un simple mégaphone que les forces de l'ordre "vont faire usage de la force" ? Qui, lors de violents incidents nocturnes, sait que les trois fusées qui partent en hauteur depuis un barrage de gendarmes mobiles et redescendent doucement au-dessus de la foule comme les lucioles rouges et très lumineuses des alertes de bateaux, sait qu'il s'agit des trois sommations avant une charge ? Personne. Sur ce sujet précis, la France a à apprendre de l'Allemagne. Outre-Rhin, les forces de l'ordre avertissent la foule à l'aide de puissants dispositifs sonores sur leurs véhicules. Et préfèrent également un usage important des canons à eau, à celui des grenades, qui risquent de causer des blessures parfois importantes.
Une autre faille que soulignent bon nombre de policiers et notamment à Paris : multiplier le nombre de policiers issus de services différents (BAC, CSI, CI...), et dont le maintien de l'ordre en manifestation n'est pas le métier de base, pour boucher les trous dans les effectifs de CRS et de gendarmes mobiles, accentue les risques de dérapages.
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