Libre comme l’air, c’est Alexandre continue à écrire des lettres à sa tante et marraine Irène, qui vit à Paris. Il lui raconte tout ce qui lui passe par la tête et tout ce qui lui arrive : sa relation avec son père, qui s’améliore petit à petit – on se rappèlera que les deux s’entendaient assez mal dans le premier tome – les péripéties qu’il vit avec ses amis et les filles… Du haut de ses quinze ans, il continue à jeter un regard lucide sur le monde qui l’entoure. Et c’est un peu l’avantage des romans épistolaires. Le temps qui sépare les événements de celui où ils sont couchés sur papier permet au personnage de juger de tout avec un peu de recul. Mais il le laisse aussi se tromper ! C’est intéressant de voir évoluer la pensée de cet adolescent, revenir sur son interpréation de faits et parfois la corriger deux ou trois lettres plus loin, souvent en réponse aux interrogations de sa tante.
Dans le premier tome, Alexandre a vécu un choc : son père a subi un infarctus et a dû être hospitalisé plusieurs semaines. Le hic, c’est qu’il est orphelin de mère. Heureusement, le père s’en est remis et cet incident a permis aux deux de renouer, d’améliorer leurs relations tendues. Maintenant, dans Libre comme l’air, c’est son ami Marc de perd son combat contre la leucémie. Il ne s’agit pas d’un événement inséré dans l’histoire pour ajouter du drame, c’était prévu dès le début de la série. Dans le tome précédent, plusieurs références ont été faites quant à la maladie du jeune homme, il avait fait une rechute quelques mois auparavant. Marc n’est pas un ami proche d’Alexandre, plutôt un partenaire de scrabble qu’il fréquentait un peu. Tout de même, il est toujours difficile de gérer ce genre de situation. À côté de cela, il y a tous les aléas de la vie d’un adolescent : soutenir un ami déprimé, savoir comment se comporter avec son ex-blonde, rencontrer l’amour à nouveau, rester à date dans ses devoirs et leçons, etc. L’adolescence est vraiment un travail à temps plein !
Avec son roman épistolaire, Jean Marie Poupart a touché juste. Au-delà des thèmes qui sont abordés, il y a le style de l’auteur. Quand je lis les lettres d’Alexandre, j’ai vraiment l’impression qu’un garçon de quinze ans peut s’exprimer ainsi. J’entends sa voix dans ma tête. Et que dire de son humour ? Il n’est pas du genre à raconter une blague à toutes les deux minutes, mais il a toujours le mot juste. Sarcastique. Caustique. Mais il est sans méchanceté. Dans tous les cas, moi, je me suis facilement identifié à lui. Pour une fois que le personnage principal n’est pas un sportif stupide ou une enfant martyr… Ses amis sont dépeints réalistement, je peux aussi facilement imaginer un tel groupe de jeunes. De leur côté, les adultes ne sont pas caricaturaux, comme dans plusieurs ouvrages de littérature jeunesse. Et tout ça dans à peine 150 pages. À lire !
Commenter  J’apprécie         290
Dans ce petit roman jeunesse, Alexandre continue sa correspondance avec sa tante qui vit à Paris. Mais plus pour très longtemps, elle commence à avoir le mal du pays et songe à rentrer à Montréal. De toutes façons, le jeune garçon ressent de moins en moins le besoin de se confier. C’est qu’il n’est plus un enfant. Dans les deux tomes précédents, le jeune homme, orphelin de mère, est passé à travers l’infarctus de son père, la mort d’un de ses amis (qui a succombé à la leucémie), ses démêlés avec les filles et tous les aléas d’une vie ordinaire… Maintenant, dans Les grandes confidences, il doit gérer deux nouvelles situations. D’abord, sa relation amoureuse avec Maryse, d’un an son ainée. Ça a ses avantages et ses inconvénients. Ensuite, l’arrivée inattendue de sa grand-mère paternelle, qu’il n’a jamais vue et qui a ses propres secrets.
Ces nouvelles expériences amènent Alexandre à constater que le monde des adultes, dans lequel il a maintenant un pied, est certes plus complexe qu’il ne l’aurait cru. Et il commence à faire les erreurs qu’il reprochait lui-même à son entourage il n’y a pas si longtemps. Est-ce possible d’éviter ces pièges ? De ne pas tourner comme son père et son enseignant de français ? Il découvre aussi qu’il ne peut pas toujours compter sur les adultes, qu’ils ont leurs propres problèmes, qu’on ne peut pas toujours les aider et qu’il faut apprendre à faire ses propres choix et à les assumer. C’est une vraie leçon de vie. Mais Alexandre est optimiste, il croit pouvoir faire mieux. Je peux résumer sa pensée comme suit : si on reste fidèle à soi-même, on ne se débrouille pas trop mal.
Quand j’étais adolescent, j’adorais Alexandre et cette petite trilogie. Je l’ai lu et relu de nombreuses fois. Et c’est en grande partie dû à l’écriture de Jean-Marie Poupart. Il a réussi à me faire croire à cet adolescent. Ces lettres qu’il écrivait, elles ressemblaient beaucoup à celles que j’aurais pu envoyer moi-même. Le vocabulaire est un peu relevé pour un gars de seize mais, après tout, il est premier de classe en français et un champion d’échec par-dessus le marché. Mais ça reste suffisamment accessible pour tous. Bien sur, un lecteur intéressé par les grands drames sera un peu déçu mais ce n’est pas vraiment ça la vie. Non ? Celle d’Alexandre (et de ses amis Edward, Hervé – comme j’ai détesté ces deux noms, toutefois ! – Angela, Agnès et les autres) est plus proche de la réalité des jeunes. Du moins, celle des jeunes des années 1990. Mais bon, l’adolescence n’a pas trop changé…
Commenter  J’apprécie         280
Récemment, j’ai relu Le nombril du monde, un court roman que j’avais lu et adoré quand j’étais jeune (probablement parce que je m’étais identifié très facilement au personnage principal). Au début des années 90, Alexandre correspond avec sa tante Irène qui habite à Paris. Il lui raconte sa relation houleuse avec son père ainsi qu’avec son enseignant de français, ses dernières péripéties à l’école, ses aventures avec ses amis, avec les filles qui lui font tourner la tête… Bref, les préoccupations d’un adolescent ordinaire. Il lui raconte la vie, tout simplement.
À travers cette correspondance, Alexandre livre ses états d’âme sans tomber dans le mélodramatique ni l’apitoiement. C’est rafraichissant d’avoir le point de vue d’un jeune homme de quinze ans. Il jette un regard franc, lucide et encore d’actualité sur le monde qui l’entoure. Sa plume (et, par la même occasion, celle de l’auteur) est juste, je peux imaginer un adolescent amateur de scrabble s’exprimant ainsi. Elle est aussi drôle, remplie de jeux de mots.
On est très loin de la vague de romans jeunesse populaires en ce moment où les écorchés vifs tiennent la vedette. Pas de fille qui tombe enceinte ni de meneuse de claques détestable, d’orphelin prêt à changer le monde ou de drogué malmené par la vie. Il y est question d’adolescents comme ceux qui constituent la majorité silencieuse trop souvent négligée, oubliée.
Évidemment, ça fait un peu étrange de lire un livre où les téléphones cellulaires n’existent pas ni les ordinateurs connectés à internet (Alexandre utilise les bonnes vieilles enveloppes avec timbres) mais ça ne change rien à l’essentiel du roman : les relations père-fils, l’amitié et l’amour.
Commenter  J’apprécie         60
Ce roman est la suite du Nombril du monde du même auteur. Il s'agit d'un roman épistolaire qui ressemble à un journal intime. On y découvre la vie d'Alex, un adolescent confronté à une relation père-fils difficile, à des amours en montagne russe et à la maladie de son meilleur ami.
Commenter  J’apprécie         30
Roman épistolaire pour la jeunesse dans lequel Alex, un adolescent comme les autres, dévoile les hauts et les bas de son existences à travers des lettres envoyées à sa marraine.
Commenter  J’apprécie         20