Extrait 3
Si la mort est paronyme de l'amour, c'est que
veille la tour dont l'enchanteur maintient
l'horizon pour lignes de nos mains. Les
sentiers n'ont pas de fin, qui nous ramènent
au présent éternel de notre présence. Ils sont
parcourus d'une nuée de fuseaux horaires où
perdure des amants l'intem-porelle fugue,
tandis que vire autour d'eux, autour de deux,
l'ombre des arbres où ils s'appuient, tantôt
sous le soleil, crayonnée de pluie, martelée de
lune ou transfigurée d'étoiles, celle à jamais
où leur tendresse est née.