La révolution d'Agnès Jean-Michel Fortier tous les livres sur Babelio.com
Merci à Masse Critique Québec et aux éditions La Mèche pour cette découverte littéraire.
C'est un roman étrange, déjanté que nous offre Jean-Michel Fortier.
Le scénario, difficile de le cerner, les personnages même chose. Il s'agit d'un de ces livres où, cheminant avec l'auteur, on se rend compte qu'on n'arrivera jamais à destination. Cela peut provoquer chez les lecteurs l'impression de tourner en rond, une sensation glissante, comme si le récit nous échappait. Une fois ce malaise passé, on découvre que ce louvoiement sert le propos de l'auteur. Personne ne comprend rien à cette histoire et c'est ce qui blesse.
On se retrouve dans le Québec régional (Percé en Gaspésie) en 1969, là où la soi-disant révolution tranquille se tient plus que tranquille, où les habitudes sont bien ancrées et où, disons-le, il ne se passe jamais rien. Et voilà, l'incompréhensible se produit, un cuirassé vient s'installer dans la baie et, comble d'animosité, pulvérise le légendaire rocher avec un obus. Et que découvre-t-on, ce cuirassé est peuplé seulement de femmes et elles viennent en quelque sorte recruter certaines des habitantes pour… on ne sait trop!
C'est le chamboulement qui intéresse ici l'auteur, l'incompréhension, le contact avec un monde qui tout à coup nous dépasse, à la fois dans ses évènements, mais aussi dans son intention. Rien ne va plus, et cela est irréversible…
Une fois qu'on a compris le concept, on peut cependant reprocher au roman son esprit vague, ses sinuosités exagérées qui font que, sans s'y perdre à proprement parler, on se questionne souvent sur le trajet du texte.
Le style de l'auteur est personnel, sa langue dégourdie et colorée. Mais, quelque chose reste à travailler. Un fil un peu plus consistant. Des développements plus conséquents. Un auteur audacieux, avec ce que cela comporte de tâtonnements.
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Même si j'ai adorer cette couverture, j'ai trouver les bains électriques totalement inintéressant; le résumé en quatrième de couverture n'a tout simplement pas tenu ses promesses!
Louisa Louis revient dans son village natal et crée tout un remous qui n'est malheureusement jamais expliqué au lecteur. La raison de son départ de son village qui expliquerait pourquoi les villageois sont toujours méfiant envers elle 20 ans plus tard est nébuleuse. Et c'est ce qui m'a dérangé tout du long!
Autant j'aime les romans qui se passe dans les petits villages lorsque ceux ci sont bien écrit autant j'ai trouver ennuyant, voire enrageant celui ci. Les descriptions des villageois, complètement caricaturaux, hargneux vis-à-vis les étrangers, tout cela n'étaient pas, selon moi, représentatif des villages québécois que je côtoies. Cette représentation qui m'est apparu bien négative m'a presque fâchée. En plus que le fil de l'histoire est bien mince a mon gout! Mais bon, il y a une certaine poésie qui saura charmés certains d'entre vous.
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Intriguant...déroutant...finalement un peu décevant. On reste sur notre faim, la révolution d'Agnès ayant beaucoup de mal à s'opérer....Le point de vue narratif est également perturbant, avec l'utilisation du "vous" mais qui finalement change d'interlocuteur au bout de quelques chapitres. On a du mal à suivre. Les personnages sont abordés, puis laissés de côté, sans que l'on ait su comprendre ce qui les faisait avancer...Les femmes sont au centre du roman, mais finalement quel est ce centre ? La dernière partie est complètement surréaliste, fantaisiste ? est-ce de la dérision ? Car que font les femmes du cuirassé au final, qui doit-on admirer ? celle qui reste ou celles qui embarquent ?
Je lirai les autres critiques avec intérêt, car de mon côté, je pense que je suis passée à côté.
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