Le premier, bien en chair, voire un tantinet bedonnant, portait en éventail une opulente barbe noire. C’était un Méridional de la Provence, au verbe sonore, doué, sinon d’éloquence, du moins d’une certaine faconde, un joyeux et sympathique garçon au demeurant. Le second représentait un département du Nord, et, si l’on autorise cette expression audacieuse, il le représentait en longueur. Sec de corps et de visage, une mince moustache tombante accentuant ses lèvres minces, anguleux et dogmatique, il faisait partie de la race des tristes. Autant son collègue s’épanouissait généreusement, autant il vivait replié sur lui-même, se livrant le moins possible, l’âme verrouillée comme le coffre-fort d’un avare.
Un homme politique peut se tromper. Cela n'a aucune importance. S'il reconnaît son erreur, il est perdu.
Le monde est ainsi fait. L'histoire avec un grand H, nous assomme. Les histoires seules nous amusent... quelquefois ! Que voulez-vous, on n'est pas sérieux en France !
"(...) Maintenant j'entre dans les profondeurs d'une effrayante éternité." (p. 78)