L'étymologie du mot "bibliothècaire" tire sa source du grec Bibiaiov biblion ("papyrus, puis "livre") et de thêke ("lieu de dépôt"), soit "gardien du dépôt des livres. Librarian en anglais vient du lati liber ("pellicule et écorce de l'arbre", par extension "livre"). L'étymologie du mot "arhiviste" vient du latin archivum, akheion en grec, littéralement "la résidence des principaux magistrats où l'on conserve les documents".
Exploiter au mieux la valeur et la fragilité de l𠆚ttention humaine est un équilibre délicat : il faut trouver le juste prix que le lecteur ou le spectateur sont susceptibles de dépenser en temps, argent ou énergie pour accéder à l’information qui servira à capter leur attention sans la saturer ni la décourager par des messages publicitaires trop ostensibles et parasites puisque non souhaités. Ainsi l’économie de la radio-télévision est, elle aussi, biface. Elle articule deux marchés, celui des spectateurs et celui des annonceurs. Chacun des marchés sresse à des clients différents, propose des marchandises différentes, mais influe fortement sur l𠆚utre. Le marché des lecteurs permet de capter une attention et donc de valoriser le bien qui sera proposé à l𠆚nnonceur : l𠆞space publicitaire qui accueillera son message. Par les revenus générés, le marché des annonceurs permettra à son tour de proposer de meilleurs programmes ou disser le prix donnement et ainsi d𠆚ugmenter l𠆚udience, et par un effet de boucle de valoriser le prix de l𠆞space publicitaire. C𠆞st le principe même d’un marché biface. (p49)
Il est, en effet, des objets ou des phénomènes qui nous sont tellement familiers, tellement omniprésents, que nous ne les voyons plus, ou plutôt que nous ne nous interrogeons pas sur leur fonction, qui semble aller de soi. Tels sont les documents.
Nous avons des documents dans nos poches, nos sacs, nos portefeuilles, nos cartables, plein nos étagères, nos tiroirs, nos bureaux, nos disques durs. Nous en croisons dans la rue, nous en échangeons dans les magasins, nous en sommes submergés au travail, dans nos boîtes aux lettres, sur nos pages de réseaux, nous en consommons tous les jours dans les médias. Ils nous définissent, règlent nos actions, témoignent de nos transactions, nous engagent, nous renseignent, nous instruisent, nous distraient ou nous ennuient. (p9)