les coiffeurs du quartier m'ont en horreur, dès que je pousse la porte de leur officine, je les vois s'attrister. Un coup d’œil leur suffit pour me juger: des tifs qui manquent de densité, d'épaisseur, de tenue, de nerf, de vitalité , de force, de brio. Une malédiction pour les tondeuses et les ciseaux. C'est simple quand il pleut je ressemble à un rat, quand il ne pleut pas à un balai. Je ne se suis pas né coiffé. Je constate que pour une coupe de cheveux, j'ai l'embarras du choix. Pas les coiffeurs: ils ont eux l'embarras sans le choix. Je répands chez eux l'amertume et l'accablement, voilà la vérité vraie.