[portrait physique de Talleyrand] La marche lui était pénible mais moins pénible que le sentiment qu’il avait qu’elle paraissait disgracieuse ; avec une force de volonté entretenue dès l’enfance, il se tenait guindé pour n’être pas tordu. Plutôt que de boiter en clopinant [ ], il avait réussi à mettre au point, par un effort douloureux et constant, une sorte de démarche ondulante qui le faisait non pas marcher, mais glisser sur les parquets, par un mouvement savant et étrange, qui n’était pas sans inquiéter. Beaucoup de ses contemporains déjà ‘romantiques’, se crurent, en le voyant, en présence d’un être très mystérieux, très insolite et – le mot vient tout seul – diabolique. [ p307]