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Critiques de Jean-Pascal Collegia (11)
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La Lune où les cerfs perdent leurs bois

Ce roman est la vision de Une-Flèche, chaman amérindien et ami de Sitting Bull, qui, au seuil imminent de sa vie, raconte à sa famille ce qui va se dérouler quelques générations plus tard. Il s’agit de l’histoire de Jason Ours debout qui sera confronté dans l’avenir d’aujourd’hui à des choix, ou plutôt un choix, celui de la survie de la Tradition, du pouvoir des chamans transmis oralement dans le plus grand secret. Que fera Jason de ce pouvoir, de ce savoir ancestral empli de sagesse, de respect de la terre et des hommes, dans une société où ces valeurs ont du mal à survivre ?

Le grand-père de Jason, Œil-qui-voit-dans-la-nuit, a imprimé en lui la tradition des Lakotas, les Indiens du Dakota du Sud. Entre rituels de passage, visions et épreuves, Jason a grandi en se jouant des valeurs profondes. Gravir la montagne fut pour lui plus de l’ordre du défi sportif que de l’épreuve d’initiation, mais la nature, la faune, le souffle du vent, le silence de la plaine se sont immiscés dans sa construction d’homme.

Ce matin-là, Jason savait qu’il devait partir, retourner chez lui sans réelle explication, à plusieurs milliers de kilomètres dans le Dakota. Le voyage serait long sur sa BMW hors d’âge dont le moteur flat twin était reconnaissable entre tous.

Dans la lettre transmise par son grand-père, Œil-qui-voit-dans-la-nuit lui demandait de rapporter une poignée de terre de Ground zéro à New York, là où sa fille, la mère de Jason, s’était consumée.

Le voyage en solitaire commence dans le froid hivernal des États-Unis. Nous sommes en décembre, le mois de La Lune où les cerfs perdent leurs bois.

À New York, il rencontre une jeune femme avec qui les premiers rapports sont houleux, comme deux électrons qui s’attirent et se repoussent à la fois. Jason est étranger à cette ville, autant par les us que par les valeurs. Une fois sa poignée de terre en poche, il repart pour son long voyage à travers la moitié des États-Unis. De motels déserts en bars mal fréquentés où sa face d’Indien libre provoquera quelques rixes, Jason sera rejoint par la jeune femme de New York pour un bout de chemin, long périple, tous les deux accrochés l’un à l’autre sur la vieille BMW. Le froid et la solitude seront leurs compagnons de voyage.

Œil-qui-voit-dans-la-nuit attend son petit-fils pour le rituel du choix ultime, le combat intérieur d’où l’on ne sort que vainqueur ou vaincu définitivement. Pour cela, toutes les forces invisibles seront présentes pour assister au passage.

Au-delà du road trip, du « roman sur la route », ce livre est une ode à la nature, à la Terre. Jean-Pascal Collegia nous propose de ressentir la sagesse des Amérindiens, de nous mettre nous aussi, lecteurs, devant ce choix de vie, dans la conscience de ce qui nous entoure, de qui nous pouvons être. Pas de leçon, juste une proposition où la philosophie de Spinoza, sous-jacente, se superpose d’une façon étonnante avec celle d’outre-Atlantique malgré l’écart spatiotemporel entre les deux.





À souligner : l’écriture poétique très imagée de Jean-Pascal Collegia sert admirablement les propos et la pensée de cette civilisation dont nous aurions tous à nous inspirer. Certains passages de contact avec la nature sont le chant de la nature elle-même.
Lien : http://dominiquelin.overblog..
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La Lune où les cerfs perdent leurs bois

Alors que le titre semble assez étonnant de prime abord,  il nous plonge en réalité au cœur de l'histoire Sioux que va nous raconter Jason et son grand père par événements interposés !

D'abord ce titre donc qui évoque une coutume indienne qui est celle de nommer les mois par leur lune et ce qui se passe à ce moment-là. Du coup ''la lune où les cerfs perdent leurs bois'' c'est le moment de l'année où les cerfs les perdent, hiver donc !



Ensuite le corps du texte qui s'ouvre sur les derniers instants de vie d'Oeil-qui-voit-dans-la-nuit et du souvenir de cette bataille historique, celle de Little Big Horn aux côtés d'un guerrier indien réputé : Sitting Bull. Bataille de territoire aurifère, celle d'une montagne sacrée pour les lakotats : le Mont Rushmore.



Ainsi dès le début nous voici entourés de noms exotiques et batailles inconnues (pourtant symboliques) ! On est en territoire indien aux côtés de préceptes philosophiques entre Spinoza et la pensée des Indiens d'Amérique !

Un beau compromis d'entrée et une promesse d'une lecture à la fois attrayante et intéressante ! 



Donc en avant la critique :) Après le grand père guerrier (que je viens d'évoquer) vient le personnage principal : Jason. C'est lui que nous allons suivre du début à la fin, lui qui va nous faire partager son initiation indienne, lui qui va quitter son océan actuel pour les plaines et les traditions de sa jeunesse, lui qui va nous amener dans son périple final aux côtés de son ''étoile sœur'' et d'autres hommes/fantômes qui l'accompagnent.



Un récit vite lu (même si j'ai été un peu gênée au début par mon manque de connaissance vis-à-vis de l'histoire des Indiens d'Amérique mais également de la géographie de ce pays) et dans l'ensemble apprécié ! J'ai bien aimé cette idée de participation à une quête aussi spirituelle que géographique et réelle, saupoudrée de magie indienne et vision de la vie que je partage pour de vrai !



Cela m'a donné envie de lire Spinoza :) Prochaine critique à suivre donc !
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La Lune où les cerfs perdent leurs bois

J'ai beaucoup aimé me plonger dans cette lecture apaisante, on y suis le parcours de Jason Ours debout issu de famille d'indiens, il va partir à la conquête de lui mème afin de se retrouver, de se comprendre et d'accomplir son parcours initiatique à la culture des indiens.

Il sera guidé par son grand père et accompagné d'une belle rencontre.

J'ai adoré ces moments ou il décrit la nature, le recueillement, ce sentiment ou plus rien n'est important que de se poser et observer, il nous fait comprendre qu'aujourd'hui tout n'est que monde de béton et on néglige inconsciemment le plus important, cette nature d'une grande beauté si vite oubliée.

Le passage sans le savoir pour moi qui m'as marqué est celui que j'ai découvert à la fin de ma lecture et qui n'est autre que la quatrième de couverture, ou tout est dit et tout se résume.

L'auteur réussi à nous entrainé dans ce conte philosophique tout en haut des grandes forets enneigées , des collines perdues ou l'immensité de la nature prend tout son sens et ou est présente la lune ou les cerfs perdent leurs bois....

Une remise en question, un grand merci à l'auteur pour ce conte ou l'écriture poétique est fluide et très compréhensive.

Un grand merci également à Babelio pour cette masse critique et enfin un grand merci aux éditions Sur le fil pour leur gentillesse lors des échanges écrits.
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Comme un tigre par la neige brûlé

Je découvre avec ce livre l'écriture magnifique de Jean-Pascal Collegia.

Certains passages sont réellement splendides, les descriptions de la nature à couper le souffle, et les réflexions toujours pertinentes.

L'histoire est celle d'un homme qui pour retrouver le goût de la vie va devoir s'aventurer aux confins des mers du sud jusqu'en Antarctique.

C'est un très beau texte qui laisse cependant un goût d'inachevé, à peine 100 pages pour ce livre qui en aurait mérité beaucoup plus.

A découvrir.
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La Lune où les cerfs perdent leurs bois

Un récit envoûtant qui traverse (à moto) une Amérique enneigée, glacée, quelques années après les attentats du 11 septembre. Un récit joliment écrit qui traverse l'histoire et les traditions des indiens Lakota tout en parlant du temps moderne. Un récit philosophique autour de la nature, du chamanisme, de l'identité, de la mémoire et de la transmission, qui a un point de vue fort mais qui n'est pas imposé. Une histoire d'amour(s). Une histoire ésotérique mais pas déjantée : elle est très ancrée dans la réalité (sauf pour des lecteurs très rationnels, probablement). Mon seul bémol : le personnage féminin un peu trop effleuré même si on la connait mieux sur la fin.

Une belle lecture agréable et intéressante.

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La Lune où les cerfs perdent leurs bois

Merci à Babelio et aux editions Sur Le Fil, pour l'envoi de ce livre.

Il s'agit d'un joli conte initiatique à travers le parcours d'un jeune indien Lakota.

J'ai eu un peu du mal à rentrer dans le livre, mais ensuite l'histoire m'a entrainée au coeur du voyage de Jason Ours-debout.
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La Lune où les cerfs perdent leurs bois

Pour Jean-Pascal Collegia, la philosophie est le chemin qui mène à la littérature. Après son essai Spinoza, la matrice (2012), la grâce d’avoir lu le « prince des philosophes » l’a conduit dans ce refuge littéraire, tout en haut d’une colline perdue au milieu d’immensités sauvages : La Lune où les cerfs perdent leurs bois.

Dans ce conte inspiré de l’histoire et de la culture des Indiens d’Amérique, on assiste au parcours initiatique de Jason, en quête de sa toison d’or : la découverte de soi et de l’autre, le dévoilement de la mémoire et du sens, la compréhension du monde dans l’intimité des choses.




Lien : http://editionssurlefil.fr
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Comme un tigre par la neige brûlé

Je remercie les éditions sur le Fil pour ce très beau livre et pour l'envoi attentionné.



Comme un tigre par la neige brûlé est à la croisée entre un conte poétique et un roman nature.



Juan Calderon est un marin hors pair et un homme droit, mais quand sa femme meurt toute sa vie bascule. Au lieu de sombrer, il va se battre contre la nature et contre le temps.

Pourquoi ? Pour aller où ? Même lui ne le sait pas vraiment mais il fait route droit vers l’Antarctique, terre inhospitalière.



A travers ce combat incertain et sans doute perdu d'avance, il s'agit pour lui de tuer ce qu'il reste de l'homme qu'il était car seule sa mort peut lui permettre de revivre.



On voit ici un homme se battre contre les éléments et aller au bout de lui-même dans une nature aussi belle que mortelle. L'auteur nous fait part de sa vision de la vie et du lien qui unit l'homme et la nature.



On s'immerge facilement dans le combat de cet homme pour survivre mais je regrette certains passages trop enlevés qui nous éloignent du personnage et les sauts dans le temps qui nuisent à la compréhension de l'histoire.



Même si les descriptions de la nature sont belles, je n'ai pas été transporté autant que j'aurais voulu par les paysages bruts de l’Antarctique. Le thème du livre et son approche sont intéressants, mais les quelques cent pages ne sont peut être pas assez pour les développer assez malgré la très belle écriture de Jean-Pascal Collegia.
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La Lune où les cerfs perdent leurs bois

Je me suis totalement laissée porter par ce récit.

Je l'ai trouvé beau et très agréable à lire, très fluide.

C'est un roman qui nous incite à prendre conscience de la nature, qui nous permet de vivre. Il nous exprime un point de vue, sans pour autant être moralisateur.
Lien : http://blog-dune-passionnee...
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Comme un tigre par la neige brûlé

Mélange de conte philosophique et de récit d'aventure, Comme un tigre par la neige brûlé est avant tout le roman d'une renaissance. Juan Calderón est un être brisé, qui en s'approchant de la mort, va ré-apprendre à aimer la vie.



Le livre de Jean-Pascal Collegia, dont c'est ici le deuxième roman publié, s'approche, par son style poétique, par sa brièveté (103 pages), par sa morale finale, plus de la fable que du roman nature writing. Malgré quelques jolies descriptions de la nature dantesque mais majestueuse de l'Antarctique, l'aspect "fabuleux" et un peu décousu du roman nous éloigne très vite de toute considération plus écologiste.



J'ai aimé l'originalité de ce roman: je l'ai lu rapidement, sans déplaisir, mais je pense malheureusement l'oublier tout aussi vite. Trop court pour que j'accroche réellement au personnage de Juan; trop irréaliste pour que je m'en passionne. Cela m'a cependant bien donné envie de relire les récits de Shackleton et autres expéditions polaires.



Un roman original sur le mode de la fable philosophique. Un hommage au pouvoir suprême de la Nature, à la fois destructeur et réparateur. L'auteur est un adepte de Spinoza, philosophie dont il fait ici le catalogue illustré.
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Comme un tigre par la neige brûlé

Le pitch de l'histoire est attirant, promesse d'aventures et d'épopée. La réalité est moins épique, peut être plus poétique mais racontée de manière peut être trop détachée pour être réellement envoutante. On ne s'attache pas réellement au héros, dont les actions nous sont toujours contées d'un regard extérieur et détaché.

Alors, c'est beau, très beau même, mais ça manque d'âme et surtout ça n'est pas le grand roman d'aventure que j'espérais :(
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