Les gaz ont laissé de macabres souvenirs à Lazare Ponticelli :
« Quand ils ont envoyé des gaz dans les obus, les soldats mettaient leur masque à gaz mais ils l'ôtaient rapidement car ils ne pouvaient plus respirer. Ils aspiraient de ce gaz et immédiatement ils mouraient et après les corps gonflaient. Il y en avait tellement qu'on ne savait plus où mettre les pieds. On faisait attention de ne pas marcher sur celui qui était mort. Mais si on glissait et qu'on tombait dessus, il éclatait tellement il était gonflé. »
Mais forteresse ou ligne fortifiée, rien n'a pu résister à la volonté d'un assaillant déterminé. Il a toujours trouvé la solution, soit en franchissant l'obstacle, soit en le contournant. Les Français affichaient une confiance absolue en cette ligne Maginot, si onéreuse qui n'ont pas compris la si rapide défaite de leur armée lors de l'invasion de 1940. Ce n'est que bien des années plus tard que l'honneur des soldats du béton fut, si on peut dire, réhabilité. Eux qui sont morts dans leurs ouvrages comme à La Ferté ou qui, l'armistice signé, ont dû, selon les ordres, se constituer prisonniers.